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"Etre amoureux de toi, c'est encore mieux que de l'être pour la première fois. C'est comme si c'était la première, la dernière et l'unique fois en même temps..."

"Juin 1985:

Dans un manoir au bord de mer situé dans le sud de la France, la famille Jenkins profite du soleil, pendant que la mère préparait les limonades, le père jouait avec sa fille, ils fabriquent alors un château de sable mais la petite est beaucoup plus intéressée par les vagues se dirigea alors vers celles-ci, le père terminant l'une des tours du château ne prend pas conscience que son enfant se dirige dangereusement vers la mer. La petite court dans le sable en riant à coeur ouvert, elle ne se doute pas du danger, ce fut le cri strident et horrifié de sa mère qui la ramène à la réalité.

ROSEEEEEEEE!!!!La petite fille se stop et se retourne, seul problème, elle ne sait plus où elle se trouve, elle tourne sur elle même pour se réparer mais du haut de ses cinq ans, elle n'y arrive pas, des larmes perlent alors sur sa joue....

-MAMANNNNNN, MAMANNNNN!!!!!

-Je suis là mon ange, je suis là, elle sert la petite dans ses bras, comme si sa vie en dépendait...Tu veux manger une glace avec une limonade?

-OUIIII...."

En regardant la photo qui trône sur sa table de chevet,Je ne peux m'empêcher de penser à cette histoire, depuis ce jour, j'avais peur de l'océan et tout ce qui a un rapport direct avec les profondeurs marines, un traumatisme lié à l'enfance peut être destructeur, l'enfant peut éprouver des sentiments accablants de détresse, de peur et d'impuissance. Les événements traumatisants qui surviennent pendant l'enfance peuvent modifier le fonctionnement du cerveau et du corps. Les traumatismes peuvent affecter les émotions, la mémoire, la pensée, la perception de soi et les relations. Voilà ce que je ressentais au quotidien lorsque je m'approchais des choses, des éléments ou des personnes néfastes pour moi. 

Alors que je termine d'arranger mes cheveux, une chouette vient taper contre ma fenêtre, je sors de la salle de bain, je me fige en voyant la chouette qui ressemble étrangement à celle de mon ex, je pars lui ouvrir et en voyant son regard, j'en ai la certitude, c'est bien mon ex qui m'a envoyé une lettre...Comment? Par quel miracle il a su me retrouver? Mes parents ont tout fait pour m'éloigner de lui, de la France pour que je ne sombre pas comme je l'ai déjà fait, pour eux, mes études en Angleterre, cette bourse était tombée à point nommé, un moyen efficace de m'éloigner de ce cauchemar.

Je pensais avoir trouvé un moyen

Je pensais avoir trouvé une issue

Mais tu ne t'en vas jamais...

Je respire un bon coup et j'enlève le cachet, je pourrais reconnaitre entre mille son écriture grossière, mal soignée, j'ouvre alors avec précaution le parchemin et je lis les quelques lignes écrites, trois lignes qui me glacent le sang, trois lignes qui me plongent en enfer...

"Mon amour,

Où que tu sois, quoi que tu fasses, je serais où te trouvais, je serais comment te faire souffrir.

Tu peux partir à des kilomètres mais je resterais à jamais ancrer dans ton esprit, tu m'appartiens, ne l'oublies pas.

Tu es si fragile et vulnérable, une vraie victime, je te souhaite bonne chance pour ne pas te casser la gueule car tu n'es rien sans moi...

Je t'aime,

Florian Von Triesenberg"

Je lâche la lettre et je m'effondre au sol, il a raison, je suis faible, je suis ignoble, je ne suis qu'un objet qui sert à assouvir ses besoins, je ne suis rien...Je ne sais depuis combien de temps je suis au sol, en larmes mais, les coups à ma porte me font revenir à la réalité, je me lève, je défroisse la jupe de mon uniforme et je pars ouvrir la porte. Je me retrouve alors devant Draco, il porte également son uniforme et il met ses deux mains dans ses poches.

-Salut...hmm...je voulais savoir si tu veux partir en même temps que nous, on est trois?

-Oui si tu veux, il faut juste que je règle deux trois petites bricoles...

-Tu as pleuré?

-La fatigue, mon chat a fait énormément de vacarme cette nuit donc mon sommeil en a pris un coup...Il hausse un sourcil et me regarde avec plus d'attention...Je t'assure que ça va et puis même s'il y avait quelque chose, je ne te connais pas suffisamment pour te faire confiance...

J'espère qu'un jour je sortirai d'ici

Même si ça me prend toute la nuit ou une centaine d'années

J'ai besoin d'un endroit pour me cacher, mais je n'en trouve pas près d'ici

-Tu es sûre et certaine?

-Oui...Bon, je vais finir de faire ce que je faisais et on se rejoint en bas, à toute. Je ne lui laisse pas le temps de terminer sa phrase, je ferme la porte et je m'adosse contre celle-ci. 

Mon chat vient alors pour demander des caresses, je le prends dans mes bras et je laisse ma main parcourir ses poils, je le regarde également sous toutes les coutures pour voir s'il n'a rien. Je repense alors à ses mots dans sa lettre, "Tu peux partir à des kilomètres mais je resterais à jamais ancrer dans ton esprit, tu m'appartiens, ne l'oublies pas.", il a raison, quoi que je fasse, où que je sois, il réussit toujours à me retrouver, ne serait-ce que pour m'humilier avec ses mots ou me blesser avec ses poings. Et pourtant, dès que j'étais avec lui, peu import ce qu'il faisait, mon esprit partait dans une autre dimension, comme si une personne était rattachée à mon esprit ou à mon âme. 

Après être restée dix bonnes minutes au sol avec mon chat, je me lève et je pars prendre mes affaires, je sors de mon appartement et je descends les nombreux escaliers qui m'amènent à la sortie. En arrivant sur le perron de l'immeuble, je reconnais de suite Draco avec sa chevelure blanche si on peut dire ça puis, à ses côtés, se tient l'espèce de gros lourdaud d'hier soir, je soupire et mon regard tombe sur un brun aux yeux vert qui me rappelle alors Florian, je respire un bon coup et je pars les rejoindre.

Lorsque je passe à côté de Draco, une chose étrange se passe, mon cou me pique mais cette sensation est agréable, je tourne alors le regard vers le jeune homme et je me rends compte qu'il tient son bras, je ne relève pas et je commence à marcher pour me rendre au portoloin mais, une main m'arrête, je me retourne et je tombe face à deux iris verts, je me recule méfiante.

-On y va en transplanant, on a notre permis et puis ça prend moins de temps...

-Je n'ai jamais transplané, et si je meurs et si j'arrive découper en morceaux et si...

-Jenkins ne t'en fait pas, accroche-toi à mon bras et tu n'auras aucun problème. Draco s'avance et se met à côté de son ami. On y va à trois, je prends son bras, un, je respire, deux, je fais une dernière prière, trois, on part alors d'un coup et en moins de dix secondes on arrive devant l'université. Tu vois ce n'est pas si...

Je pars alors en direction des buissons et je vomis mon petit déjeuner, le voyage m'a retourné l'estomac, une fille qui passe à mes côtés se moque ouvertement, je la regarde et je change d'attitude en la voyant poser ses lèvres sur celle de Draco, je ne sais comment l'expliquer mais, j'ai un mal de tête atroce et je retourne au buisson pour vomir. Une fois fini, le garçon aux yeux vert me donne deux chewing-gums, je le remercie et nous partons en direction du secrétariat pour avoir notre emploi du temps et pour commencer les premiers cours...

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Bonsoir tout le monde ou bonjour,

J'ai décidé d'écrire cette histoire à la première personne, j'ai du coup recorrigé le chapitre deux pour que ça respecte bien les temps et les accords. De plus, j'ai également changé sa section d'étude, elle n'ira pas en justice ou histoire mais elle ira en lettres (littératures), je trouve cela plus en accord avec le personnage que j'imagine.

Sinon j'espère que vous aimez bien l'histoire et je vous laisse me donner vos avis et vos questions quant à ce mystérieux Florian Von Triesenberg.

Je vous fais plein de bisous et n'oubliez pas vous êtes toutes et tous des gens incroyablement talentueux...

serment inviolableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant