10

762 6 0
                                    

Quand je suis arrivée en seconde, j'ai dit à ma mère :

- Maman, je veux m'acheter du maquillage.

- D'accord ma fille, elle m'avait répondu.

Evidemment, ça ne s'était pas passé ainsi, j'avais dû longtemps, durement (vous voyez le rapport avec une bite, vous ? Parce que moi oui) batailler avec elle.

Et l'après-midi même, elle m'a emmené en voiture faire les magasins, à la recherche de maquillages qui allait m'aller, qui allait me correspondre. C'était un bon moment mère-fille. Elle me partageait ce qu'elle savait et je lui racontais ce que je voulais. On avait beaucoup rigolé. Et à la fin, c'était devenu soudainement sérieux car il ne nous restait plus aucune énergie. On en avait tout simplement marre.

Elle m'a dit qu'il fallait que je fasse attention à ne pas trop en mettre. Je pensais qu'elle fessait référence au cancer de la peau mais en fait non. Elle avait juste peur que je paraisse vulgaire. A chaque fois que je me maquillais, que je mettais du rouge à lèvre rose foncé ou rouge vif, que j'appliquais du phare à paupière, traits d'eyeliner, mascara, à chaque fois, elle vérifiait. Elle me regardait, examinait chaque millimètre de mon visage, et me disait ce qui n'allait pas. Et quand ça lui plaisait, quand c'était parfait, alors là, elle me disait que j'étais belle, qu'elle m'aimait et je lui répondais que moi aussi je l'aimais et qu'elle n'avait pas besoin de s'inquiéter.

Apres noël, j'ai dit à ma mère :

- Maman, je veux m'acheter de nouveaux habits.

- D'accords ma fille, elle m'avait répondu.

Bien sûre, ça ne s'était pas passé comme ça, j'avais dû crier et supplier (vous voyez le rapport avec des ébats, vous ? Parce que moi oui).

Et l'après-midi même, on a pris le bus pour nous emmener faires les boutiques, à la recherche d'habits moderne et à la mode. Les essayes était chaotiques, nous n'avions jamais eu les mêmes gouts. Ça prenaient beaucoup de temps, et les prix étaient chère. A la fin des essayages, elle m'a confié qu'elle avait eu peur que je décide de m'habiller vulgairement, voulant montrer plus de morceau de peau que nécessaire pour plaire aux garçons. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que je plaisais déjà aux garçons et que je les adorais en retour. Mon estomac s'était séré quand ensuite j'avais compris qu'elle ne voulait pas que sa fille se fringue à la manière des putes. Elle m'aimait beaucoup et s'en fessait beaucoup trop. Je volais avec mes magnifiques ailes blanches, et elle, elle s'arrachait ses plumes dorés pour mes les donné car elle était fière de moi. Elle m'a même pris dans ses bras dans la cabine d'essayage. Je l'ai laissé parler. Puis j'ai écouté sont silence alors qu'on en pouvait plus, il y avait comme une apesanteur qui nous pesait dans les poumons. On ne suffoquait pas mais presque. L'air était comprimé, mauvaise et toxique. On est rentré en bus dans les heures de pointes. Ça puait la cigarette et la transpiration.

Mes amoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant