𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 𝟷𝟸

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21 juin

Les joueurs se préparent pour l'avant-dernier match de cette phase de groupe. Et je dois avouer que l'ambiance est assez pesante : personne ne parle, tout le monde est concentré, du staff aux joueurs. Je vous promets que ce n'est pas la meilleure ambiance qui existe dans ce groupe mais bon après le visionnage des images et Didier qui a remonté les bretelles d'absolument tous les joueurs, tout le monde stresse et tout le monde veut montrer le meilleur de soi-même, ce qui est normal.

L'ambiance était tellement lourde que je suis partie comme à mon habitude, faire un tour pour découvrir le stade, depuis peu avec mon nouveau compagnon de balade, qui est Baptiste. Aujourd'hui, on est à Ekaterinbourg, dans le stade Ekaterinbourg Arena. On parle avec mon coéquipier tout en observant les supporters, qui chantent déjà leurs chants respectifs, à moins d'une heure du lancement. Je crois bien que c'est ça, ce que je préfère dans ce sport. On prend nos marques aux abords du terrain puis repartons dans les vestiaires. En revenant, je reste dans mon coin pour faire mes dernières modifications au niveau de mon appareil et vérifie comme à mon habitude mon matériel. L'ambiance est toujours la même, je préfère donc rester avec ma personne jusqu'au départ des joueurs pour le match. Leurs visages sont fermés et concentrés mais j'ai le droit à quelques sourires.

L'hymne se déroule toujours avec les frissons et le sourire plaqué sur le visage, du côté du staff comme des joueurs. C'est peut-être ma partie préférée du match, c'est indescriptible.
Le coup de sifflet résonne sur le terrain et le match est lancé. Les gars sont déjà plus dans le match que lors du match précédent et le coach crie moins sur les joueurs pour les diriger. Malgré les tentatives et les efforts de tous, aucune balle ne veut rentrer dans les buts du camp adverse, et nous de notre côté, on a une défense qui tient et un gardien qui carbure. Hugo sur ce coup-là peut être fier de lui. Heureusement pour nous, Kylian libère l'équipe en marquant l'unique but du match à la 34e minute. Il fait sa magnifique célébration et finit entouré de ses coéquipiers. À la fin de ce câlin collectif, Kylian célèbre dans ma direction et je fais de même dans sa direction. Je sais à quel point ça tenait à cœur au cadet de l'équipe de marquer pour aider ses coéquipiers dans ce genre de match, mais aussi dans ce genre de compétitions. Ayant vu notre "célébration", Lucas me sourit heureux du résultat, je lui souris en retour, toute chamboulée. Il finit par checker son coéquipier.
Le reste du match est assez calme, entre le Pérou qui ne tente rien de sérieux depuis le but encaissé et la France qui tente plus mais rien de vraiment sérieux, ce qui fit crier le coach un peu plus qu'à la première mi-temps. Le coup de sifflet se fit entendre dans le stade et les cris de joie des supporters français résonnent dans le stade : les Bleus sont qualifiés pour les huitièmes de finale !

L'ambiance a subitement changé en deux heures dans les vestiaires. On entend les chants des joueurs avec la musique en fond. Je me suis permise de les prendre en photo juste en souvenirs et puis de retransmettre la bonne humeur des Bleus sur les réseaux sociaux. Les Français ont l'air vraiment heureux depuis le pays natal. Bien sûr dans la foule, je suis tirée dans tout ce vacarme et je me retrouve mélangée dans les joueurs, en train de célébrer la qualification des Bleus, dans la joie et la bonne humeur.
Au bout d'un certain temps, les joueurs se calment et je vais tous les féliciter en faisant des câlins. Les voir tous autant heureux, ça rend heureux. Ce qui est incroyable avec ces joueurs, c'est que leur joie est communicative. On se dirige assez rapidement vers le bus, retour à l'hôtel mais continuellement avec la musique avec nous. Je me fais embarqué dans le fond du bus avec tout le monde sans qu'on me prévienne; je me retrouve donc à côté du madrilène.

Didier : Désolé les gars de ruiner votre moment avec votre musique. Mais je voulais juste vous féliciter pour ce match, mais surtout pour cette qualification. Comme quoi le travail paye. Je peux juste vous dire que vous pouvez être fiers de vous, de votre travail et de vos efforts. Ce match a été encore difficile certes, mais on reverra ça demain en visionnant le match, image par image. Mais pour le moment, profité de votre victoire, de votre huitième de finale qui vous attend. En attendant, célébrez comme il le faut cette victoire et savourez là. Les gars se mettent à crier de joie suite au discours de leur coach.

Après quelques temps quand les joueurs se calment un peu, je me décide à féliciter mon camarade de route.

Léonie : Félicitations champion ! Il me sourit tout heureux de lui. Tu as de quoi être fier de toi Lulu. Tu vois que les efforts payent ! Je te l'ai déjà dit, mais arrête de paniquer, ça sert à rien. Tu as du talent, le coach a confiance en toi, tu n'as pas à te faire du soucis !

Lucas : Merci merci Lélé ! Merci pour tes paroles, je peux te dire qu'elles rassurent beaucoup à certains moments, surtout pendant les moments de doutes.

Léonie : C'est normal Lu'. Je lui fis un rapide bisou sur la joue, assez discret mais qui a son importance.

On se remet dans nos positions d'origine quand je me reçois une légère tape sur la tête venant de quelqu'un qui est derrière moi. Je tourne alors la tête rapidement pour voir la personne en question et sans surprise : Antoine Griezmann.

Je suppose à sa tête qu'il a tout entendu et qu'il a tout vu, vu qu'il se tape la même danse que la dernière fois dans la salle de sport mais cette fois-ci de manière silencieuse et discrète. Je le regarde épuisé de sa personne et il finit par rigoler comme n'importe quoi...

Sɪ ᴊ·ᴀᴠᴀɪs sᴜ ﹣ Lᴜᴄᴀs HᴇʀɴᴀɴᴅᴇᴢOù les histoires vivent. Découvrez maintenant