Chapitre 1

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Lundi, 26 Septembre

L'air frais de l'aube me réveille doucement, me tirant d'un des rêve les plus agréables, ceux qui nous font sentir capable de tout, ceux dont on ne voudrais jamais se réveiller pour pouvoir le continuer éternellement. Mais c'est impossible. Mes yeux s'ouvre difficilement, comme collés entre eux par de la glu. Je veux me rendormir, continuer ce songe. Mais l'air qui entre par la fenêtre ouverte de ma chambre me frigorifie malgré la couverture molletonnée étendue sur mon corps. Je me rappelle alors pourquoi je ne laisse jamais les vitres ouvertes le soir avant de tomber dans les bras de Morphée. Et désormais je ne peux plus me rendormir. Je suis le genre de personne qui, quand je me réveil, ne réussit plus à m'assoupir, car mon cerveau est automatiquement assaillis de pensées fusant à la vitesse de la lumière.

Mes yeux se fixe sur mon téléphone posé face contre la petite table de nuit en bois, que ma mère avait fait confectionner par un artisan du coin, et m'en saisi. J'appuie sur le bouton qui trône au milieu pour en allumer l'écran, la lumière vive me force à plisser les yeux et me débattre pour réussir enfin à baisser la luminosité. Il n'est que sept heure. J'ai donc encore une heure devant moi avant que ma meilleure amie ne vienne, comme tous les matins, sonner à ma porte.

Je reste de longues minutes allongée, fixant le plafond étoilée de ma chambre. Des étoiles en plastique fluorescentes, certes, mais tout de même des étoiles. Je les avais fait installée il y a une dizaines d'années maintenant mais n'avais jamais songé à les enlever. Ce n'est qu'à ce moment précis, que je me rends compte à quel point les journées sont mal faites. C'est vrai, je viens à peine de me réveiller que déjà une demi heure est passé. Alors que, quand je suis assise en cours et que je regarde l'heure, il n'y a même pas deux minutes qui ce sont écoulées.

Je n'ai pas fermée cette fichu fenêtre, il faut que je le fasse. Rassemblant mes forces avec un semblant de motivation, que je sais éphémère, je me lève allant vers les deux vitres qui m'ont forcé à me réveiller plutôt.

Prendre mon temps le matin c'est mon crédo, je n'habite qu'à cinq minutes à pieds du lycée c'est d'ailleurs pour cela qu'Elina, ma meilleure amie, passe me chercher. Elle n'est jamais en retard contrairement à moi qui peux l'être de temps en temps. Mais si j'ai le malheur de la faire attendre j'ai le droit à un petit sermon qui serait digne de ceux de ma mère, parfois je me demande si elles ne sont pas de mèches toute les deux. Ma mère est meilleure amie avec celle d'Elina, alors c'était tout naturellement que nous étions devenue amie dès la maternelle. Bon, je vous l'accorde je suis en train de mentir. Au départ je ne l'appréciait pas du tout, mais j'étais obligée de lavoir chaque week-end quand on allait chez elle ou qu'elle venait ici avec sa mère. Ce n'est réellement qu'au collège que nous nous sommes entendu, elle n'était plus la petite princesse qui pleurait pour un oui ou pour un non, qui faisait des caprices à longueur de journée.

C'est donc tout naturellement que je la retrouve devant la porte de chez moi, adossée contre le portail noir ébène, et sûrement très humide à cause de la rosée du matin. Elle a comme à son habitude son sac à dos bleu déchiré sur les côtés posé à ses pieds. Mais aujourd'hui elle a apparemment décidé de faire un effort et de se mettre en jupe, elle qui d'habitude traîne en jean basket. J'arrive à sa hauteur dans un sourire communicatif qu'elle me rend sans hésiter une seconde, toutes les deux heureuse de se voir chaque matins.

- Alors c'est quoi l'occasion, pour que tu t'habille comme ça ?

- Bah tu sais bien ! me crias mon amie presque dans les oreilles. Léo viens me chercher ce soir !

- Il s'est enfin décidé à laisser ses potes pour venir te récupérer, et bien, dois-je prévoir de la neige pour les prochains jours ?

- Arrête ton sarcasme, tu sais qu'il fait ce qu'il peut entre ses entraînements et ses cours.

Toi et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant