❝ Hope ❠
Calario.
Calario.
Calario ?
Mon crayon en main, je griffonnais sur mon cahier. Les voix dans cette salle de cours me semblaient lointaines. Mon esprit était trop occupé à rejouer les menaces et les coups de feu en boucle.
"Tu n'a rien vu ce soir"
Mes doigts tremblaient nerveusement. Je sentais la peur me ronger. Ainsi, que les questions sans réponses s'accumuler en moi.
"L'une des nôtres..."
Je me concentrait sur le papier. Voulant ne plus y repenser. Ce même instant, le bruit du coup de feu me revint en tête. C'était peine perdue.
Tout me faisait penser aux événements de la veille. Des bruits de pas, aux moteurs de voiture. Tout avait le pouvoir de me terroriser.
Mais ce qui me terrifiait le plus, ce n'était pas l'arme. Ni la menace. C'était l'incompréhension. Je ne savais pas de quoi ils parlaient. Je n'arrivais pas à mettre un réponse sur mes questions.
Je ne comprenais pas,
C'était la même sensation que quand je m'étais réveillé à l'hôpital. Je ne savais rien. Absolument rien.
Je fermais les yeux. Mais les iris glaciales de l'homme près du lac me firent les écarquiller aussitôt. Cette lueur qui fit automatiquement remonter mes larmes.
Ce n'était pas seulement le danger qui s'en dégageait. C'était aussi la proximité que je ressentais en les voyant. Quelque chose de familier. Ça me faisait froid dans le dos.
Je me concentrais sur ma respiration sentant la crise d'angoisse pointer son nez. Les questions envahissaient mon esprit de plus en plus. Comme si mon cerveau voulait me torturer d'avantage.
Ça t'as pas suffi de te réinitialiser ?
Le crayon me tombait des mains, alors que mes tremblement s'intensifiaient. Je devais sortir d'ici. Je sentais que je manquais d'air. Je détestais ça.
Je ne sut pas comment je parvins à reprendre une voix sereine, et à demander de sortir. En tout cas j'étais dans le couloir. Je n'arrivais pas à rester calme, je marchais sans savoir où aller. Je ne pouvais simplement pas rester immobile.
Reprenant une respiration moins haletante, je décidais de me diriger vers les toilettes. Les larmes avaient coulées à flot sur mon visage.
Debout face au miroir, je récupérais l'anti cerne que j'avais gardé dans ma poche. Me remerciant d'avoir oublié de le ranger. J'en appliquais, camouflant les blessures sur mon visage. Ma rappelant la réalité des évènements de la veille.
Je chassais les souvenirs de la nuit de ma mémoire. Une crise n'était pas la bienvenue.
Je songeais à retourner en classe, mais finit par prendre la direction des escaliers. Je voulais montrer sur le toit. Il y avait le club de jardinage. Je n'avais pas le droit d'y être, mais l'endroit m'avais immédiatement plus quand la proviseure m'avait fait visiter. Avec ma mère.
J'étais déjà essoufflée en poussant la porte métallique donnant sur le toit. Mes poumons n'étaient toujours pas en état, même près de deux ans après l'accident. Je me penchais sur la rambarde tentant de reprendre mon souffle. L'air glaciale dehors m'y aidant particulièrement.
Calario,
Le nom de cet homme me hantait. J'avais passer le reste de la nuit à essayer de comprendre de qui il s'agissait. J'ai voulu chercher sur internet, mais comme je m'en doutais : rien. Quand il me revenait en mémoire, j'oubliais tout le reste. Seul ce nom m'obsédais.
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Locura
General Fiction"Qui suis-je ?" Pas ce qu'elles se demandent dans les films pour enfin être elles-mêmes, ou une autre connerie de ce genre. Non. À ce moment-là, je m'étais vraiment demandée qui j'étais... Comment je m'appelais ... Où est-ce que j'étais ... Qu'est c...