Kamille

Chapitre l

- Je t'aime, Kamille. Ne l'oublie jamais.

Ce fut ses dernières paroles.

-FLASH BACK-

C'était le samedi de sa fête et la soirée s'étirait beaucoup trop à mon goût. La musique à fond, les bouteilles de bière qui jonchaient sur le sol et toutes ces filles qui se collaient à Liam. Je n'en pouvais plus.

- Liam, on peut partir?

C'est une blague? On est ici pour ma fête! Amuse-toi un peu!

- Je voudrais bien, mais t'es complètement saoul.

- N'importe quoi.

Et il tomba par terre. Je déteste le voir comme ça. Il n'a plus aucun moyen et il ne sait pas ce qu'il fait.

Allez lève toi, on s'en va.
-
- Franchement Kamille, tout le monde est ici pour moi et tu veux que je parte?

- Je suis sûre qu'ils vont se débrouiller très bien sans toi.

Il marmonna quelques mots mais finit quand même par me suivre dehors. Il marcha vers sa voiture et s'installa du côté conducteur.

- Oh, non! Aucune chance que tu conduises.

- Jsuis correct, t'inquiètes pas.

- Justement, je m'inquiète. Laisses moi appeler Josh il va te reconduire..

- Kam, jsuis pas un kid, jsais comment conduire.

N'ayant pas mon permis de conduire, je laissai Mathieu prendre le volant et rejoignit ma meilleure amie pour avoir moi aussi un lift.

- Kamille?

- Oui?

- Jtaime! Oublies pas, enh?

- Jamais. Allez, vas te coucher.

La voiture s'éloigna rapidement.

...
En arrivant à la maison, je décidai de ne pas aller me coucher tout de suite et m'installai plutôt devant la télé. Le poste des nouvelles apparu automatiquement sur l'écran et la nouvelle attira mon attention.

" Une voiture noir vient de percuter un camion de livraison sur l'autoroute Ville-Marie. Trois jeunes hommes sont décédés. Nous cherchons à trouver leurs identités. Pour l'instant, voici quelques images. Si vous reconnaissez le véhicule, prière d'appeler les urgences immédiatement. »

Je vis de la fumée, beaucoup de fumée, et sa voiture. J'arrêtai de respirer, sous le choc. C'était pas possible. Pas lui.

-FIN FLASH BACK-

Ça faisait maintenant cinq jours que je n'étais pas sortit de ma chambre, manger et aller aux toilettes étant les seules exceptions. Ma meilleure amie venait me voir tous les jours afin de tenter de me faire sortir de là ou me traîner à l'école, mais rien ne marchait.

Un monde sans Liam me semblait cruel. Comment survire aux commentaires de pitié des gens sans m'effondrer? Et puis sans lui, les gens recommenceraient à m'intimider, étant plus faible que jamais auparavant. C'était lui qui était là pour me défendre. C'est lui qui m'avait sortit de cette misère.

Orélie a toujours été là pour moi, mais bien qu'elle le voulait, ce n'était pas la même chose. Les gens n'avaient pas peur d'elle comme ils avaient peur de Liam. Il était mon sauveur, mon héros.

En novembre toutes le feuilles étaient tombées par terre et l'air se refroidissait tranquillement. L'ambiance estivale de Montréal se transformait tranquillement en une atmosphère froide et distante. Ou peut-être était-ce juste mon imagination qui me jouait des tours.