Chapitre 19 : Top Départ ! N'oubliez pas les sandwichs!

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       Panique à bord. Ce matin, le chaos régnait au 25, Calle Peris Mencheta. Les Pichon s'apprêtaient à lever l'ancre pour rentrer en France, tandis que Cali et Mélodie bouclaient leurs valises pour le road trip. Les Llorente viendraient les récupérer incessamment avec la voiture familiale, et Guillaume accompagné de sa copine devaient les rejoindre avec leur véhicule de location pour un départ groupé.

       Cali ne retrouvait ni sa brosse à dents, ni son bas de pyjama, Mélodie faisait les cent pas en s'impatientant, Zoé boudait, Diane et Arnaud farfouillaient tout l'appartement à la recherche de son doudou. Finalement, la peluche licorne borgne et recousue à plusieurs endroits fut déterrée de la panière à linge sale - Diane soupçonnait sa propre fille de l'y avoir cachée, ce n'était pas la première fois que Bozo se perdait au moment où ils quittaient un lieu auquel l'enfant s'était attachée -.

— Bon, eh bien, je crois que c'est l'heure de partir, avant que Bozo ne se perde de nouveau, déclara Diane en jetant un regard à la fillette.

Zoé se cachait à présent derrière les rideaux du salon, le dos tourné.

— C'est sa manière d'encaisser le coup... Elle ne veut pas pleurer devant vous parce qu'elle sait qu'elle a passé de super vacances et qu'elle est une grande fille. Alors elle préfère bouder, soupira Arnaud, le doudou à la main.

— Ben moi, je suis pas une grande fille, renifla Mélodie, les larmes aux yeux. Ma petite filleule me manquera trop et vous aussi, revenez quand vous voulez, vous êtes les bienvenus !

— Enfin, Mélo, on se revoit bientôt non ? Tu termines ton Master dans deux mois, tu ne comptes pas t'établir à Séville, si ? répondit sa sœur, curieuse.

— Eh, Didi, tu me connais, je vis une vie de roots, je vogue au gré du vent ! Je n'ai pas encore préparé cette éventualité, ni même l'éventualité de mon retour en France... Mais je me verrais bien rester ouais, même si je dois rendre le logement début juillet, ma chérie a proposé de m'accueillir chez elle. Et si ça se passe bien, pourquoi pas louer un appartement toutes les deux ?

— Ouah ! Vie de roots, vie de roots... Tu te projettes finalement ! Dommage que je n'ai pas eu l'occasion de faire la connaissance de cette Carmen ! Elle doit être sacrément spéciale pour que tu penses à emménager avec elle ! s'exclama Diane avec un sourire taquin.

Cali, qui avait retrouvé sa brosse à dents, se mit à gesticuler.

— Je ne sais pas si Mélo te l'a dit, mais c'est la sœur d'Iker, donc... ouais c'est normal, c'est de famille !

Diane ouvrit des yeux ronds - à cet instant, elle ressemblait beaucoup à sa fille -.

— Ah bon ? Mélo, tu ne me dis jamais rien ! Mais c'est génial ! Vous voilà belles-sœurs en plus d'être déjà sœurs de cœur ! Et toi, Cali ? C'est pareil, j'imagine ? Tu te verrais prolonger ton séjour pour une durée indéterminée ?

      À vrai dire, Cali ne s'était pas vraiment posé la question... Certes, elle appréciait beaucoup son job à la boutique, et surtout un certain guide sexy, mais...

— Tu sais, j'ai mon appartement à Paris, et j'ai bientôt fini mon roman... Il faut que je voie mon éditeur pour que l'on travaille sur le manuscrit final... donc euh... Dans tous les cas, il faudra que je retourne en France... Mais qui sait ? finit-elle par déclarer en haussant les épaules.

     Diane, pourquoi me poses-tu cette question... je meurs d'envie de rester, mais c'est trop tôt pour décider quoi que ce soit, surtout avec tous ces mystères !

— Je comprends ! Tu as encore du temps pour réfléchir avant juillet. Et surtout, enjoy avec le bel Iker ! chuchota-t-elle avec un clin d'œil, profitant que son mari récupère la petite boudeuse.

Printemps à Séville [TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant