𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 𝟷𝟼

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⌚️3 juillet
Le soleil tape déjà fort sur le centre d'entraînement d'Istra. On entend comme à son habitude, le coach corriger les joueurs en leur criant les instructions.
Les quarts approchent à grands pas et les gars s'entraînent de plus en plus, face à l'ampleur du match qui les attend.
Moi je suis dans mon coin à prendre en photos les joueurs qui s'amusent tout en étant concentrés. Les entraînements sont des moments de plaisir pour eux, où ils peuvent exercer leur passion mais aussi être entourée de personnes qu'ils apprécient. C'est toujours un bonheur de capturer ce genre de moments.

J'ai été rejointe par Baptiste au bout d'un moment, puis on a fini par parler tout en étant concentrés sur nos occupations à chacun.

Baptiste : Sinon si je peux me permettre de te poser cette question, tu as un copain ? Je rougis face à sa question. J'avoue que sa question me gêne légèrement.

Léonie : Euh... non non je suis seule depuis assez longtemps. Mais je t'avoue ne pas être intéressé tant que ça. J'ai toujours vécu seule et je dois avouer que ce n'est pas si mal, finissais-je ma réponse en rigolant, de manière gênante à mon goût.

J'observe la tête de mon coéquipier de travail mais je sais pas réellement ce qu'il laisse paraître : il a l'air déçu, tout en laissant rien paraître.
J'ai pu observer lors de nos derniers échanges, que l'ambiguïté a pris une certaine place de son côté. Moi personnellement, j'ai jamais voulu de tout cela jusqu'à maintenant, et je pense jamais le vouloir. C'est une personne adorable, mais rien de plus...

Baptiste : D'accord... finit-il par un sourire. Et tu as un certain type de mec ?

J'ai une impression de déjà-vu, avec les garçons surtout de cette question. Mais sérieusement pourquoi cette question ?

Léonie : J'en ai pas un précis, mais je sais que j'aime beaucoup les bruns aux yeux verts ou encore bleus. Mais pour moi le plus important, ce qu'il y a à l'intérieur. Tu tombes amoureux pour la personne en elle-même, pas de son physique. Mais bon, on verra de quoi est faite la vie hein !

Je le vois tourner la tête de l'autre côté, comme s'il se cachait. Il se mit alors à grimacer. Super. Cool l'ambiance dit donc d'un coup.
On se remit au travail, puis il finit par aller de son côté, pour avoir un nouvel angle. Quand je le vis partir, je vois Kylian et Lucas me regardait. D'accord je comprends mieux. Je pense qu'ils sont assez proches pour avoir vu et même peut-être entendu la scène. Le visage de Kylian a l'air assez heureux de la situation et il me sourit comme si j'avais réussi quelque chose d'important. Puis le visage de Lucas, lui, est assez victorieux. C'est quoi encore ce merdier... Je passe outre de leur réaction et continue à travailler.

Lorsque je commence à ranger mon matériel, j'entends qu'on m'appelle.

Didier : Léonie attend s'il te plaît ! Je me retourne vers lui, pour lui faire face. Ça ferait très plaisir aux 23, si tu faisais un match entre guillemets avec les gars, si cela te dérange pas bien sûr.

Léonie : Avec plaisir ! Seulement si ça dérange pas.

Didier : Non non ne t'inquiètes pas. Ce sont eux qui m'ont demandé et j'ai accepté. Si cela peut les rendre heureux en cette période assez stressante, je refuse pas, me répond-il avec le sourire.

Je me dirige vers le banc de touche pour poser mon matériel. Les garçons sont tout sourire en me voyant arriver, ce qui me donne le sourire au passage. Didier décide de faire des équipes pour commencer le match. Je suis donc avec Hugo et Antoine, nous sommes contre l'équipe de Lucas et Kylian.
Le match se déroule assez bien. Je me débrouille bien pour une personne qui n'a pas fait de football depuis un certain moment. Disons que je préfère le regarder que le pratiquer.
On perdait depuis le début mais on a réussi à reprendre l'avantage. J'ai délivré de bonnes passes, qui pour certaines ont permis des buts. On arrive dans les derniers temps de jeu, les deux équipes sont à égalité et les deux tentent des actions pour faire rentrer les balles et celles-ci ne veulent pas rentrer dans les camps adverses. Les joueurs crient les instructions aux autres, ce qui part en cacahuètes assez rapidement.
Antoine me fait la passe et je me retrouve assez rapidement en face Steve. La panique prend le dessus, en étant seule en face du but, ne sachant pas quoi faire. Je tire assez fort dans la balle, ce qui permet le dernier but, mais surtout le but gagnant pour notre équipe. Je réalise après quelques secondes que le match est fini. Les gars viennent me sauter dessus de joie, j'en perds littéralement mon équilibre. Vous m'excuserez, je n'ai pas l'habitude de marquer, même tout simplement de jouer ! Tout le monde me félicite.

Kylian : Félicitations mademoiselle. Bon je t'aime plus vu que tu as permis le but gagnant mais bravo. Pour pas jouer souvent franchement, dit-il en pouffant de rire. Je le frappe gentiment en reprenant mon souffle tranquillement.

Léonie : Mais merci ! Je dois avouer que vous avez été forts mais pas assez pour nous battre eheh.

Lucas : Mais bien sûr ! Vous avez eu juste de la chance, avoue-le tout simplement.

Léonie : Nan nan, ça serait mentir mon cher et mentir, c'est mal, répondis-je en le pointant du doigt.

Je vais pour chercher mon matériel et je me rendis compte, que Baptiste était assis à côté de mes affaires, celui-ci qui frappe des mains lorsqu'il me vit arriver. Il me félicite donc de mon match. Je récupère tout ce qui m'appartient et on se dirige vers le camp, tout en parlant. Il m'informe qu'il a réussi à prendre en photos certains moments du « match », mais aussi avec les gars ce qui me servira de souvenirs. D'un coup, ce qui coupât court à notre discussion, on entendit une phrase qui n'est pas plaisante pour la personne à côté de moi : « Mais il peut pas la lâcher ?! ».
Je me retourne alors et découvre Lucas qui n'a pas l'air très heureux à côté d'Antoine et Kylian. Je suis quand même choquée d'entendre ce genre de paroles venant de la bouche de sa personne. Je sais tellement pas comment réagir que je lui lança un regard noir. Je comprends pas du tout sa réaction mais surtout ses paroles.

Sɪ ᴊ·ᴀᴠᴀɪs sᴜ ﹣ Lᴜᴄᴀs HᴇʀɴᴀɴᴅᴇᴢOù les histoires vivent. Découvrez maintenant