Mozart n'était pas dans son bureau, mais dans la pièce adjacente, qui reliait son bureau à celui de Salieri. Installé au piano, il composait de façon spontanée, sans même avoir de quoi prendre des notes. Pour le jeune prodige, la musique naissait dans sa tête, et le papier était superflu. Il inscrivait ses partitions uniquement pour les autres, qu'il s'agisse de son public comme des musiciens qui travaillaient à ses côtés. La mélodie résonnait dans la grande salle avec finesse, et lorsque Antonio entra, initialement pour rejoindre son bureau, il fut ensorcelé par le talent de son cadet, encore, et il ne put s'empêcher de s'adosser au mur pour l'écouter. Au bout de quelques minutes, Mozart s'arrêta, tournant la tête vers lui.
- Oh, j'ai un admirateur ?
Piqué par son ton de provocation, Salieri fit un pas pour partir s'enfermer dans son bureau.
- Maestro !
L'homme se retourna, et Mozart, souriant gentiment, sans aucune moquerie pour une fois, désigna la place à côté de lui sur le banc.
- Me feriez-vous l'honneur de jouer avec moi ? J'admire votre talent, j'aimerais beaucoup avoir la chance de travailler avec vous.
Le compositeur italien sembla hésiter, puis, il avança finalement pour s'asseoir, posant ses mains sur les touches. Ils commencèrent alors à jouer, sans se concerter, une musique qui ne commença à exister qu'en sortant de l'instrument. Ils n'avaient pas besoin de se regarder pour savoir comment construire la mélodie, chacun était à l'écoute de l'autre, et ça leur suffisait pour être complémentaires. Quand ils s'arrêtèrent, le cœur d'Antonio battait bien trop vite. Ce qu'ils venaient de créer était sublime, et il avait adoré composer avec son cadet, aussi virtuose que le racontaient les rumeurs. Wolfgang lui, ne regardait que son aîné. Ses cheveux noirs, coiffés méticuleusement, son regard sombre entouré d'un maquillage ébène, sa barbe finement taillée, qui encadrait une mâchoire prononcée. Une pulsion en lui lui ordonnait de se jeter sur le maître de la chapelle et de le prendre à même le piano sans réfléchir. Il préféra tenter une autre approche, moins agressive, et posa sa main sur la cuisse du plus âgé. Caressant doucement l'endroit à travers le pantalon serré du musicien, il se pencha à son oreille pour susurrer.
- Pourrais-je à présent vous proposer de jouer un autre type de symphonie ? Je suis très doué pour jouer de la flûte aussi...
Salieri sentit la chaleur le happer tandis que son visage le brûlait autant que son bas ventre. Les doigts de Mozart, si proches de son entrejambes et en même temps bien trop loin, sa voix qui sifflait avec sensualité près de lui, leurs corps si proches. Son cerveau imagina des centaines d'images où ils étaient tous deux dans diverses positions bien plus explicites, et son esprit explosa sous l'érotisme qu'il imaginait. Le devant de son pantalon se tendit au rythme de son corps qui s'éveillait, et Wolfgang sourit en voyant ça.
- Oh, je ne savais pas que l'idée vous plairait autant...
Apeuré par ses propres désirs, Salieri s'enfuit, se précipitant dans son bureau, mais Mozart le suivit aussitôt, entrant à sa suite tout en restant à distance.
- N'ayez pas honte, maestro. Je vous ai dit que c'était réciproque, et que vous n'aviez rien à redouter de moi. Détendez-vous, ça va aller.
Antonio, qui s'était assis avec précipitation dans son fauteuil, se mordit la lèvre en le regardant. Il était tenté, mais il était terrifié. Il ne comprenait pas encore ce qu'il ressentait, et il avait toujours tu ses pulsions en voyant qu'il était incapable de contrôler ses désirs. L'autrichien contourna le mobilier et il s'accroupit près du siège avant de recommencer quelques caresses sur sa jambe, observant ses réactions pour s'arrêter si le compositeur italien se révélait trop anxieux ou incertain. Caché par le bureau, puisqu'il était presque en dessous, il posa ses doigts sur le lien du pantalon de son aîné et le dénoua lentement avant d'abaisser le vêtement juste suffisamment pour libérer le sexe érigé du brun. Ce dernier haleta quand son cadet vint saisir son membre avec assurance, pour le toucher avec précaution. Soudain, des coups retentirent à la porte, et Wolfgang s'enfonça sous le bureau pour être complètement invisible, tandis qu'Antonio s'avançait contre le meuble, cachant la partie inférieure de son torse et du reste de son corps. Rosenberg entra, une expression agacée sur le visage.
- Que puis-je faire pour vous ? Demanda Salieri qui avait repris son masque de froideur inexpressive dans un réflexe de survie étonnant.
- Ah, Salieri, mon ami, c'est déplorable, l'informa l'intendant avec son air théâtral. Cet imbécile de Mozart est introuvable ! L'empereur lui offre un bureau pour qu'il puisse travailler, et cet importun trouve le moyen de ne jamais venir. Dieu seul sait où il est parti se balader encore !
- Dieu seul le sait, souffla Antonio. Mais, pardonnez-moi, je ne comprends pas pourquoi vous venez me parler de Mozart, ce n'est certainement pas mon affaire, et j'ai beaucoup de travail.
- Oh pardonnez-moi, Salieri. Je ne vous dérange pas plus. Mais si vous voyez cet excentrique, dites-lui que l'empereur l'attend.
- Je n'y manquerai pas.
Rosenberg repartit aussitôt, continuant de pester contre le musicien virtuose. Le maître de la chapelle attendit quelques secondes avant de descendre son regard sur Mozart, hilare suite à ce qu'il venait d'entendre.
- L'empereur souhaite vous voir, dit-il en évitant de croiser son regard.
- L'empereur n'est pas ma priorité pour l'instant, répondit le jeune impertinent en saisissant de nouveau son sexe encore à l'air, et toujours aussi tendu. Aucun roi, ni même Dieu ne saurait être mis avant vous actuellement... D'ailleurs, très belle démonstration de maîtrise de soi.. Il n'a rien remarqué...
- Encore heureux, vous imaginez la catastrophe ?
Sa voix avait tremblé, mais il avait pu répondre. Mozart rigola doucement, il imaginait très bien.
- Détendez-vous, maestro, tout s'est bien passé, il est temps pour vous de profiter...
Sur ces mots, il approcha son visage de la verge durcie et laissa sa langue s'enrouler autour de la base du membre. Très rapidement il alla sucer ses bourses gonflées, et Salieri laissa échapper un cri, à la fois de surprise et de plaisir. Amusé, Wolfgang sourit avant de lécher de nouveau le membre de son aîné, qui haleta sous les sensations. Finalement, après l'avoir titillé pendant de longues minutes, il engloba entièrement le pénis dans sa bouche, le poussant jusqu'au fond de sa gorge avec beaucoup de dextérité. Antonio ouvrit grand la bouche mais aucun son n'en sortit. Il se sentait défaillir. Le plaisir était trop intense, il découvrait là quelque chose de trop puissant pour son propre corps. Le musicien avait toujours eu conscience que ses pulsions étaient violentes, et c'est pourquoi il avait toujours muselé celles-ci. Il n'était pourtant pas novice dans le domaine. Il avait connu quelques femmes et avait expérimenté diverses choses. Mais ça datait maintenant de la fin de son adolescence, et depuis des années, il s'était efforcé d'oublier tout ce qu'il voyait comme des erreurs de jeunesse. Après tout, hors mariage, ces activités étaient signe de décadence et de comportement indigne de la haute société, ce qui lui avait toujours paru assez hypocrite étant donné que cette dernière profitait de ces plaisirs en cachette. Toutefois, rien de ce qu'il n'avait connu plusieurs années avant, lors de sa période rebelle de débauche, n'était comparable au talent du jeune prodige. Il savait exactement comment stimuler ses sens et lui faire perdre la raison. Il gémissait de plus en plus fort tandis que son cadet accélérait la cadence pour électriser son être et tout ce qu'il ressentait. Son corps voulait sans cesse se cambrer, mais Wolfgang le maintenait avec force par les hanches. Au bout de longues minutes, il sentit l'orgasme venir, et il voulut se dégager, mais le blond n'était pas du même avis, et il resserra sa prise, avalant avec un réel plaisir. Tremblant, choqué parce que qu'il venait de vivre, Antonio resta immobile et muet. Mozart sortit de sous le bureau, il se redressa et vint chuchoter à l'oreille de son aîné.
- Vous êtes délicieux, maestro... On recommence quand vous voulez.
Il contourna le meuble et quitta la pièce, adressant un clin d'œil malicieux au brun en sortant.
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Mozalieri - Un jeu inavouable
FanfictionTW sexe, littérature érotique, lemon, BDSM, scarifications, self harm Univers original, personnages de Mozart L'Opéra Rock, ship Salieri/Mozart Mozart a bien remarqué la réaction du maestro Salieri lors de sa visite pendant les répétions, et il est...