Chapitre XIII

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                      PDV ALEX

          

            Quand on était petit, on avait souvent tendance à croire à tous ces sciences fictives. On était dans notre bulle imaginaire et on croyait dur comme fer qu'on avait des supers pouvoirs et qu'on était des supers héros. Un gosse de 6ans, qui se prenait pour Superman, sautait de l'étagère pour essayer de voler comme lui. Un autre qui se prenait pour Spiderman, grimpait au mur pour atteindre le toit de sa maison. Et d'autres qui se comparaient à Hulk, défiaient leurs ainées car avec la force de ce dernier, ils pouvaient arriver à vaincre n'importe qui. Hélas, ils étaient loin d'atteindre le résultat qu'ils espéraient, c'était plutôt l'inverse qui se produisait. Au lieu de voler, ils se ramassaient la gueule sur le parquet, au lieu de grimper jusqu'au toit ils chutaient ou tombaient et se cassaient un bras ou une jambe. Au lieu de sortir vainqueur, ils étaient les rusés de tous. Mais, ils n'abandonnaient pas pour autant, leur innocence et leur insouciance encherissaient de plus en plus leur espoir utopique de devenir un jour comme les supers héros. 

         «Ne jamais tuer le rêve d'un gamin. »

             J'aurais cependant bien aimer que ces questions de pouvoirs magiques n'étaient pas seulement fictives mais bien réelle et que nous pouvons avoir certains pouvoirs, ce serait le paradis sur terre. Non sans blague!  Si seulement j'avais le pouvoir de me téléporter n'importe où, en ce moment j'en serais plus que ravi. Supporter les commentaires désagréables du Papy de Lucie m'horripile énorment. À force de souffler, cela ne m'étonnerait pas que je me change en buffle, je suis à la fois agacé par ses piques désobligeants et nerveux sous ses regards à rayon X qui me scannent comme s'il cherchait une faille.

            Non sans déconner!!!  Ce Papy me donne froid au dos, il est si troublant mais je ne me laisserais pas faire pour autant. À chaque fois qu'il faisait une de ses remarques disgracieuses, je lui répondais toujours avec ce sourire faux cul. Vous savez ce sourire cauteleux qui veut dire:«Je vous enmerde!» ou «Allez vous faire foutre! » ou encore «Allez voir ailleurs si j'y suis! » Ouais!  Un sourire de ce genre.

            Je ne suis pourtant pas grossier d'habitude au contraire je suis le plus poli des deux frères. Je suis l'incarnation de la sagesse pendant que mon frère est plutôt l'arrogance incarnée. Je me pencherais vers la paix quant à mon frère, il préfèrerait la violence. On est en effet différent mon frère et moi, un peu comme l'eau et le feu, le jour et la nuit.

          Mon frère est considéré comme le feu pour son tempérament colérique, il s'emporte facilement. Il est  comme un volcan en ébullition, prêt à entrer en éruption et faire des dégats autour de lui si vous vous tenez trop près. Il représente la nuit tant sa personnalité est sombre. Au lycée, il avait toujours des surnoms catégoriques: «le ténébreux, le mystérieux, pour ne citer que cela.» Mon frère était bien mon opposé et je donnerais n'importe quoi rien que pour le voir à ma place en ce moment. Je parie qu'il aurait déjà cloué le bec à ce Papy, ce dernier ferait moins le malin devant lui. Sans pour autant me voiler la face, il se pourrait aussi qu'il ait été totalement différent avec mon frère. Il a peut être un dent contre moi, qui sait.

         «C'est bien ma veine! »

            Je n'ai cependant rien fait au grand Adolph T. Crover pour subir tous ces tourments. J'ai pas demandé à épouser sa petite fille et aucune autre femme de ce bas monde. Je n'ai que 25ans, je veux pouvoir profiter de ma vie, de mon travail, du sexe et les plaisirs que la vie a à m'offrir, avant de songer à me marier, à m'engager pour toujours à une femme. Je n'ai jamais eu comme projet de me marier un jour, quand j'étais petit oui j'y avais pensé mais depuis mes dix neuf ans, j'avais abandonné l'idée de me marier avec la femme de ma vie et fonder une famille. Tout cela semble absurde pour moi, le grand amour est chimérique et cette phrase dans les histoires ou les contes de je ne sais quoi, c'est que de la merde. Ils se foutent bien de notre gueule avec leur: «Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.» Je foutrais bien mon poing dans la gueule de celui qui avait prononcé pour la première fois cette phrase débile.

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