Mine for the summer. (Saison 1)

Chapitre 11.

- Je voulais te demander si tu avais faim, mais...

Merde. Est-ce que je viens de casser l'ambiance là ? Aucune idée, mais la tête qu'il faisait laissait profondément à désirer.

- Tu veux prendre une glace ?, lui répondis-je, j'ai de la monnaie.

- Oh non non ce n’est pas la peine.

- J'insiste, monsieur Horan.

Il me gratifia d'un sourire, puis tout en discutant nous nous dirigions inconsciemment vers le camion du vendeur. L'émerveillement du blond en cette fin d'après-midi était épatant. Ses yeux bleus qui brillaient devant tous les parfums, c'était éblouissant. Il était beau. J'ai dis ça moi ? Oui, il était même très beau. "Ça fera 2,75€ mademoiselle", l'homme derrière le comptoir venait de me sortir de mes songes. Je sortis l'argent nécessaire, peu sure d'avoir compris tout ce qu'il m'avait demandé, par rapport à la langue qu'il parlait. Après m'avoir pris la main, Niall me remercia d'un énorme baiser sur la joue, et en route vers les "maisons-mobiles" !

Je regardais sa glace tel un trésor, alors il l'approcha de les lèvres pour que j'y goûte.

- C'est bon hein ? souriait-il.

J'hochais la tête en fermant délicatement les yeux pour lui faire comprendre que c'était délicieux. On entrait dans l'allée qui menait à nos locations, lorsque l'irlandais soupira...

- Dans tout les cas, j'aurais passé une semaine formidable June.

"Ne soit pas triste Niall, j'aime pas voir ton visage triste .. T'es tellement mieux lorsque tu es heureux, ton visage est si rayonnant quand tu souris ! Souris moi, Niall, je t'en prie" me dit-je intérieurement.

Je lui passa la main dans les cheveux, et lui répondis:

- Moi aussi, j'ai adoré ces vacances, blondinet !

- Eeeeeh ! Regarde-toi d'abord !

- Oui ?

- Eh bah... Eh bah t'es blonde !

- Et ?

- Et... Rahh tu m'énerves !

Puis il se mit à rire discrètement, alors que moi je souriais, victorieuse: je l'avais fait rire. Il avait oublié sa tristesse, j'avais gagné. Néanmoins, ses paroles ne servaient pas à rien, puisqu'elles étaient le reflet de mes pensées, je m'étais amusé pendant ces vacances d'été. Enfin un mois de juillet ou l'ennui avait disparu pendant quelques jours. Mais le lendemain je repartais en Angleterre: c'était malheureusement trop tôt pour une fois.

Il ne m'avait toujours pas lâché la main et me sorti de mes rêves en la serrant encore plus fort alors que nous approchions du numéro de mon emplacement.

- Mamie, je vais dire au revoir à Niall, je suis devant ! criais-je en entrant par la porte en PVC.

- Va donc ! Va donc ! me répondit-elle simplement.

Je re-sortis donc presque aussitôt, rejoignant le blond qui attendait les bras croisés devant les buissons. J'haussai les épaules, en lui faisant comprendre, avec un sourire, la réponse de ma grand-mère. A son tour, il souri en ouvrant grand les bras: "Qu'est-ce que t'attends alors ?" avant que je m'y blottisse, ma joue contre la sienne.

- Niall ?

- Mh ?

- T'es pas triste. N'est-ce pas ?

Je l'entendis resserrer les dents.

- Mhh ? Oh, non...

- En colère ?

- Mais non, pourquoi ? Je devrais l'être ?

Il attrapa soudain mes épaules pour me reculer de lui: je pouvais donc bien voir ses yeux perçants qui brillaient à nouveau.

"Non, ne pleure pas ! Je t'ai déjà dit que j'aimais pas, moi si tu pleures, je vais pleurer aussi ! " intériorisais-je.

- Niall ..

- Quoi ?

- Tu vas pas me faire ça quand-même ?

Il se mit à sourire, et je repris.

- Je préfère ça !

Qu'est-ce que j'aimais son sourire imparfait, son rire bruyant et sa manie de toujours poser des questions... Pour une fois, je comprenais une chose: il allait me manquer. Rien qu'en étirant ses lèvres en un doux sourire, je savais que je ne rencontrerais plus jamais une personne comme lui. Une boule commençait à se créer au fond de ma gorge, m'obligeant à avaler difficilement ma salive, et à parler, pour la faire disparaître. Mais il m'interrompit:

- Je ne pleure pas tu sais, June.

- Oui je sais, c'est un peu de fierté qui s'échappe par tes yeux. C'est ça ?

Il sourit à nouveau, émettant un bruit agréable au passage: son rire. Puis il posa sa glace presque terminée sur la table du jardin, sur son papier.

- Allez, on habite presque à côté !, souriais-je.

- A quelques centaines de kilomètres, ouais...

- Puis les réseaux sociaux existent !

- J'ai pas tout ça moi, un facebook, un my-space, un twitt-machin là, j'aime pas ça ...

- Il le faut, pour te créer un statut social digne de toi !

- Je te pensais pas...

- Mais j'déconne ! Tu crois sérieusement qu'un irlandais blond pourrait ?

Il rit avant de comprendre et de me pousser avec un "Mais ehhhhhh !". Une fois qu'il avait repris son sérieux, et que j'étais à nouveau au creux de ses bras, il me chuchota simplement

-          J'ai envie de faire quelque chose June, me chuchota t-il.

-           Si tu vas me porter et me jeter dans la mer comme tu l'as déjà fait, c'est mort ! lui répondis-je.

 Un rire silencieux. Un rire silencieux que je pouvais entendre tellement nous étions proche. Ses épaules bougeaient lentement, puis s'immobilisèrent lorsqu'il me retira de son étreinte. "Mais j'aime bien être dans tes bras moi, pourquoi tu me pousses ? "

- Je sais pas si je le regretterais...

- "Tu ne dois rien regretter de tes actes, celui qui regrette est idiot", tu connais ce proverbe ?

- Euh ... Je l'ai sûrement déjà entendu quelque part.

- Impossible je viens de l'inventer ! Pouahahah

- Très drôle June de me faire passer pour un idiot...

Sans m'en rendre compte, j'avais à nouveau atterri dans les bras de l'irlandais, qui murmurait des choses incompréhensibles dans mon oreille. Je crois qu'il pensait tout haut, en chuchotant. Puis il me pris la tête entre les mains.

- J'ai envie de t'embrasser.