Chapitre 10

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Xyféris venait de coucher sa fille après une journée aussi éprouvante pour une petite si jeune, elle s'était rapidement endormie sur le canapé. Il caressa tendrement les cheveux de l'enfant, elle était le portrait de sa mère ce qui n'aidait pas l'homme a penser à autre chose.

Il entendit pourtant un cri strident, il sursauta et se précipita vers la porte d'où venait le hurlement. Il provenait de la chambre de la prêtresse, l'ange mort se précipita directement à l'intérieur car plusieurs menaces de mort planaient au-dessus de la tête de la guerrière. Il vit un homme avec des ailes aussi sombres que la nuit tenir un couteau sous la gorge de Azuria. Xyféris ne mit pas longtemps à comprendre la situation ainsi qu'à reconnaître l'assaillant.

—Ténoro ! que fais-tu ? Es-tu devenu fou ? s'écria-t-il.

L'homme nommé Ténoro observait Xyféris d'un œil mauvais, il était le frère de Payna.

—C'est elle qui aurait dû mourir au lieu de Payna et tu le sais ! Tu aurais dû tenter de la tuer à la première occasion qui se présentait à toi au lieu de la laisser en vie ! Te rends-tu compte, Xyféris, qu'elle a tué ta femme?!

Oh oui... Xyféris s'en rendait malheureusement compte et il vouait une haine bien particulière à la prêtresse sauf qu'il avait toujours été un homme réfléchi et calme à l'inverse de beaucoup d'anges morts, qui ne juraient que par la vengeance.

—Tu sais très bien comme je suis, Ténoro. J'aimais Payna, mais ça n'apportera rien de faire ça, ça ne fera pas revenir ta sœur et ton chagrin sera toujours là..

—Je me moque de tout ça ! Xyféris, j'ai tout perdu maintenant ! Cette femme m'a tout pris jusqu'à la dernière membre de ma famille, sans la moindre pitié.

Le père de Sinélia voyait bien de nombreux remords défiler dans les yeux de la guerrière, se pourrait-il qu'elle ait bien un cœur ? Ténoro resserra le couteau sous la gorge de la prêtresse qui paniqua de plus belle.

—Elle doit mourir, Xyféris et tu le sais.

L'ange mort planta brusquement son arme dans le ventre de la prêtresse, elle hurla sous l'afflux de la douleur tandis que Xyféris attrapait une des nombreuses épées de Azuria. Elles étaient accrochés sur les murs de la chambre. Le corps de la guerrière tomba au sol, en respirant difficilement. Ténoro venait d'arracher le couteau de sa victime, il souhaitait qu'elle meurt en se vidant de son sang.

—Laisse-moi partir, Payna peut maintenant reposer en paix.

L'ange mort lança le premier coup, il atteignit son adversaire au bras. Ténoro fut surpris et eut du mal à contrer l'attaque. Il regardait la plaie sur son bras, sans comprendre pourquoi son beau-frère venait de faire ça.

—Tu oses t'en prendre à moi après qu'elle est tuée ta femme ? Cracha-t-il, écœuré.

Xyféris secoua la tête dans un refus. Il déposa son épée sur le sol, en observant l'homme devant lui.

—Elles sont toutes les deux en torts. Je ne pardonne pas notre prêtresse mais mérite-t-elle pour autant de mourir alors que c'est ta sœur qui la défiait ?

—Sottise ! Elle devait savoir que Payna convoitait le trône, c'est elle qui la tuée volontairement, répondait-il, fou de rage.

—Non, Ténoro. J'ai entendu les épées s'entrechoquaient pendant que je rentrais à la maison, déclara Xyféris, en soupirant.

Il fit quelques pas encore vers la personne que fut son beau-frère, jetant quelques coups d'œil à Azuria. Il n'avait pas de temps à perdre, il fallait agir vite pour la garder en vie.

L'étoile des royaumesWhere stories live. Discover now