"Je t'aime, je suis fou, je n'en peux plus, c'est trop ;
Ton nom est dans mon cœur comme dans un grelot!"On était resté là, sur son canapé, moi dans ses bras et lui, à mes côtés, une main dans mes cheveux et il tente alors de me calmer, il ne dit rien, le simple fait d'entendre son coeur battre à mes côtés suffit à me détendre et ainsi je me calme. Alors que je suis calme, il se décale un peu et me regarde dans les yeux avant de me sourire et de se lever. Il part vers sa cuisine et en sortie deux assiettes, il en met une devant moi et une en face de lui, j'ai envie de manger mais je ne peux pas ou du moins, mon cerveau me l'interdit...
-Mange ça te fera du bien et puis ce n'est pas tous les jours que je cuisinerais pour quelqu'un alors s'il te plaît fais honneur à mon plat... Il rigole mais reste sérieux...
-Je ne veux pas...
-Tu ne veux pas ou tu ne peux pas?
-Si je mange je vais devenir grosse et les garçons n'aiment pas les filles qui ont un petit peu de rondeur ou de forme alors que pourtant une femme ayant des formes c'est tellement beau, chaque corps est unique mais il faut toujours qu'il y ait un stéréotype de la femme parfaite et...
-Respire Jenkins, ce n'est pas en mangeant du riz avec un sauté de dinde que tu vas grossir et très clairement il y a des hommes dans ce monde qui s'en contrefiche du physique, il tapote mon front puis mon coeur, c'est ce qu'il y a à l'intérieur qui rend la personne unique...
-Je n'en suis pas si sûre...
-Crois-moi, j'ai connu une fille par le passé qui était en tout point identique à toi, elle ne mangeait plus, ne riait plus et s'éloignait de notre cercle, on n'a rien vu venir et...et un matin, on a appris sa mort, c'était son "copain" qui l'avait tué après l'avoir...enfin après lui avoir...Il ne sort plus aucun mot et regarde devant lui, il l'a sexuellement agressé, il l'a étranglé et elle est morte dans une salle de classe...
-Comment elle s'appelait?
-Athénaïs Grinsky, elle était sous son emprise, c'était l'une des meilleures amies d'Astoria...
Je comprends mieux son inquiétude de la journée, elle avait perdu une personne importante à ses yeux, et, désormais, elle voulait me protéger pour éviter qu'une autre personne vive la même chose. Alors qu'il réfléchit et tente d'oublier ce souvenir atroce, je plonge ma fourchette dans l'assiette et je mange, le tintement du couvert sur l'assiette fit en sorte de réveiller Draco de sa léthargie, il me regarde et sourit. Une fois le repas fini, je décide de me lever pour retourner à mon appartement, mais, Draco me prend le poignet, il me regarde avec des yeux implorants.
-Reste...
-J'ai mon chat et je dois m'occuper de lui, je suis désolée...Il détourne le regard, déçu. Mais si tu veux, on peut remettre ça demain soir, mais tu viens chez moi, disons que ça va devenir notre petit rituel...
-Okay, à demain soir alors, il se lève et m'embrasse la joue.
Je sors de son appartement le sourire aux lèvres, je m'avance au niveau de ma porte quand je remarque un colis, je regarde le paquet et je regarde d'où il peut venir et d'un coup je sens ma respiration se faire de plus en plus lourde, le paquet provient de France, à cet instant, je préfère mettre ce paquet à la poubelle et ne plus jamais y toucher. Cependant, lorsque je lève un peu le colis, une lettre tombe, je me baisse et je récupère la lettre puis j'entre dans mon appartement, je pose le paquet sur mon plan de travail et j'ouvre la lettre, je soupire de soulagement en découvrant l'émettrice de cette lettre, ma mère.
"Ma petite fleur,
J'espère que tes premiers jours se sont bien passés, que tu te sens bien où tu es. Tu ne peux savoir à quel point tu me manques mais comme on en a conclu, ton départ était primordial pour te garder en vie.
La famille Delacour est venue nous rendre visite, avec Fleur et son mari Bill Weasley je crois, un anglais, peut-être que tu dois les connaître. Fleur m'a dit qu'elle était triste de ne plus avoir de tes nouvelles et qu'elle ne savait pas pourquoi tu avais arrêté de lui parler du jour au lendemain. Prends le temps de lui écrire pour la revoir et lui parler, je pense que cela est nécessaire pour toi, pour elle, pour vous deux, je me rappelle qu'à Beauxbâtons tu voyais Fleur comme ta grande soeur.
Ma petite fleur, j'ai également envoyée dans un petit colis, tout ce dont tu as besoin pour les cours, des parchemins, des livres et également des cahiers pour l'écriture, je pense que tu devrais reprendre l'écriture de ton recueil de poèmes mon ange.
Si tu as un problème ou si tu souhaites nous parler, tu peux toujours nous écrire et sache qu'on sera toujours présent pour toi...
Avec tout mon amour,
Mère"
Je replis la lettre et j'ouvre le petit colis, d'un coup de baguette, je range les affaires à leur place et j'en profite également pour ranger mon appartement. Une fois mon rangement terminé, je pars me laver, l'eau chaude coulant sur mon corps me permet de me détendre et de nettoyer chaque endroit de tout le stress qui s'est accumulé depuis mon arrivée, je prends mes produits à l'odeur assez caractéristique de cassis, une odeur que j'affectionne car je la trouve fruitée, agréable, douce et extrêmement féminine, voilà pourquoi mon chat s'appelle cassis.
Une fois ma douche terminée, je me mets en pyjama et je pars dormir en prenant en main le recueil de poèmes de Victor Hugo intitulé les Contemplations.
"L'étang mystérieux, suaire aux blanches moires,
Frisonne ; au fond du bois la clairière apparaît ;
Les arbres sont profonds et les branches sont noires ;
Avez-vous vu Vénus à travers la forêt ?Avez-vous vu Vénus au sommet des collines ?
Vous qui passez dans l'ombre, êtes-vous des amants ?
Les sentiers bruns sont pleins de blanches mousselines ;
L'herbe s'éveille et parle aux sépulcres dormants.Que dit-il, le brin d'herbe ? et que répond la tombe ?
Aimez, vous qui vivez ! on a froid sous les ifs.
Lèvre, cherche la bouche ! aimez-vous ! la nuit tombe ;
Soyez heureux pendant que nous sommes pensifs.Dieu veut qu'on ait aimé. Vivez ! faites envie,
Ô couples qui passez sous le vert coudrier.
Tout ce que dans la tombe, en sortant de la vie,
On emporta d'amour, on l'emploie à prier.Les mortes d'aujourd'hui furent jadis les belles.
Le ver luisant dans l'ombre erre avec son flambeau.
Le vent fait tressaillir, au milieu des javelles,
Le brin d'herbe, et Dieu fait tressaillir le tombeau.La forme d'un toit noir dessine une chaumière ;
On entend dans les prés le pas lourd du faucheur ;
L'étoile aux cieux, ainsi qu'une fleur de lumière,
Ouvre et fait rayonner sa splendide fraîcheur.Aimez-vous ! c'est le mois où les fraises sont mûres.
L'ange du soir rêveur, qui flotte dans les vents,
Mêle, en les emportant sur ses ailes obscures,
Les prières des morts aux baisers des vivants..."
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serment inviolable
FanfictionLe Serment Inviolable est un accord volontaire entre deux personnes qui ne peut pas être rompu hormis par la mort. Le Serment Inviolable doit être exécuté avec un témoin, nommé l'Enchaîneur, qui exécute le sortilège à l'aide de sa baguette. Il doi...