Prologue

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—Mia ! Le portier vient d'appeler pour dire qu'une voiture t'attendais en bas.

Au son de la voix de Caroline, dans la pièce voisine, Mia retint son souffle et tendit la main vers le contrat posé près d'elle sur le lit. Le papier en était froissé sur les bords tellement elle l'avais lu.
Elle l'avait appris par cœur et s'était joué une bonne centaine de fois le scénario qui y était décrit. Elle voyait clairement des images de Gabe et d'elle. Des images où Gabe la contrôlait et la possédait - où il faisait d'elle sa chose.
Elle replia le document et le rangea dans son sac avant d'aller jeter un dernier regard à son reflet dans le miroir de sa coiffeuse. Depuis quelques jours elle dormait mal, et cela se voyait. Son maquillage ne parvenait pas à cacher les cernes noirs qui lui soulignaient les yeux, et elle avait le teint blême.
Même ses cheveux semblaient chiffonnés, malgré tous ses efforts
Trop tard, elle n'avait plus le choix : il était temps d'y aller.
Elle prit une profonde inspiration avant de
sorti de sa chambre et de traverser le salon en direction de la porte

— Mia! Attends!

Caroline la rejoignit en courant et la serra dans ses bras puis s'écarte pour remplacer en mèche rebelle derrière l'oreille de Mia.

—Bonne chance, ma chérie. Tu n'es pas dans ton assiette, depuis quelques jours. Si cette histoire te stresse autant, laiss tomber, d'accord?

—Merci Caro. Je t'adore, répliqua Mia avec un sourire

Caroline mima une baiser sonore tandis que Mia tournait les talons.
Aussitôt qu'il l'a vit sortir de l'immeuble, le portier lui ouvrit la portière de la voiture . Mia s'adossa au confortable dossier de cuir et ferma les yeux alors que la berline s'éloignait de l'Upper West Side pour se diriger vers le cœur de Manhattan et le siège de HCM.

Jace, son frère aîné, avait téléphoné la veille, et elle s'en voulait terriblement de lui cacher une chose pareille. Il appelait pour s'excuser d'avoir manqué Mia à la soirée d'inauguration. S'il avait su qu'elle y serait, il aurait fait en sorte d'y rester plus longtemps.

Puis ils avaient bavardé une petite demi-heure, et, après s'être assuré que tout allait bien pour elle, Jace lui avait raconté les détails de son séjour en Californie, où il séjournait avec Ash. Ils avaient convenu de dîner ensemble à son retour avant de raccrocher. Aussitôt, une vague mélancolique avait enveloppé Mia. Jace et elle était très proches, et elle n'avait jamais hésité à lui confier ses états d'âme. Il avait toujours été là pour elle – pour l'écouter et la consoler, même pendant sa crise d'adolescence. Jace était le grand frère parfait, pourtant elle lui cachait quelque chose – et il ne s'agissait pas d'un petit secret sans conséquence.
Perdu dans ces pensées. Mia eut à peine conscience du trajet et ne revint à la réalité que lorsque que le chauffeur annonça:

—Nous sommes arrivés, mademoiselle Crestwell.

Elle ouvrit brusquement les yeux et cilla face au vif soleil de cette journée d'automne. Ils retrouvaient effectivement au pied des bureaux de HCM. Le temps que la jeune femme se ressaisisse, le chauffeur lui tenait déjà la portière. Elle se passa les mains sur le visage pour tenter de réveiller un peu ses sens émoussés, puis sortir dans la brise franche qui lui fouetta les cheveux.
Une fois de plus, elle entra dans le hall de l'immeuble et prit l'ascenseur jusqu'au quarante-deuxième étage, en proie à une  pernicieuse impression de déjà-vu : estomac noué, les paumes moites, les nerfs en pelote. Sauf que , cette fois, sa panique avait une source tangible. Elle savait ce qu'il voulait.

Elle n'ignorait rien de ce qu'il l'attendait si elle acceptait les termes du contrat.
Lorsque Mia sortit de l'ascenseur et approcha de la réception, Eleanor leva les yeux et annonça avec un sourire :

—Monsieur Hamilton souhaite vous voir immédiatement.
—Merci, Eleanor, murmura Mia en empruntant le couloir

La porte de Gabe était ouverte, et la jeune femme hésita un instant sur le seuil, les yeux rivés sur lui. Les mains dans les poches, il se tenait face à la baie vitrée et contemplait Manhattan.
Il était magnifique – une véritable œuvre d'art. Malgré sa pose nonchalante, il émanait de lui une sorte de puissance brute. Mia comprit soudain ce qu'il l'attirait tant chez cet homme – ou, du moins, l'une des raisons. Elle se sentait en sécurité avec lui. Le simple fait de se trouver près de lui était un réconfort. Elle se sentait...  protégée.
C'était d'ailleurs l'essence même de la relation qu'il lui proposait. Sécurité, confort, protection – il lui garantissait tout cela. En retour. Elle n'avait qu'à lui céder le contrôle de son être, tout simplement.
Ses réticences s'évanouiront alors , et elle se sentit légère, presque euphorique. Il étais hors de question qu'elle scelle ce pacte la peur au ventre. Elle résolut d'embrasser sans la moindre crainte tout ce que Gabe avait promis de lui offrir. En échange, elle se donnerait à lui sans réserve et compterait sur lui pour chérir le  cadeau qu'elle lui faisait en se soumettant

C'est alors que Gabe se retourna et la vit là, debout. Mia fut médusée de lire du soulagement dans ses yeux. Avait-il redouté qu'elle ne vienne pas? Il a avança vers elle et l'attira a l'intérieur avant de refermer la porte. Puis, sans lui laisser le temps de dire un mot, il la serra dans ses bras et pressa ses lèvres contre les siennes.
Mia l'Aïssa échapper un gémissement lorsqu'il fit remonter ses mains jusqu'à ses épaules d'un geste possessif, puis le long de sa gorge pour lui prendre le visage entre ses paumes.
Il embrassait avec une fougue inouïe, comme s'il était affamé – comme s'il venait enfin de rompre les chaînes qui l'empêchaient de l'atteindre. C'était le genre de baiser qui, jusqu'alors, ne peuplait que les fantasmes de la jeune femme. Jamais personne ne lui avait donné l'impression de se consumer ainsi.
Gabe ne cherchait pas à imposer sa force – il semblait souhaiter qu'elle capitule. Il l'a voulait, elle, et lui montrait à quel point. Si elle avait encore eu la moindre crainte que ce contrat ne sois pour lui qu'une façon de tromper l'ennui.m, elle aurait été pleinement rassurée.
Il lui caressa la joue, le cou, puis le dos pour l'attirer encore plus près , avec poigne de fer.
Mia sentir l'érection qui tendait le tissu de son pantalon et qui vint se presser contre son ventre. Puis il rompit leur baisse, et tous deux se contemplèrent, à bout de souffle. Les yeux brillants, il murmura :

— J'ai cru que tu ne viendrais pas.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 18, 2021 ⏰

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