Chapitre XVI : Bienvenue chez Hydra.

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Je me sentais tirée de tous côtés. Je ne mis pas longtemps à me souvenir des derniers événements. Ça y est, s'en était fini de moi. J'avais pourtant été des plus discrète, je ne m'étais servie d'aucun objet électronique, avais toujours payé avec du liquide, avais donné un faux prénom et un faux nom et j'avais toujours évité soigneusement les caméras (qui d'ailleurs n'avaient pas eu lieu d'être dans un si petit village). J'avais pris toutes mes précautions pour ne pas me faire repérer et par ma faute, une centaine de villageois s'était fait tuer. Plusieurs questions s'imposaient à mon esprit, dont les réponses m'échappaient pour le moment. Mais ce n'était pas à l'ordre du jour. Je devais comprendre où j'étais et surtout ce que l'on me voulait. Premièrement, il fallait commencer par identifier ma position: mes mains étaient attachées au-dessus de ma tête et des bandes métalliques m'emprisonnaient de part et d'autre de mon corps. Je n'avais d'autres choix que d'attendre que l'on me détache pour avoir une chance. Deuxièmement, je devais identifier l'endroit où j'étais : est-ce un sous-sol ? Un bâtiment éloigné de tout ? Ou même un bateau ? Pour ce faire, je devais tout d'abord me concentrer sur mon odorat et mon ouïe et non à ma vue pour ne pas leur montrer tout de suite que j'étais réveillée. J'entendais des pas et des murmures, je sentais l'odeur du vin. Je percevais également le son d'une télévision et un hélicoptère au loin. Ce dernier était plus présent dans les grandes villes, mais je n'en étais pas certaine. Mes sens me persuadèrent que je n'étais pas à la campagne, mais où étais-je donc ?

Je ne pouvais pas rester longtemps comme ça, je savais pertinemment que ce qui devait arriver, arrivera. J'ouvris donc les yeux et jetai rapidement un coup d'oeil à la pièce : moquette, murs et plafond blanc. Je remarquai la télé en face de moi comme je l'avais devinée. J'entendais encore les murmures et commençai à me remuer dans tous les sens pour leur faire savoir que j'étais réveillée. Les voix s'arrêtèrent de parler et des pas se rapprochèrent, mais je ne vis toujours rien. Soudain, la table sur laquelle j'étais allongée commença à se relever pour que je puisse être debout : l'écran se trouvait toujours devant moi, avec une image blanche. En me bougeant, je discernai quelques zones de souffrance, mais rien de trop grave à première vue.

-Ah, mademoiselle Windsor, fit une voix enchantée derrière moi. Vous êtes réveillée.

L'homme qui avait prononcé ses mots apparut à ma gauche. Il était plus grand de quelques centimètres et possédait des cheveux blancs. Il ne semblait pas très vieux, environ la cinquantaine. Il était vêtu d'un costume gris qui semblait avoir été fait sur-mesure et une paire de lunettes rondes était posée sur son nez. Au vu de ses traits et de sa manière de parler, il était évident qu'il était l'un des chefs, peut-être même le chef.

-Excellente déduction, répliquai-je de ma voix ironique.

L'homme feint de sourire et ne me répondit rien.

-Que me voulez-vous, lui demandai-je.

-Je veux que l'on travaille ensemble, me répondit-il tout simplement.

Je le regardai et arquai un sourcil, au moins il semblait être honnête.

-Oh et vous pensez que je vais vous dire oui et que nous allons danser la macarena ensemble avant d'aller gouverner le monde? Dans quel monde croyez-vous vivre ? Tuez-moi, car je ne vous aiderai pas.

-Nous vivons dans un monde qui regorge de machines et de procédés en tous genre. C'est d'ailleurs l'un d'eux qui va vous persuader que vous devez nous rejoindre. Vous êtes trop précieuse pour que l'on vous tue voyons.

-Je ne vous révélerai jamais rien, lui assurai-je horripilée par tant d'assurance de sa part.

-Mais qui dit que vous aurez besoin de parler ? Demanda-t-il d'un ton toujours très calme voire enjoué. Vous n'aurez besoin que de rester tranquille.

La Dernière Pensée (Fiction Marvel/Avengers)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant