Un damné et une éphémère

I - Le jour où tout à basculé

Encore un jour qui se ressemble, encore un jour à pleurer sa disparition, à regarder Naruto et surtout à me remémorer les bons souvenirs. Les jours heureux où nous débattions de qui de Kakashi et Obito était le plus beau.

Et oui, quatre ans ça passe vite, mais c'est une toute autre chose quand on est seule. Sans les personnes qui faisaient de ta vie banale, la vie que tout le monde rêverait d'avoir... seulement un jour ou l'autre tout peut basculer. Et c'est comme ça.

C'est à partir de ce jour ci que j'ai compris la dure vérité de la vie.

L'histoire ne finit pas toujours comme on l'aurait souhaité,
Les mentalités changent au fil des années,
Et à la fin, nos actes sont regrettés
Certaines personnes arrivent à trouver leur but, à l'accomplir. Mais il y a toujours des personnes qui sont là seulement pour servir de décors, pour mettre un peu plus d'animation dans la vie des personnages principaux... au début on pense tous être maître de son avenir, de ne pas faire parti de la catégorie des personnes lambdas, puis arrive le jour où on se rend compte qu'on n'est pas cette lumière qui brille et qui fait envier tout le monde... on n'est pas le personnage principal, simplement un morceaux de ficelle destinée à brûler au passage de cette flamme pour assurer sa continuité, sa réussite...

Mais une fois cette flamme passée, les petites ficelles sont destinées à disparaître...

Je l'ai compris assez tôt mais pourtant ça n'a servi à rien car après tout on ne peut rien y faire... pourtant même après avoir prit connaissance de la « vie » je ne peux me résoudre à la quitter. Après tout peut être que dans le fond je cherche désespérément à devenir une flamme. Fière et digne, maître de mon propre destin...

Mais bon malgré tous mes efforts, rien ne change. À croire que les dieux sont contre moi, ou peut être contre ma famille ? Ça ne m'étonnerait pas... avec tous les péchés commis par mon père, on doit être maudit sur des générations... entre drogue, vol, meurtre et tout les trucs un peu illégaux qui existent, on est servis. Et ma génitrice n'est pas loin derrière... mais bon je ne la connais pas assez, je ne vois pas pourquoi j'irai voir une personne qui fait comme si je n'existais pas. Je ne suis, pour elle, simplement qu'une erreur professionnelle...

Mais bon je ne suis pas non plus la plus à plaindre, j'ai été élevée à partir d'un certain âge par ma tante paternelle. Je la concéderai comme la mère parfaite. Elle s'est occupée de mon éducation, ce n'était pas une mince affaire croyez moi, et de mes études. Je lui doit tout à elle et Noah, sa fille.

Mais bon assez parlé du passé, il faut absolument que j'aille faire les courses. Il n'y a presque plus rien dans le placard...

Heureusement pour moi, le super marché se situ à 5 min de chez moi. Bon par contre il commence vraiment à faire tard et le soleil laisse petit à petit place à la lune.

Il faut que je me dépêche si je ne veux pas passer par les petites ruelles écartées de toutes civilisations la nuit... c'est vraiment dangereux. Je ne compte même plus le nombre de fois où j'ai dû tuer des gens dans ces ruelles.

Une fois à l'intérieur, le chaleur contrastant avec le froid de l'hiver, vient m'enrouler dans une douce étreinte. Mais bon pas le temps de rêvasser je dois faire vite...

J'ai déjà mes bonnes vielles habitudes donc je sais exactement où aller. C'est donc dans les rayons pâtes et conserves que je me dirige. Bien évidemment mon mince budget ne me permet pas de prendre du luxe donc je me contente des moins chers.

Lors de mon passage en caisse, je vois un paquet de mes bonbons préférés, les dragibus, à seulement 50 centimes le gros parquet car là date de péremption est pour le lendemain...