Je suis assise, là, à contempler ce mur rouge. Il m'attire, je ne comprends pas pourquoi. Je suis sur ce banc, les gens passent devant moi, certains me salut mais je ne les vois pas, je suis perdu dans la brume de mon âme. Qui suis-je ? Tel est la question que l'on me pose souvent, mais je ne le sais pas moi-même. Bien sur je connais mon nom, mon âge, mon sexe mais au fond, je ne suis que ombre, brume. Je me lève, la plage se trouve à quelques mètres de moi. Les mains dans les poches, je me dirige vers la mer. Le bruit de la mer est une sorte de berceuse, elle apaise mon âme. J'enlève mes baskets, ma veste, mon pull puis mon jean. Je me rapproche de l'eau, il ne me reste que mon boxer et mon tee-shirt, nous sommes en hiver. La mer m'appelle, je m'approche puis je m'enfonce dans cette eau glacée, mais cela ne me fait rien, j'avance. L'eau m'arrive à la taille, je plonge. Quand je ressors de l'eau, j'aperçois deux jeunes se rapprochés de l’eau. Je me relève, sort de l'eau, je retire mon tee-shirt, remet mon pull et ma veste puis mon jean, j'attrape mes baskets et commence à m'éloigner. Les jeunes me courent après, ils m'ont reconnu. J'accélère, ils m'attrapent par le bras, je me débats, prend mes écouteurs, les enfoncent dans mes oreilles. Je les vois me dépasser, leurs lèvres bougent mais je connais déjà leurs questions. Je ne veux pas les entendre, on me les pose tout les jours, les jeunes surtout, les plus âgés eux me regardent avec pitié. La musique de Mozart bat dans mes oreilles, elle se fond en mon âme, mon cœur ne fait qu'un avec elle. Je marche, les jeunes ont finis par me laisser, les mains dans les poches de mon jean mouillé, j'avance. La nuit commence à tomber, je regarde la lune, ferme les yeux puis décide de rentrer. La femme de chambre ou plutôt ma nourrice me regarde d'un œil sévère mais tendre. Elle me prend dans ces bras, m'enlève ma veste, puis mon pull. Elle me pose une couverture sur les épaules, je ne réagit pas, elle prend une serviette et commence à me sécher les cheveux. Je la repousse doucement, elle me regarde, son regard change soudain. Je me retourne et voit ce qui la perturbe. Un homme s'avance, que fait-il là celui là ? Il ne travail pas ? Il me regarde, mon regard est menaçant. Ma nourrice pose une main sur mon épaule, mais je me dégage. Je me retourne et commence à monter dans ma chambre. Je m'arrête au milieu des escaliers, puis je commence à me dire que plus jamais je me ferrais soumettre devant cet homme, plus jamais je ne partirais devant lui. Certes, il est mon tuteur mais jamais il n'aura l'amour que j'ai pour mon père. Je continue à monter les escaliers, j'entre dans ma chambre. Je retire la couette de mes épaules, retire mon jean et je pars à la douche. Quand je sors de la douche, je m'habille de mon pyjama noir. Je descends, je commence à avoir faim. Ma nourrice me voit et me sort de quoi manger. Mon plat préférer ! Des lasagnes ! Je mange avec envie quand je finis je débarrasse comme on me l'a appris, je commence à faire la vaisselle mais ma nourrice me pousse tranquillement et nettoie. Je l'embrasse sur le front, la remercie et monte. Je m'arrête devant une porte que je n'ai pas ouvert depuis ce jour là, depuis que le malheur à frapper ma vie. Je manque un temps d’arrêt. Pourquoi ouvrir cette porte si je sais, je sens qu'elle me fera mal ? Je l'ouvre, cette pièce a été crée pour moi. Je retrouve ce mur rouge qui m'attire. Dans cette pièce, mon âme vibre. Cette pièce est ma pièce, mon univers : la musique. Je retrouve mon piano, ma guitare, mon violon, mon saxophone, ma vie est ici. Je touche le piano, je frôle les cordes de la guitare, je caresse le saxophone et je m'arrête devant le violon. Je le prends doucement, il a vécu ce violon et au simple touché de cet instrument, je le ressens. Je prends l’archée, je cale mon violon et je commence à jouée un air mélancolique, puis après trente minutes, je me lève prend un cahier et commence à jouée du Bach. Je joue comme une folle, je ne peux plus m’arrêter. La brume de mon âme se mêle au son du Bach que je connais mieux que je ne me connais moi même. Enfin je pose le violon, ouvre le piano et commence à jouer du Mozart. Mozart est un homme mystérieux, ces musiques le son avec lui. Puis c'est au tour de Chopin. Ah Chopin, celui qui a bercée ma vie, celui qui m'a aidée. Je m'arrête un instant pour regarder l'heure. Il est déjà 23 heures, mais que le temps passe vite. Je viens de retrouvé ma vie, de retrouvé mon berceau sécurisant. Je me lève, demain je reprends l'école; je vais devoir supporté les regards des uns, les chuchotements des autres. Pourquoi cela m'arrive à moi? Je sors de la pièce, mon cocon de sécurité, de paix se brise. Je me dirige vers mon bureau, j'entre. Mes cahiers sont posés sur le bureau, j'attrape mon sac qui est accroché à une étagère. Je commence à mettre mes affaires dans mon sac. La journée de demain sera épuisante. Je commence à 8 heures avec 2 heures de Mathématiques, puis 2 heures de Français, je reprends à 13 heures avec 4 heures de Sport et je finis avec 1 heure de S.V.T. Mes affaires sont prêtent, je vais dans ma chambre et prépare mes habits. Je mets la musique à fond dans mes oreilles, j'allume mon ordinateur. Je commence à écrire.
Aujourd'hui est encore un jour de plus qui passe. Je ne sais toujours pas qui je suis. Je me bats tout les jours mais je vois bien que cela ne remplacera pas leurs présences. Mon âme court, mon âme sombre, elle hurle et rien ne peut l'arrêté, je crois seulement la douleur que je vis aujourd'hui. Laissez-moi partir, laissez-moi hurler. Je n'en peux plus. Qui suis-je? Je suis une musique qui doucement s’éteint.
J'éteins mon ordinateur, je me mets sous ma couette et je m'endors.
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Amour mortel
Mystery / ThrillerSommes nous destinés a n'être que des particules de sables réduit au néant? Une histoire d'amour née dans l'horreur et le malheur. Bonne lecture.