Âme Sœur : L'Alpha Et La Légende.

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PDV LORENZO

Énora : j'ai l'impression que vous vous disputiez à cause de moi.

Moi : ne t'en fais pas pour ça.

     "J'aimerai qu'on parle après, si tu es d'accord."

"pas de problème."

PDV ÉNORA

     Je discute de tout et de rien avec les amis de Loren' sauf un... Et comme vous l'aurez deviné, c'est Matt. Je ne sais pas pourquoi il me déteste alors que je ne lui ai rien fait.

     Je soupire pour la énième fois.

Michelle : tu t'ennuies avec nous?

Moi : non, c'est juste que... J'ai une impression bizarre c'est tout, ne t'en fais pas.

     Elle se penche et me chuchote à l'oreille :

Michelle : si tu parles de Matt qui te regarde d'un mauvais œil depuis que tu es là, je comprends.

     Elle s'en est aperçue? Et bien, elle a l'œil.

     Je hoche la tête pour confirmer ses dires.

Michelle : t'en fais pas, ça va pas durer.

Moi : j'espère.

     Après deux heures à être restés avec ses amis, Enzo décide de rentrer.

Michelle : déjà? J'avais encore tellement de chose à te dire!

Moi : tu pourras me les dire une prochaine fois, non?

Michelle : oh oui! J'ai eu la confirmation qu'on se reverra.

     Je lui souris, puis Enzo me prend la main.

Lorenzo : bon, on va vous laisser. À la prochaine.

     Ils nous disent presque tous au revoir, et au lieu de prendre le chemin de la maison, Enzo emprunte le chemin qui mène vers la forêt.

Moi : on va où?

Lorenzo : on doit discuter, non?

Moi : oh oui, c'est vrai.

     En parlant de discussion, il faut que je lui demande.

Moi : Lorenzo, tu peux me dire comment est-ce qu'on fait pour reconnaître des âmes sœurs?

Lorenzo : c'est justement de ça dont je voulais te parler.

     Nous nous arrêtons en plein milieu du chemin, et il se retourne vers moi.

Lorenzo : il existe une seule manière de reconnaître des âmes sœurs. Lorsque les deux êtres se rencontrent, une aura les entoure. Ça peut parfois prendre du temps avant d'arriver. Mais je ne veux pas que tu doutes de notre lien.

     Je souris et lui avoue :

Moi : je n'en doute pas, puisque je le ressens.

      Il semble à la fois surpris et heureux de cette nouvelle.

     Je ne sais pas pourquoi ni comment j'arrive à ressentir ça alors que je ne suis pas une louve ou une espèce quelconque.

Lorenzo : tu es vraiment...

Moi : bizarre?

Lorenzo : non, j'allais plutôt dire... Spéciale.

     Je ris, les yeux clos en disant :

Moi : moi? Spéciale? Je suis sûre que tu te trompes.

     Lorsque je réouvre les yeux, son visage est juste en face du mien. J'étais tellement amusée que je n'ai rien senti. Même pas ses mains se poser sur mes épaules.

Lorenzo : et moi je suis certain de ce que je dis.

     Sa phrase terminée, il capture délicatement mes lèvres et infiltre sa langue dans ma bouche. Il suffit de quelques secondes pour que je cède totalement, lui laissant le contrôle total.

     En bougeant la main, je sens une étrange sensation au niveau du cœur. C'est un peu chatouilleux. Je décide de mettre fin à notre moment, mais ce n'est pas l'avis de mon loup. Finalement, c'est lorsque nous sommes à bout de souffle que nous nous séparons.

Lorenzo : c'est arrivé finalement.

Moi : quoi donc?

Lorenzo : nous sommes officiellement âmes sœurs, regarde.

     Lorsque je bouge la main à nouveau, je ressens cette même sensation. C'est à cet instant que je vois l'aura fluorescente bleu-jaune nous entourer.

     Je pose ma main sur ma poitrine au niveau du cœur, et en bougeant la main, ces mêmes sensations se répètent.

Moi : à chaque fois que je bouge en la touchant, je ressens quelque chose au cœur. C'est très agréable et chatouilleux. Tu ne vas pas me dire que tu ne ressens pas la même chose, si?

Lorenzo : ne t'en fais pas, nous partageons les mêmes sentiments. C'est définitif, si tu le veux, tu deviendras ma Luna.

     Il entrelace nos doigts après avoir pris ma main, et m'embrasse le sommet du crâne en se baissant légèrement. De son mètre quatre-vingt-cinq et moi qui ai un mètre soixante-quinze, c'est pas évident.

     L'aura s'estompe petit à petit après quelques secondes.

Lorenzo : c'est tout de même étrange que l'on puisse ressentir des sensations en touchant notre aura.

Moi : ce n'est pas commun?

Lorenzo : non, je n'en ai jamais entendu parler, en tout cas.

Moi : ça pourrait être notre truc à nous. Allez viens, on rentre.

     Cette fois-ci, c'est moi qui le tire en courant et en riant à travers la forêt. Nous arrivons très vite au village, puisque nous ne nous étions pas beaucoup éloignés.

     J'ai très envie de jouer, aujourd'hui.

Moi : essaye de m'attraper.

Lorenzo : je suis un loup, tu sais très bien que je le ferai avant que tu n'aies le temps d'arriver à la maison.

Moi : on parie?

Lorenzo : pari tenu.

     Je commence à courir en direction de la maison, mais pour lui rendre la tâche un peu compliqué, je fais quelques détours.

     Je suis cachée derrière un bâtiment, le regardant observer partout en humant l'air à la recherche de mon odeur. La maison n'est plus très loin de moi, mais Lorenzo me barre la route. Comment est-ce que je vais procéder?

     Bon, faut d'abord que j'arrive à passer derrière la maison à ma gauche. Je regarde une dernière fois si il est à l'emplacement que je regardais avant, et ne le vois pas. C'est ma chance. Et à chaque fois dans les films, l'amoureux la retrouve quand elle pense à ça. Mais là, c'est la réalité.

     Je me faufile derrière la maisonnette prévue, et avance prudemment vers la maison des Roussel. Je regarde partout autour de moi, et ne vois rien de suspect. Alors, je prends mon courage à deux mains, et cours vers la maison.

     Du coin de l'œil, je vois Lorenzo. Et ce dernier semble m'avoir remarqué. Il se met à me courir après, mais dommage pour lui, je suis devant le pas de la porte.

Moi : tu vois, j'ai gagné.

     J'ouvre la porte, et entre. Je vais m'asseoir tranquillement sur le canapé, et ne tarde pas avant d'entendre Lorenzo entrer et la porte se fermer.