Highschool Closet: Ce qu'elles pensent tout bas [ Pause ]

Ch3: Georges Wess (Interlude)

PDV Georges:

00h05

Je n'arrive pas du tout à fermer l'œil. Les mots de Walter résonnent en continu dans ma tête telles les cloches d'une église. Sa voix semblait tellement inquiète et triste à la fois. J'aimerais savoir ce qui le tracasse, c'est ce que font les amis en général.
D'ailleurs, d'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais vraiment eu d'amis à part lui. Même ceux qui prétendaient l'être ne faisaient en réalité que se servir de moi et nourrir leurs intérêts parce que je suis un nerd après tout, et quoiqu'il arrive j'en reste un.
J'ai rencontré Walter en deuxième année de collège. Bizarrement lui, c'était le cadet de ses soucis que je sois de famille aisé. Il restait avec moi, quoiqu'il arrive. Je n'oublierai jamais le jour de notre rencontre. Il restera à jamais gravé dans ma mémoire.

5 ans plus tôt :

Collège de Ravenwood.

C'est au beau milieu d'une salle de classe à l'allure délabrée, aux parois de couleur d'origine jonquilles et au tableau vert sombre que j'eus passé mes années de collège.
Pratiquement toutes les classes se ressemblaient dans ce bahut, du coup on avait l'impression qu'on était tous dans la même classe sans jamais vraiment l'être.

La sonnerie annonce l'heure de la pause: Parfait. Je vais pouvoir lire en paix. «Shadow Memories» est l'un de mes livres préférés. On y suit l'histoire d'un garçon et d'une fille que tout oppose, obligé de s'allier pour découvrir le mystère qui plane autour des apparitions surnaturelles dont leur monde est victime (Tous droits réservés). Je sors le livre de mon sac et balaie les pages pour retrouver où je me suis arrêté la dernière fois. Ah! Trouvé. Je suis sur le point de lire quand:

-Hé! S'exclame une voix derrière moi.

Je sais qu'il y a peu de chance pour que ce soit moi qu'on appelle, du coup, je fais mine de ne rien entendre, et continue de scruter mon roman, quand une main surgit dans mon dos et me frappe la tête percutant mon bureau au passage.

- Hé! T'as pas entendu que je t'appelais? Tu fais la sourde oreille maintenant ? T'es culotté! S'exclame le mec qui vient de me frapper. Christopher Hole. L'un des plus gros énergumènes que cette terre n'ai jamais porté.

Je relève ma tête et lui réponds

-J...Je ne savais pas que c'était à moi que tu t'adressais.
(En même temps c'est pas comme si on était pote, vous ne m'appelez pratiquement jamais).

-C'est toi le fils à William Wess n'est-ce pas? De Wess company? Me demande t-il.

Je ne sais pas si je dois lui répondre ou m'enfuir d'ici.

-O...ouais! Répondis-je

Soudain un large sourire se dessine sur son visage.

Je ne savais pas encore que cet instant allait m'enfoncer encore plus que je ne l'étais déjà.

-Toi et moi je sens qu'on va bien s'entendre. Dit-il.

À partir de cet instant je me suis mis à faire tout ce qu'il me demandait juste pour satisfaire son égo: ça lui faisait plaisir de marcher sur les pieds d'un riche, même si en réalité, le riche, c'est mon père.
À cause du statut de me parents et de mon intelligence, sa clique et lui se sont mis à se servir de moi. À chaque fois que l'envie les en prenait ils me rouaient de coups, toujours plus violent et sans raison. Mais je ne réagissais pas. Je suis de ceux qui ferme les yeux et attendent que ça passe, sans broncher, surtout parce que je suis loin d'être fort.

L'année suivante, en deuxième année de collège c'était toujours la même histoire à une différence près :

-Hé Giorgio! t'as pu avoir ce que je t'ai demandé ? Me Demande Christopher.