ARC FETE DE L'HIVER : Chapitre 14

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Chapitre 14 : Indice par indice


                     Hange se réveilla doucement, éblouie par la luminosité du soleil matinal qui pénétrait la pièce. Le cœur encore endormi, elle enfouit son visage dans l'oreiller le plus confortable qu'elle eu l'occasion de serrer, à la fois chaud et ferme. Elle se laissa dériver vers un nouveau sommeil par l'odeur réconfortante dont ses narines profitaient pleinement. Elle se sentait bien, enfin libérée du lourd poids qu'elle portait sur ses frêles épaules depuis de long mois. Elle n'avait pas passé de nuit aussi agréable et reposante depuis des lustres, se surprenant même à embrasser instinctivement l'oreiller qui l'avait bercé tout au long de son sommeil.

Elle sentit une main glisser le long de ses cheveux, gagnant progressivement le sommet de sa tête.
D'abord apaisée par ce geste qu'elle qualifiait de protecteur, elle fut soudainement ramenée à la réalité par le phare rouge qui lui montait aux joues.

Essayant d'être la plus discrète possible, elle décala son visage dudit coussin, consciente qu'un humain était allongé à ses côtés.

Elle manqua d'hurler tant sa surprise fut immense : le coussin qu'elle appréciait tant n'était autre que les pectoraux saillants du Caporal Chef Levi.

Hange se sentit prise d'une immense panique. Elle ne savait expliquer comment elle s'était retrouver à partager le lit de son supérieur, qui semblait encore endormi. Elle se remémora rapidement les évènements de la veille, se souvenant parfaitement être la première à avoir cédée aux appels de Morphée.

Elle sentit ses lèvres soudainement attirées par la perfection de la peau laiteuse de l'homme.

Face à cette vue, elle décida de s'offrir son premier moment de faiblesse face à l'homme qu'elle commençait à désirer de plus en plus. Délicatement, elle déposa un tendre baiser sur le torse du soldat. Pour la première fois, il lui semblait afficher un air paisible.

La peau du noiraud trembla au contact des chaudes lèvres d'Hange, qui prit quelques secondes pour observer au mieux sa réaction. Elle constat avec ravir que l'homme demeurait toujours endormi, cédant une seconde fois à l'envie de renouvèlement qu'avait suscité ce premier contact.

Elle sentit la main du noiraud se resserrer contre ses cheveux, témoignage que le réveil du Caporal était proche.

Mais trop attirée et fascinée par les sensations nouvelles que lui procurait la vue de ce torse nu, elle obstrua totalement l'avertissement et permis à ses lèvres de rencontrer de nouveau la peau de l'homme, plus tendrement que jamais.


« Faut pas t'gêner binoclarde ! ».

Elle sursauta à l'entente de la voix de Levi, se décollant aussi rapidement qu'un chevreuil aurait fuit le fusil d'un chasseur.

Pour une raison qu'elle ignora, elle fut interrompue par la main du soldat elle même, forçant la jeune femme à regagner de nouveau son torse.

Hange porta une main à sa bouche, espérant cacher les rougeurs de honte de la situation et le manque de mot qui pour une fois lui manquait.

Aucun des deux ne parlaient ou ne bougeaient, l'un par choix, l'autre par dépit.

Ils restèrent ainsi quelques instants, permettant à leur deux corps de s'adapter à celui de l'autre.


                    D'un simple mouvement, Levi brisa le lien que sa chair tentait d'amplifier avec la peau allée de la scientifique.

Watashi Wa Hange ZoeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant