2.4 millions

Prologue

.
.
.
.
.
.
.
.
.

Me voila, marchant la tête basse comme jamais auparavant. Je sens mon pouls pulser dans mes veines.
Je n'avais jamais couru aussi vite depuis le lycée.
Mon esprit est encore embrouiller par ces dernières vingt quatre heures.

Je serre mon sac un peu plus fort contre ma poitrine, comme pour me rappeler la dur et limpide réalité.
Ma respiration me fait mal et un début de crise d'asthme arrive.
Je regarde ma montre, il est 4h du matin, mon avion décolle dans 3 heures.
Je veux m'en aller, fuir cette ville, fuir tout ça, fuir cette histoire.
Même si tout ça est de ma faute, je veux oublier et profitez de ce que je pourrais dorénavant faire.

Je m'arrête dans une ruelle sombre pour me calmer.
La nuit est si silencieuse.
Je me perd dans ce décor qui me fait frissonner.
Les lampadaires éclairant de leurs faibles lumieres la route, les appartements coller les un aux autres fait de brique rouges usé par le temps, le goudron gris foncé fraîchement arroser par la pluie, le ciel sans étoile qui brille par sa pollution de lumière.

Je souffle une bouffer dans l'air et un petit nuage s'en échappe.
Je me laisse glisser au sol. Je sens la fraîcheur du bitume à travers mon pantalon.
Malgré cela, la nuit est douce et agréable. Je me perd quelques secondes, emportée par le sommeil.
Des bribes de la soirée me reviennent, me procurent un électrochoc qui me ramène à moi.
Je sens ma température monter, en parallèle de ma tête, chauffent quand je repense à ce que j'ai fait.
Elle commence à me faire mal et mon rythme cardiaque ne fait qu'accélérer.
J'inspire et j'expire plusieurs fois en tentant de me calmer.

J'ouvre ensuite mon sac.
Je prend ma fausse monture de lunettes que j'installe sur le bout de mon nez, j'enfile ensuite ma perruque avec soin, je cache mes taches de rousseurs avec mon fond de teint, je met mes faux piercings et enfin, pour terminer je met mes lentilles de couleurs bleus.
Je change mon t-shirt noir moulant pour un pull brun clair. J'enfonce une casquette sur ma tête perruquer .
J'ai tout prévu pour fuir.

D'ici 3 heures, je serais dans un avion, direction le retour à la normale. Je pourrais respirer sereinement et sans crainte.
Je veux vite partir pour continuez ma vie là où je l'ai arrêté.
J'ai l'impression de fuir une bête sauvage et ce n'est vraiment pas agréable.
Je me relève et pars en direction d'un arrêt de bus.

Je me demande juste si, tout cela va finir aussi facilement...
Après tout, je ne sais pas vraiment à qui j'ai vendu ma virginité