La rentrée approche pour moi. Malgré qu'on soit en juillet, je ne peux pas m'empêcher de penser que tout soit parfait. Même aux yeux de mes parents. Enfin, surtout mon père.
Mon père... Que dire sur lui ? Il me maltraite. Mais ça, personne ne le sait, et personne ne le saura. Du moins, je l'espère. Je ne veux pas de la pitié des autres.
Je range silencieusement mon sac, et je le pose au pied de mon bureau pour m'atteler au rangement de ma chambre. A ce moment précis, j'entend la porte de ma chambre s'ouvrir. Je dépose mon regard grisé sur la personne qui s'aventure dans mon espace de vie.
Je peux remarquer une personne assez grande, avec des cheveux bruns, en bataille, des yeux bleus/gris et toujours bien apprêté. Habillé d'un costume bleu foncé, il s'en va pour un rendez-vous professionnel. En effet, cette personne, qui est nulle autre que mon père, est auror en chef au ministère. Il s'adresse à moi dans un premier temps.
- Si je vois ce bazar en rentrant, je t'assure que tu vas entendre mes foudres, Smith.
J'acquiesce lentement, après tout, que puis-je répondre de plus à sa question ? Rien. Il entre dans la chambre, et pose la main sur la poignée pour la refermer.
Je me recule sous l'effet de la peur, alors que je suis habituée dans le fond. Je deglutis quand je le vois s'approcher de moi, déposant une main dans mon dos, et enlaçant ma taille de l'autre. Je ne dis rien, sinon je sais que ce sera pire. Il commence alors par venir marquer son territoire dans mon cou, avec des suçons bien ciblés.
Oui, il profite que ma mère soit actuellement au travail pour me faire subir ces misères. Il descend de plus en plus lentement sa main vers mes fesses, me collant contre lui. J'ai envie de hurler, de me dégager de son emprise, mais je suis trop fragile et apeurée pour agir. Je le laisse donc poursuivre.Un long moment passe, et je me retrouve sans aucun vêtement sur moi, puis allongée sur mon lit, avec lui au dessus de moi. Je détourne le regard, il me force à le regarder en posant sa main en dessous de mon menton, pivotant ma tête vers la sienne. Ainsi... Je serais son pantin alors que les heures défilent à une vitesse fulgurante, je n'ai pas fini ce que je voulais faire.
Je le vois se relever de mon lit, avec un sourire au visage, il prend son pantalon et se rhabille, faisant pareil avec son haut quelques minutes plus tard.
Une fois rhabillé, il se penche à ma hauteur et caresse mon corps, déjà sali de ses agissements de sa main droite. Il vient me murmurer à l'oreille gauche.- Prépares ton joli petit minois pour ce soir, car je ne vais pas t'épargner. Et je veux t'entendre crier dans toute la maison.
Je retiens mes sanglots au fond de ma gorge, je suis victime de cette situation depuis bien trop longtemps. J'ai à présent onze ans, et il abuse de moi depuis mes six ans. Je ne dis rien à personne et j'encaisse avec rage et haine.
Je ne réplique pas, je le regarde partir, le soulagement de me retrouver seule arrive, je peux souffler. Enfin... Souffler. Je n'ai pas beaucoup de temps pour moi, il est déjà six heures du soir. Je secoue la tête, mes yeux retiennent des larmes qui ont besoin d'être libérées et pourtant, je ne fais rien.
Je m'écroule au bout d'une quinzaine de minutes, la tête dans mon oreiller, je relâche ce surplus d'émotions qui me traversent l'esprit.Cependant... Je ne pleure pas fort, pas assez pour alerter ma mère de ma situation du moins. Je ne veux pas qu'elle soit triste ou se sente coupable. Ce secret, restera gravé en moi pour toujours je pense.
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Le bonheur impossible
General FictionBonjour. Je suis Anaëlle Smith, l'histoire que je m'apprête à vous raconter, donc la mienne n'est pas des plus fameuses qui existe. Attention, dans cette histoire, des sujets seront traités tels que la drogue, la violence, physique et morale, la to...