Chapitre 7 Promet moi

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Je me réveille et me lève en grimaçant de douleurs à cause des courbatures de la veille.

Dimitri est tranquillement assit à table dans la cuisine, à manger une pomme.

- Tu étais où hier ? L'interrogeai-je

Quand je suis rentré hier, il n'était pas présent à la maison et ce jusqu'à tard dans la nuit.

- J'ai été voir Francesca...

Francesca est la femme qu'il côtoie depuis un petit moment, elle est belle et d'une douceur sans nom .

Mon frère aimait plaire aux femmes et avait eut de nombreuses conquêtes. Mais avec elle c'était différent, il c'était attaché à elle s'en même s'en rendre compte. Et ces derniers jours devenaient compliqué sans qu'il ne puisse la voir, même si il avait du mal à l'admettre, il avait laisser cette femme entrer dans sa vie.

- Tu n'aurais pas pu me laisser un mot ou je ne sais quoi ?! Commençais-je à m'emporter. Putain tu n'imagines même pas tous se qu'il c'est passé dans ma tête !

J'avais eu tellement peur en voyant la maison vide en rentrant, m'imaginant le pire, mais je me suis vite douté qu'il était parti de lui même car ça veste n'était plus suspendu au porte manteau.

- Excuses moi, je suis partis sur un coup de tête, je n'en pouvais plus de rester ici.

- Viens, on va marcher...

Il me regarde surprit par ma proposition et se lève en approuvant silencieusement.

Je savais qu'il n'en pouvait plus de rester cacher ici, alors qu'habituellement Dimitri aime sortir, voir ses amis, et aller prendre du plaisir avec sa chère Francesca. Sa vie avait prit un tout autre tournant, et cela se ressentait sur son humeur, son sourire s'effaçait peu à peu, et la lueur qui brillait dans ses yeux avait disparue. Il avait peur, il ne le disait pas pour ne pas m'effrayer d'avantage mais je peux lire en lui comme dans un livre ouvert. Déjà deux de ses amis avait été assassiner et il se doutait très bien que sa n'allait pas s'arrêter là.

On marche durant plusieurs minutes vers un endroit inhabité où il n'y a jamais personne, une grande colline de terre où l'on surplombe la ville, ayant une vue d'ensemble sur toute cette misère. On avait l'habitude de venir ici quand on était petit pour échappé au reste du monde.

- Sa fait longtemps qu'on est pas venu ici ensemble...

- Oui c'est vrai, c'est de bons souvenirs...

- Tu trouves ? Me demande t-il en me regardant perplexe.

C'est vrai qu'une partie de notre enfance était horrible à cause de notre père, et l'on se réfugiait ici en se croyant protéger de tout. Et avec les années, le temps à fait de cet endroit notre lieu de ressource et d'échappatoire. Cette vue, était le seul paysage que l'on pouvait s'offrir.

- A partir du moment que c'est avec toi, oui...

Je m'assis sur le sol, et Dimitri en fait de même. Assit en tailleur, nous regardons ce monde délabré s'étendre devant nos yeux. Nous discutons, de notre vie, de nos rêves, nous nous remémorons nos souvenirs d'enfance, nos chamailleries, nos disputes plus ou moins violentes parfois, car oui entre frère et soeur on ne se faisait pas de cadeau et on se battait pour de vrai, mais notre instinct fraternel reprenait vite le dessus et nous ne restions jamais fâché bien longtemps. Mais quoi qu'il arrivait nous nous protégions toujours l'un l'autre. Évidemment les doux et tendres souvenirs l'emportaient sur le reste. Quand j'avais peur la nuit il me laissait le rejoindre dans son lit, quand il se blessait je lui pensais ses plaies, quand il faisait des emplettes il pensait toujours à quelque chose pour me faire plaisir et vice versa, quand un garçon osait se rapprocher de moi il le prenait entre quatre yeux l'informant de faire attention si il tenait à la vie, quand je jouais du violon il était le premier à qui je faisais écouter ma nouvelle mélodie, quand je tentais une nouvelle recette de cuisine il disait toujours que c'était délicieux même si c'était infâme il finissait son assiette juste pour me faire plaisir, quand ses cheveux était trop long il me laissait les lui couper, quand j'étais dans le doute il était toujours là pour me porté conseil.

Nous sommes les deux faces d'une même pièce, inséparable.

Le silence s'installa de longues minutes avant que Dimitri ne se décide à le brisé d'une voix douce et mélancolique.

- Alyssa... Tu sais, si il m'arrive quelque chose...

- Arrête, tais toi. Je t'interdis de dire se que tu t'apprêtes à sortir de ta bouche ! Je redoute se qu'il à l'intention de me dire et sa me prends les tripes, chaque muscles de mon corps se crispent.

- Je me battrais, sache le... Je ne m'avouerai pas vaincu sans me battre. Sourit il légèrement en coin.

- J'espère bien, je ferai quoi sans toi ?...

- Ta vie, Alyssa... ta vie... Soupire t'il, les yeux perdus dans l'horizon. Je voudrais que tu réalises notre rêve, que tu te barres d'ici, que tu ailles vivre là haut, que tu vives heureuse. Je voudrais que tu connaisses l'amour, la joie, je ne veux plus que tu ais peur. Je veux que tu vois le lever du soleil, les oiseaux voler dans le ciel et tant d'autres merveilles. Je veux que tu arrêtes de survivre, je veux que tu vives, tu comprends ?

- On ira là-haut ensemble... Lui répondis-je d'une voix tremblante.

- Promet moi, que tu partiras d'ici... Il tourne sa tête vers moi, son regard planté sur moi, l'air grave et plus sérieux que jamais.

Je peux apercevoir, les souvenirs, les regrets, l'amertume, la nostalgie, tellement d'émotions s'entremêler en un seul regard. Promet le moi...

- Je te le promet... Les larmes coulent silencieusement le long de mes joues, je lui fais cette promesse incertaine de pouvoir réussir à la tenir un jour. Mais avant je te vengerai, crois moi que je te vengerai, je le tuerai.

Il esquisse un sourire, essuie mes larmes du bout de ses doigts, passe son bras derrière moi pour me ramener contre lui et me dépose un baiser sur le front.

J'ai envie de vomir mes tripes, j'ai le coeur qui se compresse dans ma poitrine. Pourquoi j'ai l'impression que ce moment est un adieu anticipé ? Comme une épée de Damocles au dessus de nos têtes.

Nous restons un long moment comme ça, en silence. Parfois le silence en dit plus que les mots.

Nous rentrons, et je sens Dimitri libéré d'un poids. Je le sens soulagé de notre discussion, d'avoir pu me dire se qu'il souhaite si il lui devait lui arrivé quelque chose de tragique.

*****

L'heure où je dois rejoindre Livaï approche. Je file vite à la douche et me prépare d'une tenu apte pour m'entraîner. Je coiffe mes cheveux d'une queue de cheval haute et laisse retombé quelques mèches.

C'est devant le palier de la porte que Dimitri me stoppe m'interrogeant sur mon attitude inhabituelle, un sourire jusqu'aux oreilles me trahissait et ainsi que ma tenu.

- Je t'expliquerai en rentrant, je vais être en retard sinon.

Je souris bêtement sentant le rose me monter aux joues sous son regard intrigué. Si il savait que je vois le beau noiraud, il m'enfermerait à double tour ici. Pourtant c'est pour lui que je fais cela, dans ma tête c'est pour être prête à tuer ce Vadim mais dans mon coeur c'est autre chose que je ne saurais expliqué. Et cette sensation me rend folle.

Même si le temps nous sépare [LivaïxOC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant