Même si le temps nous sépare [LivaïxOC]

Chapitre 10

Après notre baiser avec Livaï, nous étions rentré sans dire un mots sur ce qu'il venait de se passé.

J'étais partie plutôt qu'habituellement pour pouvoir rentré chez moi et me changer, sinon le patron allait me virer sans le moindre scrupule, et clairement se n'est pas le moment que je perde mon travail.

Sur le trajet, le sourire aux lèvres, je me repassais ma journée en boucle dans ma tête. J'avais réussis à voler, et cette sensation était particulière, et addictive, j'avais hâte de recommencer. Mais mes pensées se tournèrent vite vers Livaï et notre doux échange. J'en rougissais rien que d'y songer.

Mon premier baiser...

J'arrive enfin à la maison, et trouve Dimitri dans la salle de bain qui nettoie sa chemise. Je m'approche mais mon sourire s'efface aussitôt.

Le sang dilué donne à l'eau une couleur rose dans le lavabo. Je regarde donc mon frère avec un oeil insistant, inspectant du regard chaque partie de son corps pour évaluer où il pourrait être blesser.

- Ne me regarde pas comme ça, ce sang n'est pas le mien.

Je laisse échappé un long soupire de soulagement, heureuse qu'il n'est pas été blesser.

- Je suis sortie et j'ai croisé un des hommes de Vadim. M'explique t-il penché sur le lavabo tout en continuant de frotter sa chemise.

- Et alors ? J'attends la suite de son récit.

- Et alors je l'ai tué avant qu'il ne me tue. Répond t-il simplement en haussant les épaules.

- Tu ne devrais pas sortir Dis-je d'une petite voix, relançant inlassablement le sujet de ma peur.

- Écoute Alyssa, on en a déjà discuter. Je ne peux pas rester enfermer tous les jours dans cette maison. Je veux vivre.

- Tu ne vivras pas longtemps si ils te trouvent.

Il se redresse et soupire, les poing sur les hanches.

- Et je ne veux pas mourir en regrettant de ne pas en avoir profiter et d'être resté enfermé comme un lâche.

Que pouvais-je dire de plus ? Il a raison, mais une part de moi ne veut pas l'entendre, elle voudrait l'enfermer à double tour loin de tout ça pour le protéger.

- Je vais être en retard. Dis-je en closant le sujet. Laisse ta chemise trempé dans de l'eau froide, je la nettoierai en rentrant.

- Merci, me sourit-il désespérer avec sa chemise.

Je rigole en sortant de la salle de bain et part dans ma chambre pour enfiler ma robe.

Je prends mon châle posé sur le dossier du canapé et me dirige vers la porte quand j'entends:

- Fais attention à toi.

- Préoccupes toi donc de ta personne. Répondis-je avec un clin d'oeil avant de disparaître à l'extérieur.

J'arrive au bar après plusieurs longues minutes de marche à pied.

L'odeur de l'alcool coulant à flot me brûle les narines, je commence le service, et enchaîne les commandes des clients jusque tard dans la soirée, me faufilant du mieux que je peux pour éviter les mains trop baladeuses de certain. Je serre les dents et fais semblant de ne pas entendre les remarques salaces à mon égard.

Je déteste ce travail !

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Quelques jours ont passés.