Ch4: Les dés sont lancés

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Le lendemain...

07H25

PDV Walter

Cette nuit interminable fut enfin arrivée à son terme. L'obscurité terrifiante de la nuit avait laissé place aux rayonnements réconfortants de l'astre du jour.  Les douces lueurs pâles de la matinée caressaient déjà  les fenêtres translucides de ma chambre à coucher. Le ciel était bleu pâle et un léger courant d'air frais accompagnait la rosée du matin et, ensemble, parcouraient les longs sentiers de la ville.
Je n'avais pas du tout envie de quitter mon lit ce matin, ni encore moins l'envie d'aller au lycée. Cependant les cris assourdissants de ma mère au pied des escaliers m'y poussèrent tant bien que mal.
Un léger soupir râleur et me voilà posant mes pieds au sol abandonnant mon lit bien-aimé. Je me tournai, fit face à la petite commode acajou qui ornait le coin supérieur droit de ma petite chambre, et saisis mes lunettes. Franchement j'ai toujours détesté les porter. Disons que je trouvais que ma personnalité ne collait pas du tout avec ce style; bon d'accord, tout le monde me considérait comme un nerd et ça ne me dérangeait pas plus que ça: Cependant je n'étais en aucun cas ce genre de nerd à lunettes boutonneux qui avait du mal à aligner trois mots distincts en présence d'une créature du sexe opposé. Malheureusement pour moi, mon hypermétropie en stade très avancé ne me laissait pas vraiment le choix.
J'ouvris la porte de ma chambre et fit savoir à ma mère que j'étais debout et qu'elle n'avait plus besoin d'hurler mon nom comme un coq du bas des escaliers. (C'était l'un des uniques points que j'appréciais pendant les vacances: le plaisir de la grasse matinée.).
Je fis enfin route vers la salle de bain et procédai premièrement par une vidange approfondie de ma vessie, ensuite j'allais de l'autre côté de la pièce, afin de rencontrer le miroir accroché juste au dessus du lavabo.

Enfin, comme tous les matins, je restais là quelques secondes immobile à contempler ma tronche dans la glace.

Cette touffe de cheveux sombres et en bataille au dessus de ma tête que j'affectionnais tant, ce visage las et passif qu'on pourrait presque qualifié de "baslescouilles" surplombé par cette peau maté, à moitié pâle, c'était en quelque sorte le portrait qui se présentait devant moi, chaque matin. En gros je n'étais pas le plus charismatique mais j'étais pas mal non plus.

J'ouvris le robinet et passa un peu d'eau fraîche sur mon visage, après m'être occupé de ma dentition.
Ensuite on connaît tous la routine: la douche, le p'tit dej...etc.
J'avais perdu l'habitude de déjeuner en bas avec tout le monde. Je préférais le prendre
et l'emporter à l'école; mais ce matin l'envie me traversa l'esprit. Je descendis les escaliers et croisai ma petite sœur Isabelle.

- Salut! Dis-je.

-Mouais Salut! Me répondit-elle en descendant elle aussi les escaliers.

Elle était en troisième année de collège et souvent à cet âge là, les filles deviennent de plus en plus distantes avec leurs familles. Qui sait quels genres de problèmes les tracassent au plus profond d'elles.

Je me dirigeai vers la salle à manger et pris place.

-Tiens, tiens! Monsieur Walter nous fait l' honneur de sa présence à table aujourd'hui ? Dit ma mère en me servant une assiette de pancakes et une brique de jus de fruits.

Je ne répondis pas et commença à manger.
L'esprit toujours évasif, je me demandai toujours comment allais-je bien pouvoir lui révéler.

Une fois mon petit déj terminé, je pris mon sac et me dirigea vers la porte.

-Walter attend! M' interpelle t-elle.

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