Chapitre 26.

1.6K 110 15
                                    



Deux semaines sont passées pendant lesquelles, chaque jour, j'ai eu de la visite.
Tony est venu me montrer de nouvelles améliorations sur mon costume qu'il m'offrirait dès mon retour. Sam lui est passé en volant à ma fenêtre et a tenu à me faire un ptit spectacle de pirouette avant de se prendre un oiseau en pleine face ce qui m'a arraché un fou rire. Clint est venu et m'a déposé des dessins de la part de ses enfants, ils sont vraiment adorables.
Thor aussi est passé, il a d'ailleurs défoncé la porte avec son marteau en rentrant parce qu'il n'arrivait pas à l'ouvrir. MAIS il m'a rapporté une spécialité d'Asgard et c'était délicieux !
Puis il y a eu Steve, toujours aussi mignon, avec un petit bouquet et les filles qui étaient allé faire les boutiques pour moi et qui m'ont fait un haul de ce que je pourrai bientôt porter.

Je n'ai donc pas eu le temps de m'ennuyer mais je n'ai pas eu de nouvelles de Bucky, pas une seule. J'avoue que mon cœur se serre quand j'y pense.

Demain je vais pouvoir sortir et Tony avait peur que je ne veuille plus rentrer mais j'ai affirmé que je voulais continuer ma vie à leur côté et qu'ils étaient ma famille. Papa Scott n'a pas approuvé de suite par peur que ça recommence mais il s'est laissé convaincre par Hope que maintenant, tout ça était derrière moi et que, c'était ça la vie de Super-Héros.
Je n'y crois même pas moi que je suis maintenant considérait comme tel. C'est juste wow.


***


Il est 12h30 lorsque j'arrive au QG avec papa, Hope et Steve. Après plusieurs semaines, ça me fait bizarre de rentrer, mais en même temps, cet endroit me manquait.

Je descends de la voiture encore fébrile. Je sais que Bucky est là et j'avoue que j'appréhende nos « retrouvailles ». Je ne lui en veux pas, mais au ne fond de moi, une once de peur persiste.

J'agrippe la manche du t-shirt à Steve lorsqu'on arrive à la porte d'entrée. Il baisse la tête vers moi et me lance un sourire rassurant en prenant ma main dans la sienne.

Steve : Respire, je suis là.

J'acquiesce, ferme les yeux et souffles.
Lorsque j'entre, je fais un bon en arrière en entendant toute la troupe hurler en me voyant.

Sam : MINI LANG !

Tony : Si je m'approche de toi cette fois ci, tu me fais pas de clé de bras hein ?

Thor : Poussez-vous c'est moi le premier.

Je ris et les prends tour à tour dans mes bras. Leur contact et rire me redonnent du baume au cœur. On finit par un câlin collectif avec mes deux rousses préférées.

***

Après une bonne heure, assise dans le salon avec tout le monde, sauf Bucky, je n'ai qu'une seule envie, c'est de le voir. C'est en train de me rendre dingue. Je me racle la gorge et pose enfin la fameuse question.

Malia : Est-ce que je peux voir Bucky ?

Les discussions se coupent d'un coup. Ils se tournent tous vers moi et j'essaye d'afficher une mine confiante du mieux que je peux.

Wanda se lève alors et me tend la main.

Wanda : Suis moi copine.

Malia : Merci.

J'attrape sa main et la suis à travers le QG jusqu'à l'infirmerie. On arrive ensuite face à une porte, mon cœur se met à battre la chamade. Il est juste là.

Wanda: Avant de te laisser entrer je veux être sûr que tu sois prête. Je sais ce qu'il représente pour toi et c'est pour ça que j'ai pas laissé les autres en placer une mais promets moi que tu vas bien.

Malia *Je souffles.*: Je vais pas te cacher que j'appréhende, mais j'ai envie de le voir, j'en ai besoin.

Wanda : Bon d'accord. Si y'a quoi que ce soit, penses fort à moi et prononce mon prénom. Je le sentirai.

Malia : Oui chef.

Elle me sourit et me prend une dernière fois dans ses bras avant de rejoindre les autres qui à mon avis risque de lui pousser une gueulante.
Je me tourne alors face à la porte mais lorsque je m'apprête à frapper, je distingue des voix à l'intérieur. Je me penche contre la porte pour essayer d'entendre.


Infirmière : Monsieur Barnes s'il vous plaît, vous n'avez pas mangé depuis une semaine. Les perfusions ne vont plus suffirent..

Bucky : Enlevez les maintenant que ça aille plus vite.


Mon cœur se serre. Je dois arranger ça. Il n'a pas le droit de se laisser mourir. Je finis par frapper timidement à la porte. J'entends l'infirmière me dire d'entrer. Je baisse doucement la poignet et ouvre lentement la porte.

Une fois la porte ouverte, je relève la tête et mon regard accroche automatiquement celui du brun. Je lis de la surprise mélangée à la tristesse et à la culpabilité dans son regard. L'infirmière comprend et s'empresse de se rendre vers la porte.

Infirmière : Bonjour Mademoiselle, heureuse de voir que vous allez bien. Je vous laisse tous les deux.

Malia : Merci.

Cette dernière s'éclipse en fermant la porte derrière elle. Je prends sur moi et me rapproche doucement de son lit. Lorsque j'arrive presque à son niveau, je le vois faire un mouvement de recul. Il a les traits tirés, de grands cernes creusés et ses yeux sont rouges et bouffis.

Bucky : Non, arrêtes.

Je me stoppe et plonge de nouveau mon regard dans le siens sans comprendre.

Bucky : Ne t'approches pas.. Je-Je ne veux pas te faire plus de mal.

Sa voix se brise et sa phrase m'arrache le cœur. Je ne l'écoute donc pas et me rapproche encore. J'attrape sa main de chair et entrelace mes doigts aux siens. Son regard est paniqué et il s'est mit à trembler à mon contact.

Je rapproche sa main et la serre contre moi en fermant les yeux. Son contact m'avait beaucoup trop manqué. Je l'entends alors étouffer des sanglots. Je réouvre les yeux et laisse échapper, moi aussi, quelques larmes.

Je m'assois sur le lit et me rapproche davantage de lui. Nos yeux ne lâchent pas et je pose mon front contre le sien. On ferme les yeux en même temps et je l'entends soupirer.

Malia : Tu n'es pas un monstre Bucky. Ne te laisse pas mourir s'il t plait. J'ai-j'ai besoin de toi. Ne me laisse pas.

Il ne répond pas et réouvre lui aussi les yeux. Je décolle mon front sans le lâcher du regard. Je le vois enfin acquiescer très légèrement, peu convaincu mais je lâche un soupire de soulagement avant de le tirer pour le serrer contre moi.
Il ne bouge pas de suite, encore tremblant, hésitant, par peur de me blesser mais fini par resserrer ses bras autour de moi à son tour et enfouir son visage dans mon coup. Je fais de même. Son odeur, ses câlins, rien que d'y penser mon cœur s'emballe.

Bucky : Je suis tellement désolée putain.

Malia : C'est rien, c'est fini. Tu n'y es pour rien.

Bucky : Si. Bordel j'ai failli tuer la femme que j'aime. Je ne me le pardonnerai jamais.

Mon cœur loupe un battement quand il prononce ces phrases. Il vient de me dire qu'il m'aime. Putain. Qu'est-ce que je dois dire moi là au juste ?

Je me défais de ses bras et sans réfléchir d'avantage, je pose mes lèvres sur les siennes et l'embrasse. Il me rend mon baiser sans hésiter. Cette façon de m'embrasser, à la fois douce et tendre, jamais il ne m'avait embrassé comme ça. Je sens de nouveau des papillons se développer dans mon ventre.

Je finis par décoller mes lèvres des siennes et je me décale à peine à quelques centimètres de son visage. J'essuie ses larmes de mes pouces en tentant d'arriver à avoir le courage de lui répondre.

Malia : Moi aussi je t'aime Bucky. Et je jure d'arriver à te prouver que tu peux te pardonner, parce que moi je t'ai pardonné depuis bien longtemps.


***

Nouveau départOù les histoires vivent. Découvrez maintenant