𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟕

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ET DANS LES LARMES DE CEUX QUI
VIVENT, JE LAVE LE SANG DES
MARTYRS
















             Les yeux d’Emeraude étaient posés sur ceux de Dan. Intenses, ses iris dorées la dévisageaient, guettant son approbation. Et, prenant une profonde inspiration, elle se prépara à passer à l’action. Aujourd’hui, ils sortaient d’ici.

             Debout dans sa cellule, dos à la grille constituant leur rempart vers le couloir, elle massa ses poignets. Après deux semaines passées enchainée à un mur, la sensation de liberté qu’elle éprouvait, maintenant qu’elle s’était défaite de ses liens grâce au trousseau volé à Hanji, était une bénédiction.

             Seulement, malgré cela, elle demeurait faible. Et son codétenu le savait parfaitement puisque-là était la raison qui le poussait à prendre tant de précautions avant de se jeter dans la gueule du loup. Il voulait être sûr qu’Emeraude ne s’évanouirait pas en route. Car leur plan nécessitait une certaine endurance.

             Elle soutint son regard quelques instants. Il se trouvait presque en face d’elle, à un pas sur sa droite et tourné vers les grillages. Ceux-là étaient ouverts et ils comptaient sur la surprise de leur gardien en découvrant une telle scène pour mieux les appréhender. Leurs yeux s’étaient habitués à l’obscurité ambiante. Ils distingueraient aisément leur visage à la lueur des torches.

             Finalement, elle hocha la tête. Il acquiesça à son tour avant de tourner sa carrure imposante en direction des grilles.

— Mat’, Hans ! appela-t-il. J’ai besoin de vous deux secondes !

             Bien sûr, jamais ils n’auraient pu espérer attirer les soldats d’une quelconque façon dans leur cellule si Dan n’avait pas été un ancien membre influent des brigades spéciales. La camaraderie, malgré son crime, avait subsisté — surtout car la cible qu’il avait choisie était membre du bataillon d’exploration. Preuve en était, ils n’avaient pas hésité à lui ramener les détails de l’enquête sur la mort de son père et ce, même si cela aurait pu placer le noiraud sur les traces d’une fillette.

             Des bruits de pas retentirent derrière Emeraude et elle sentit deux présences glisser depuis sa gauche à sa droite, là où se trouvait les portes de la cellule. Un bruit de clé retentit mais, bien vite, il fut interrompu. Elle se tourna alors vers les nouveaux venus.

             L’un était grand, rond, et son front était dégarni. De vilaines blessures recouvraient son visage mais elle le reconnut tout de même, il s’agissait de l’homme qui aurait dû l’emmener dans sa cage à la place du noiraud. L’autre, pour sa part, était tout aussi banal. Des mèches de cheveux roux encadraient son visage ingrat en boucles graisseuses.

𝐋𝐀 𝐕𝐎𝐈𝐗 𝐃𝐄𝐒 𝐌𝐀𝐑𝐓𝐘𝐑𝐒 (livai X reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant