16

485 4 0
                                    

J'ai déjà regardé du porno.

C'est brutal, je sais.

C'était dans un moment de pur folie. J'étais dans mon monde. Je voulais être confrontée à la réalité. Et savoir manier l'art du réel et de la magie. Quoi de mieux que de regarder une bonne scène de baise pour apprendre à contrôler le temps et l'espace avec un homme. C'était ça le but. Voir briller les yeux de l'homme avec qui je couche. Etre la meilleure. Dominer. Paraitre experte. Je voulais satisfaire mon partenaire, qu'il dise :

« - Ça c'est un bon coup, y'a pas mieux ailleurs. »

Alors j'ai tapé « Pornhub.com » sur la barre de recherche. Il y avait comme une tension dans la pièce. Mon cœur était proie à une crise cardiaque tellement il battait vite. L'interdit m'appelait. C'était comme si le danger pulsait dans mes veines et résonnait dans ma tête. Je ne tremblais pas, je savais quoi faire. Aucun doute ne sillonnait le labyrinthe de mon idée. J'étais fixe et sincère sur mon intention. C'est sûr que j'aurais pu trouver mieux, comme demander des conseils à ma mère ou à mon père, ou m'entrainer à chevaucher mon oreiller, mais ça, c'était le premiers chapitre d'un livre qui expliquait comment faire pour rendre l'autre accro aux sexe, ou du moins, comment avoir des orgasmes seules quand on est accro au sexe, parce que clairement dans le livre, ça disait de s'entrainer à avoir des orgasmes pour mieux les gérer ensuite. Bref, c'était un livre nul à chier car je voulais pas baiser avec moi-même dans mon lit.

Le site c'était ouvert immédiatement. Quand un avertissement s'est ouvert, j'ai flippé.

« Ce site convient qu'aux plus de 18 ans ! Avez-vous plus de 18 ans ? »

J'ai cliqué sur oui, alors que c'était faux. Mais quoi faire d'autre ? Je voulais impérativement y aller, voir ce qu'y se passait dans ce monde-là, remplie de sexe, de chatte et de bite en gros plan, ainsi que des trous du cul (je parle de vraie cul et pas de ses personnes qui se filment entrain d'ouvrir le cul de quelqu'un pour pouvoir enculé). Je vous décrit pas le site, soit vous connaissez, soit vous connaissez pas. Je fessais défiler les vidéos sans jamais cliqué sur une seule, pas besoin, j'avais un avant-gout sur chaque vidéo, quand elles arrivaient au niveau du milieu de l'écran, des extraits passaient et c'était chaud.

Cet univers dévastateur ne me plaisait pas trop mais maintenant que j'y était, j'ai fait le truc à fond. J'ai découvert tout ce qu'y avait de palpitant. Ma curiosité prenait le dessus la plupart du temps. C'était déplaisant à voir au début, ensuite, je m'y suis habitué et j'en demandais plus à chaque fois, changeant de vidéo pour opter pour une plus brulante, une qui en dévoile plus.

Je recherchais pas à être excité, je voulais juste avoir une bonne expérience et la partager avec quelqu'un d'autre. Je voulais faire les choses bien. Car je m'étais rendu compte qu'à la fin de chaque acte, j'avais cette peur qui me serrait la gorge. J'avais peur d'être nulle, que les autres répètent à tout le monde que je suis nul au lit. Je souhaitais faire perdre la tête aux garçons, pour leurs prouver que j'étais une femme exceptionnelle. Que je savais bien faire les choses.

On m'a dit que le porno ne reflétait pas la réalité. Pourtant, pour moi, le schéma répétitif des chorégraphies des baises est la réalité. Après tout, il y a des milliers de vidéos. Ce qui veut dire, des milliers de femmes et des milliers d'hommes qui baisent de cette manière. Enfin, ça, c'est dans le porno des hétéros. Il y a des milliers de vidéo de baisse avec deux hommes donc deux hommes par vidéos, des milliers de vidéos, le doubles des milliers d'hommes, un millier de scènes de baise avec deux filles, au moins des milliers de scène a plusieurs, le même calcule, de plus en plus de nombres et des résultats de plus en plus énormes. Il faut donc compter, des milliers de femmes qui aiment baiser filmé, un milliers d'hommes qui baisent filmer. Ce qui fait un énorme paquet de baiseurs qui aimes baiser de cette façon et qui aime baiser filmé. En plus, il y a les un millier de vue sous chaque vidéo, et on sait tous, qu'on regarde pas toutes les vidéos d'un site de porno. Entre ceux qui se filme en pleine acte, ceux qui regarde, ça fait beaucoup. Donc, au totale, on est plus d'un million à aimer le porno, la baise et les sexe tape. Il faut aussi prendre en compte les personnes qui se stimule avec la pornographie livresque, beaucoup sont mouillé après avoir lu une scène érotique dans un bouquin. Et il y a aussi d'autre moyens d'atteindre un orgasme comme il existe plusieurs sites de porno, il y a aussi les séries, films... Alors quand on dit que le porno n'est pas vrai, c'est faux, c'est le sexe de maintenant. Plus de la moitié de la population regarde du porno, chacun a sa manière.

C'était pratiquement la même chose, pour voir du nouveau, il fallait changer de catégories. J'ai tout regardé. A vrai dire, j'ai plusieurs fois mouiller dans ma culotte. Mais jamais j'ai tenté de me toucher. J'aimais pas trop ça. J'ai regardé à peu près une vidéo de chaque catégorie : sexe anal, léchage de cul, lesbiennes, gays, gang-bangs, cumshots, humiliations, milf, bukkake. Certaines scènes de cul étaient écoutantes. Ça me dégoutaient et je passais à une autre catégorie sans attendre. Ça m'a pas appris grand choses. Ça aurait été plus efficace que je regarde « les dix meilleures positions au lit ». Mais je l'ai pas fait, à la place, j'ai maté des inconnus gueulés comme des malades. J'avais mis mes écouteurs et heureusement parce que si mes parents avaient entendu tous ces cris exagérés, ils m'auraient défoncée.

Je crois que le truc qui m'a la plus laissé de marbres était cette fille qui se fessait prendre de tous les côtés, dans la catégorie bang-gangs. Elle était à quatre patres sur une table et un groupe de gars étaient à poiles autour d'elle. Il y avait un noir avec une énorme bite, il la mise dans la bouche de la meuf. Un maigrichon s'était mis en position de l'araignée et l'avait enculé, un autre gars mais un peu plus costaud s'était allongé sous elle, et a mis sa petite bite dans sa chatte déjà remplie de sperme. Une autre bite s'est incrusté dans sa chatte. Et elle a branlé un gars avec sa main. Trois bites en bas, deux en haut. Le cauchemar. C'était comme voir la construction de la tour Effel. Tout s'empilait un par un, et ça fessait peur. Et après tu réfléchie et tu te dis que c'est vachement efficace. Puisque c'était une vidéo américaine, elle arrêtait pas de gémir « mmh good, it's so good, oh my god ».

Le cumshot aussi m'a fait passer toute envie. Je vous explique : la meuf restait pendant huit minutes la bouche ouverte, à attendre qu'un groupe de gars vide leurs liquides dedans. Je sais pas si vous vous imaginez, probablement que si. La fille, accroupi, avait du sperme partout sur le visage parce que parfois ça allait à côté, les gars se masturbaient tous, la peau de leurs bites recouvrait le bout de leur bite, et le jus partait directement dans la bouche. A la toute fin, elle a avalé dans un bruit de déglutition horripilante. Ah et aussi, elle avait comme une sorte d'assistante qui rassemblait avec ses doigts, le sperme que son amie avait sur le visage. Le sperme sortit de différentes bites, rassemblé dans une seule et même bouche élastique. La meuf qui se fait éjaculer dessus en a même eu dans les yeux et elle était contente, son œil a viré au rouge, c'était effrayant. Cette image sortait tout droit d'un film d'horreur.

Après, j'ai pensées que c'était con. C'était con ce que je venais de faire car si je me mets à les reproduire (pas la meuf qui se fait niquer par cinq queues ni l'autre meuf qui se noie pratiquement mais toutes les autres vidéos) et bien ça niquerais tout. Peut-être que mon future petit-amie ou sexfriends auras regarder du porno et que quand il me verra faire il se dira :

« -celle-là, elle a maté du porno. » Le pire serait qu'il pense que je suis une actrice porno.

J'ai arrêté, j'ai effacée mon historique et mis un peu de musique pour effacer de ma mémoire ces gémissements qui continuait à hanter ma tête. Ce n'était plus réelle et pourtant ça persistait. J'ai espéré fort oublier ces figures sexuelles pour ne jamais les faire. Quand je suis allé manger le soir, le dîner s'est passé silencieusement comme si mes parents savaient ce qui s'était passé. Sauf que c'était impossible. J'ai prié fort pour que la phrase « aujourd'hui j'ai regardé du porno » ne s'échappe pas d'entre mes cordes vocales. J'avais une telle envie de me libéré de ce poids sur ma conscience que ça en devenait oppressant !

Depuis, je laisse mon inspiration faire et le sexe se passe bien.

Mes amoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant