Chapitre XIV

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                     PDV BÉCA

      
           On est vendredi aujourd'hui, cela fait quatre jours que je suis dans cette maison à m'occuper de M. Alexandre. Et jusqu'à la minute même où je vous parle, je n'ai pas à me plaindre. Il avait parfois été sur les nerfs au milieu des journées mais il n'était ni exécrable ni invivable pour autant. Comme je disais tant tôt, aujourd'hui c'est vendredi. Qui dit vendredi, dit week-end pour certain et travail pour d'autre. Je crois que je suis dans la deuxième catégorie. Non!  En faite je suis sûre que je fais partie de la deuxième et aussi loin que je me rappelle ça avait toujours été le cas. Quand on travaille dans le corps médical, tous les jours de la semaine se ressemblent, travaillant du lundi au dimanche selon un horaire varié. Nos emplois du temps sont toujours chargés, autant vous dire qu'on a pas de week-end comme les autres. Nos week-end sont toujours spéciaux, quand d'autres se prépare à picoler, on se prépare nous même à rentrer en bloc opératoire, veiller sur les patients, faire la garde de nuit, assister à une intervention, sauver des vies. En d'autre mot, on accomplit chaque jours des actions chevaleresques car il y a toujours des vies à sauver. Il y avait une ambiance peu commun à l'hôpital et c'était cette ambiance qui me plaisait et me plait tout autant. Pour tout vous dire, je suis fière de moi, fière d'être utile, fière de servir à quelque chose et sauver des vies, fière d'être une “superwoman”.

         Ces quatre jours sont passés merveilleusement bien. M. Alexandre était bien calme, j'avais pu gérer ses petites crises. Je lui donnais régulièrement ses médicaments, malgré les effets secondaires de ces derniers à noter: “les fatigues, les nausées, les étourdissements” il se portait comme un charme. Martha fut toujours une perle durant ces quatre jours, notre petite discussion dans le jardin troublée par ma curiosité maladive n'avait rien changé à notre complicité. Elle m'avait bien dit que ce n'était pas grave après que je lui ai présenté mes excuses. Je ne pouvais pas m'empêcher d'être mal, je ne voulais pas que mon côté fouineuse, nous empêche d'approfondir notre relation. Elle est vraiment une chouette femme, courtoise, je l'apprécie déjà énormément. Elle aurait été une grande soeur formidable.

          J'avais fait comme prévu la connaissance de justin,le soir même. Après ma petite discussion avec Martha, je suis allée voir comment se portait M.Alexandre. Je l'avais trouvé un peu blême,malgré le faible sourire qu'il m'avait addressé pour se donner la forme, je voyais qu'il était fatigué et devait se reposer. Alors, je l'ai laissé après avoir vérifier que tout allait bien. Je suis alors montée prendre une douche pour ensuite, descendre et venir aider Martha à preparer le dîner. Malgré la réticence de cette dernière, j'avais fini par avoir le dernier mot.

          C'est alors que quand je suis arrivée dans la pièce où elle se trouvait, c'était avec surprise que je réalisais que “la belle brunette” n'était pas seule mais elle était en pleine conversation avec “un beau brun.” Sans mauvais jeu de mot, il était vraiment beau le type. Sans déconner! Il était musclé, jeune -un peu près de la trentaine-, cheveux chatains dont quelques mèches lui arrivaient sur son front. Il avait les yeux noirs qui devrait faire peur tant qu'ils étaient noir mais au contraire ses beaux yeux en amande lui donnaient un charme fou. Il devait faire 1m80, un peu plus grand qu'Alex.

         «Mais... Il n'était en aucun cas plus beau que lui.» commenta madame-je-sais-tout.

           Je tentais comme je pouvais de ne pas accorder trop d'importance à cette remarque, mais je savais néanmoins que c'était une vérité, Alex était bien plus beau que lui. Justin était attirant certes avec son pull puma rouge, son jeans noir et ses converses de la même couleur que son pull, ses cheveux en bataille lui donnant l'air d'un mauvais garçon qui pouvait faire chavirer plein de coeurs. Mais, c'était rien comparé à la chemise blanche, manches retroussées et premier bouton défait d'Alex le jour où je l'avais rencontré à la station. Ça avait été l'incendie au pôle sud et le chambardement au pôle nord, je me suis même grillée quelques neurones.

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