𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟓

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ET DANS LES LARMES DE CEUX QUI
VIVENT, JE LAVE LE SANG DES
MARTYRS















— Armin ? Que se passe-t-il ?

             Debout sous la voûte céleste, la jeune femme regardait le blond lui faisant face. Entre ses orteils nus, elle sentait des grains de sable caresser sa peau. Ceux-là étaient chauds, apaisant. Autant que la brise légère qui soulevait le tissu de la chemise blanche de prisonnier qu’elle portait.

             Le Chemin. Ses yeux avaient à peine eu le temps de se clore, emportés par la fatigue, que l’homme face à elle l’avait appelée ici.

             Ses grandes iris bleues la fixaient, une lueur d’inquiétude faisant briller ses prunelles. Elle songea que ce reflet lui rappelait celui du soleil sur la mer. Puis elle se demanda ce qu’était la mer et comment elle pouvait se rappeler de quelque chose qu’elle ne connaissait pas.

             Ses pensées s’évanouirent très vite. A quelques pas seulement d’elle, Armin venait d’ouvrir la bouche :

— Sais-tu depuis combien de temps tu te trouves ici ? Dans cette cellule avec Dan ? demanda-t-il.

             Elle ne songea même pas à répondre. Son corps s’était amaigri considérablement et des tâches commençaient à apparaitre sur son épiderme à cause du manque de soleil et de nourriture. Aussi, étant donné son hygiène déplorable — elle n’avait pas le droit à des douches et devait faire ses besoins dans un sceau posé à quelques mètres d’elle — quelques boutons étaient apparus sur ses bras, joues et clavicules et elle commençait à ne plus supporter sa propre présence.

             Elle était tentée de dire qu’elle était là depuis des années. Mais le fait était qu’elle n’avait pas encore eu ses règles donc devait se trouver en ces lieux depuis moins d’un mois.

— Cela ne fait qu’à peine deux semaines, répondit le blond à sa place.

             Le cœur d’Emeraude rata un battement. Non. C’était impossible. Ce ne pouvait pas être possible. Ses yeux s’écarquillèrent et sa lèvre inférieure se mit à trembler.

— Non ! rétorqua-t-elle en s’approchant vivement d’Armin. Si ça ne fait que deux semaines, je ne survivrai pas plus longtemps ! Si je suis dans cet état au bout de quinze jours, je serais desséchée dans un mois ! Ce n’est pas possible !

— La prison contribue à dégrader ton état de santé mais il était déjà considérablement affecté avant. Les signes n’en sont aujourd’hui que plus visible.

𝐋𝐀 𝐕𝐎𝐈𝐗 𝐃𝐄𝐒 𝐌𝐀𝐑𝐓𝐘𝐑𝐒 (livai X reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant