Chapitre III

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Pdv Ellizabeth

À peine 5min après qu'Athena soit sortie une infirmière rentre dans ma chambre.

- Bonjour! Est ce que vous avez faim? C'est l'heure de manger et, même si les plats ne sont jamais vraiment très bon ici, c'est toujours bon de se nourrir!

- Oh avec plaisir j'ai vraiment faim!

Elle sourit et sors pour rentrer de nouveau mais avec un plateau repas. Quand elle rentre, je la detaille des pieds à la tête. Elle est blonde, les cheveux coupés au carré et ondulés. Elle a un peu de forme sans être réellement ronde et est certainement un peu plus grande que moi.
Ses yeux sont marrons et légèrement plissés. Ses pommettes sont couvertes de taches de rousseurs et quand elle sourit, une fossette apparaît dans le creux de sa joue droite.
Elle me fais penser à quelqu'un mais serait-ce seulement possible?

- Amy...?

- Oui c'est mon prénom! Rigole-t-elle

- Amy Elena Winter?

Elle se fige alors et me fixe. Certainement en train de me detailler comme je l'ai fait quelques secondes avant.

- Elly? Oh mon Dieu! Elly! S'écrit-elle alors

Elle s'approche alors de moi et me prend dans ses bras en faisant attention à Charly. Je la serre alors aussi dans mes bras, me remémorant notre enfance. Amy a toujours été ma meilleure amie. Aussi loin que je m'en souvienne, on était toujours ensemble. On se prêtait nos poupées, on allait chez l'une et chez l'autre, on passait nos récrées ensembles et on allais à l'école ensemble.
Elle a grandit mais ses trais de visages sont toujours semblables à mes souvenirs. Son caractère à l'air, lui aussi, semblable à notre enfance: gentille, prend soin de son entourage, joyeuse, heureuse. Elle m'a tellement manquée...

- J'avais perdue tout espoirs et je me sentais tellement coupable! Je n'arrive pas à croire que tu sois réellement là devant moi dans l'hôpital où je travaille!

- Tu m'as tellement manqué Amy...

- Tu m'as terriblement manqué Elly...

Elle me tends alors son petit doigt, comme quand on avais 10 ans.

- Plus jamais on ne se sépare? Me demande-t-elle

- Plus jamais. Je repond en prenant son petit doigt.

On se mets alors à rigoler ce qui reveille Charly. Elle ne pleure pas mais je recommence à la bercer pour qu'elle reste calme.
Je la regarde tendrement et surprend mon amie qui nous regarde avec un sourire aux lèvres.
Au moment où je m'apprête à lui proposer de la porter, la porte s'ouvre brusquement.
Un homme entre alors dans la chambre. Je le regarde et observe son visage dans les moindre détails. Ses yeux qui me scrutent, son visage rasé de près, sa bouche qui commence à former un sourire, son regard qui m'a si souvent fait comprendre tout l'amour qu'il a toujours ressenti pour moi. Il n'a pas changé. Il est toujours aussi... lui.

- Papa... Dis-je alors, me rendant compte de toute la joie et la tristesse que ça évoque en moi.

Il m'a tellement manqué... J'ai toujours été si proche de lui. Je me souviens encore quand il m'enfillait son uniforme de pompier et qu'il m'emmenait à la caserne quand maman ne pouvait pas s'occuper de moi. Je me souviens de tous les fous rires que j'ai pu avoir avec lui. Toutes les histoires qu'il me racontait le soir pour m'endormir. Les chocolats chauds qu'il me préparais avant d'aller à l'école.

Il se precipite alors vers moi, interrompant mes souvenirs, et me prend dans ses bras. Je le sens pleurer et le serre dans mes bras, lui montrant tout l'amour que j'ai pour lui, toute la joie que je ressens à le revoir et tout le soulagement d'être enfin de nouveau dans ses bras.
Je rend compte que je pleure aussi. Je sens mes larmes couler sur mes joues et, rapidement, j'entend aussi Charly pleurer entre papa et moi.
Nous rigolons doucement entre les larmes et il s'ecarte de moi pour que je puisse calmer Charly.

- Elly... Je t'aime tellement ma puce tu m'as tellement manqué... Tout le monde pensais que tu étais morte... Tout le monde me disais d'arrêter, que ça ne servait à rien de continuer et que je gardais espoirs pour rien. Mais je n'ai jamais perdue espoirs! Dit-il en prenant ma joue dans le creux de sa main

- J'ai cru que tu m'avais oubliée... Que je ne te reverrais plus jamais papa...

- Je ne t'ai jamais oublié! Jamais! On a été tellement mal maman et moi après ton enlèvement... On n'a jamais arrêté de te chercher, d'aller voir la police, de se renseigner. Jamais!

- Maman? Comment elle va? Et Brooke? Et Junior? Ils vont bien? Ils sont ici?

Je vois alors le visage de papa se decomposer. Il a l'air d'être sur le point de pleurer et en même temps de ne pas savoir quoi dire. Il s'assoit sur le bord de mon lit, prend ma main et prend une grande respiration. Je le regarde, appeurée de ce qu'il va m'annoncer.

- Elly... 3 ans après ta disparition il... il y a eu un incendie à la maison. L'immeuble était insalubre et le feu c'est propagé très vite... Je... Je n'étais pas à la maison mais maman Brooke et Junior si... Ils n'ont pas survécut je suis désolé ma puce...

Je m'arrête alors de sourire subitement pendant que les mots de papa montent à mon cerveau. "N'ont pas survécut"  Ils sont mort. Ils sont mort et je n'ai jamais pu leur dire au revoir. Je n'ai jamais entendu Brooke parler. Je n'ai jamais vu Junior jouer au foot. Maman ne connaîtra jamais sa petite fille. Ma fille ne connaîtra jamais son oncle, sa tante et sa grand mère. Je n'ai jamais pu leur dire au revoir. Leur dire je t'aime. Leur faire un dernier câlin. Je ne les reverrais plus jamais.

La toux de Charly me sors alors de la bulle qui c'était créée autours de moi. Je la redresse alors en me focalisant sur son visage, oubliant tout ce qu'il y a autours de moi. Je ne veux pas croire qu'ils soient mort. Je ne PEUX pas croire qu'ils soient mort. Ils me manquaient tellement... et je ne peux même pas les revoir...
Cette fois-ci, ma bulle explose quand quelqu'un essaie de prendre Charly de mes bras. Je relève immédiatement la tête pour comprendre ce qu'il se passe et me rend compte que Charly n'a pas arrêter de tousser et qu'on dirait qu'elle s'arrache les poumons

- Il faut qu'on l'emmene Elly. Me dit Amy. Il faut qu'on la transfere en pédiatrie et qu'elle sois mise sous oxygène. Tu vas être déplacer dans une chambre du côté pédiatrie pour être avec elle d'accord?

Je hoche doucement la tête et lui confie Charly, encore sous le choque.

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