Chapitre XV

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                     PDV ALEX

     
              Encore une journée de travail qui s'achève et je suis exténué. J'ai passé la semaine entière à m'acharner au bureau, enchaînant réunion sur réunion, afin de régler ce problème avec nos différents actionnaires. Plus de peur que de mal, je ne peux pas enconre crier victoire mais je suis sans aucune doute sur la bonne voie. Je reste positive!

Après le dîner chez les Crover, je me suis sermonné moi même et je me suis juré que plus jamais je ne laisserai l'occasion à Mr. Papy Grincheux Crover de se foutre de ma gueule. Vous vous demandez sûrement comment c'est terminé le dîner. Alors, asseyez-vous confortablement, mettez vos popcorn, chips, bières et je ne sais quoi d'autre à votre disposition, nous allons passer un bon moment d'aventure ensemble. C'est avec une immense joie que je vais vous raconter la fin tragique de ce dîner merdique. Non! Je vous assure qu'il n'est pas mort le papy, j'aurais bien aimé que le contraire se produise. Mais dommage, tous ces scénarios, qui s'étaient formés dans mon imagination, ne s'étaient pas réellement arrivés. Je l'imaginais s'étrangler avec sa salade césar ou s'étouffer avec ses crêpes, avaler de travers son verre de vin ou du moins sa salive mais, rien de cela ne s'était produit hélas! Même en imaginant ce scénario à nouveau, j'ai ce sourire niais et ce rire diabolique qui résonne dans l'enceinte de mon esprit. Et pour la énième fois, je suis déçu de voir que mon imagination reste tout juste mon imagination, c'est pas cool! Bref, pour tout vous dire, le sujet de mes soit disant fiançailles avec Lucie avait été mis sur table pour tout le reste de la soirée.

        Lucie avait vraiment été très convainquante, même moi j'avais failli croire à notre rencontre idyllique lors d'une de ses campagnes sanitaires. À notez que Lucie fait partie de l'OMS, elle est l'un des membres les plus influents de cette organisation, elle est la directrice générale des campagnes sanitaires qui ont lieu dans tous les départements. Elle travaille de concert avec de nombreux collaborateurs. Elle avait déjà raconté cette fausse rencontre à ses parents et ce fut au tour de ses grands-parents d'entendre le délicieux mensonge bien emballé au sujet de notre rencontre. Je dois bien vous avouer qu'elle est douée pour convaicre la petite Lucie, on ne voyait que du feu, elle devait tenir cela de la part des Crover.

         «Encore un point positif pour les Crover!»

      L'histoire qu'elle avait inventée de toute pièce n'avait rien d'un cliché, ni rien de commun avec notre vraie rencontre. Je la comprenais très bien, elle ne pouvait en aucun cas avouer à ses aïeux que nous nous étions rencontrés dans un bar il y a 2 ans de cela. On s'était tous les deux bourrés la gueule après qu'on ait terminé de nous prendre la tête l'un l'autre pour ce stupide jeu de séduction. Moi, j'essayais d'oublier que malgré mes efforts mon père ne verra jamais en moi le potentiel qu'il trouvait en mon frère, et Lucie enrageait contre son fils de pute d'ex-fiancé, qui s'était baré deux jours avant leur mariage.

«Euhh bien! Oui messieurs et dames, il y a vraiment des mecs pas sympas dans ce bas monde. »

      Comme je vous l'ai déjà dit tant tôt, je n'aime pas jugé les gens, ils font ce qu'ils veulent de leur vie, mais je peux clamer haut et fort que ce mec est un trouduc de fils de pute de connard de sac à merde. Oui je sais! Ça fait beaucoup d'injures dans une seule phrase mais pardonnez-moi, je ne fais que reprendre les mots de Lucie. Elle avait vraiment été dévastée à cette époque. Elle passait un nombre d'heure à se lamenter, à nommer son ex-fiancé de tous les noms d'oiseaux. Ce qui me saoulais grave mais je la comprenais parfaitement et je lui avais fait part de ce que je pensais de ce sentiment merdique. Elle a reconnu que j'avais raison, qu'on ne devrait pas se prendre la tête avec tous ces sentiments encombrants. Une bonne partie de jambes en l'air et hop! On se casse. M'avait-elle déclaré dans un rire alcolisé. Je ne savais pas si c'était l'alcool qui parlait à sa place ou si elle le pensait vraiment mais le lendemain après notre nuit de bonne baise, elle avait remis le sujet sur le tapis. M'avouant qu'elle avait pris son pied -une déclaration très avantagieuse et flatteuse pour mon égo- et qu'elle voulait réitérer l'expérience encore et encore mais sans engagement, sans sentiment, jusqu'à ce que l'un de nous deux s'en lasse. J'avais accepté sa proposition en la faisant à nouveau grimper au rideau.

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