Edermore

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Chapitre 1 : L'inconnu

Je marchais droit et rapidement vers mon casier sans me soucier des regards des lycéens se demandant, une fois de plus, pourquoi j'étais dans cet état. J'ai beau leur avoir donné cent mille excuses valables et dont on aurait pas cherché à en savoir plus, il faut toujours qu'ils trouvent drôle de me questionner du regard quand même. Mais je ne leur donne pas une raison pour rien! C'est une excuse pour leur faire fermer la bouche, qu'ils arrêtent de vous regardez comme-ci vous reveniez d'une guerre sans merci et que vous devriez être mort. J'en ai marre qu'ils croient que me regarder avec leur yeux de cockerds battu pour me montrer qu'ils compatissent va changer quelque chose à mon sort. De toute façon, chaque fois que je franchis la grande porte de mon lycée je sais à quoi m'attendre... "Oui j'ai un nouveau bleu, et alors ?" Ils les connaissent toutes les fabuleuses raisons de toutes ces cicatrices, brûlures et coupure. Pas la peine d'en rajouter surtout qu'ils savent pertinament que cela m'exaspérais!

Mais j'ai apris à faire avec; depuis ce jour, ce jour que si vous aviez vécue vous auriez voulu effacer de votre mémoire à jamais, ce jour horrible qui vous ronge et vous etouffe! Bref, depuis, je me suis crée ma propre bulle et je renvoies balader qui conque pointera une aiguille vers elle pour l'éclater.

Au début, j'étais normale... Une humaine plus ou moins populaire, qui faisait partie d'une petite bande de quatre personne, Romain, mon confident, celui vers qui je me tournais quand je n'osais pas trop aborder un sujet avec Martin, mon meilleur ami ou Marie, ma meilleure amie... Puis il y a eu cette fameuse nuit...

J'étais entrain de méditer là-dessus quand j'en fis brusquement sorti par quelque chose que je n'identifia pas tout de suite, qui me heurta. Je m'étala lamentablement sur le sol, les cheveux cachant mon visage grimaçant. Je resta bloqué comme ça, en position de défense et de soumission, que j'adoptais lorsqu'on voulait me frapper après m'avoir violement projetté au sol. 

J'entendis une voix s'excuser puis une main se pauser sur mon épaule. La chaleure qui y passa me fit comme un choc électrique. Je recula jusqu'à toucher le mur, me mit à geindre et dire des "laissez-moi tranquille" qui, suite a ma peur et mes grelotements, devenaient plutôt des : "lai... m... tran.. le". La main qui m'avait agrippé c'était tout de suite retirée, l'individu ayant dû être aussi surpris de ma réaction que moi de ce contact. Mais à vrai dire, la main qui s'était pausé sur moi; était si chaude...Elle s'était pausée délicatement, comme une feuille morte se pause sur le sol humide. Elle ne voulait pas me taper, je l'avais sentie. Une main qui se pause aussi gentiment ne vous veut auncun mal, a moins que cette personne ne soit vraiment (mais alors vraiment) mesquine et sombre et ne désire qu'une chose, c'est vous voir au plus mal se nourissant de votre douleur, mais bien évidement, cela est très rare. Puis cette voix... Elle n'avait rien d'agressive. Elle étais celle d'un garçon, c'était certain, mais elle était douce et berceuse. J'osa enfin relevé la tête vers l'inconnu qui m'avait mise dans cette état.

Oh mon dieu! Il était magnifique! Des cheveux ébenes assez long avec une jolie méche lisse qui cachaient ses yeux sombres. Il devait être assez grand (comme il était accroupi à mes côtés me regardant surpris avec attention et patience comme un dompteur regarde un fauve appeuré attendant avec patience que le fauve se calme, respire, s'approche et lui accorde sa confiance, je ne pouvais pas bien voir sa taille. J'étais le fauve et lui le dompteur). D'après son avant bras dénudé car il avait retroussé la manche de sa chemise ouverte qui laissait apparaitre un tee-shirt noir, il paraissait musclé. Il avait la peau bronzé. Berf, un mannequin tombé du ciel. 

- Désolé de t'avoir bousculé et t'avoir fait peur, me dit il de sa voix d'ange.

- Ce n'est rien, balbutinais-je, me relevant, récuperant mes affaires et fermant mon casier.

- Comment est-ce que je pourrais me faire pardonner ? Demanda t il s'acoudant au casier voisin après que j'ai refermé le mien.

Je le devisagea. Effectivement il était grand, 1m90 environ et très musclé! 

- Ce n'est rien j'ai dis... Mon ton me surpris moi même! Je l'avais dis avec agacement. J'allais le faire fuire c'était certain. 

Mais non, il resta là, me souriant de toutes ses dents (extrément blanche) et me devisageant en penchant la tête sur le coté comme pour mieux m'admirer.

- C'est quoi ton nom ? Me demanda t il enfin.

Oh comme sa voix était envoutante. Tellement, que j'eu du mal à me souvenir de mon prénom.

- E.. Eder.

Je savais à quoi m'attendre. Il allait rire parce que ce prénom est vraiment ridicule! Il va dire que ça fais penser a "laideur" et que cela me convient parfaitement. Je baissa donc les yeux juste après l'avoir prononcé.

Je dissida finalement de les relevé pour voir la tête qu'il faisait. Il était toujours dans la même position et son sourire était toujours là, lui aussi. Il affichait nullement un air amusé ni frustré. Au contraire il paraissait savourer les syllabes de mon prénom tout pourri. 

- C'est...

- Moche et fais penser a "l'aideur", je sais.

J'avais dis sa pour en finir. Au tant que se soit moi même qui le dise que lui. Je ne supporterais pas de voir sortir de cette bouche une phrase aussi vexante. 

- NON! Pas du tout! Je trouve sa tout sauf moche et ton prénom à son charme. Il est si... Il n'y a pas de mot pour le qualifier, mais je te rassures tout de suite, le mot que je cherche désespérément comme une andouille est tout sauf péjoratif.

Je souris malgré moi. C'était la première fois qu'on me faisais un compliment sur mon prénom depuis longtemps. En faite... Depuis cette nuit là...

- Merci, tu es bien le seul à le penser...

- Bah au moins sa prouve que je ne suis pas un imbécile et que j'ai du gout.

- Ou pas...

- Si, si, ne t'inquiéte pas.

Sur ces mots il afficha un grand sourire, laissant apparaitre  toutes ses dents.

- En faite, je ne me suis pas présenté, moi c'est Shawn, ravie de faire ta connaissance, Eder.

Il tendis sa main vers moi que j'empogna.

- De même pour moi.

Edermore [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant