L'arrivée du printemps

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Une perce-neige se trouvait à mes pieds. Devant moi, un rocher. Couvert par endroit d'une mousse sèche d'un vert jaunâtre, comme celui des champignons. Derrière, un grand creux rempli d'une eau claire et cristalline malgré son immobilité apparente. Mais en y regardant de plus près, on pouvait voir de fines rides parcourir sa surface et s'échouer sur le rivage, bordé d'herbes marines rigides. Dans ce bassin, appelé communément étang, se reflétaient les mille et une choses qui l'entouraient: des arbres, dont les rameaux se penchaient tendrement vers elle, d'autres rochers semblables à celui qui se dresse devant moi, la maison qui avait appartenu à mes grands parents, et le ciel bleu d'une après midi ensoleillée de la fin de l'hiver. Tout ou presque annonçait le retour des beaux jours. Le petit monde s'activait sous l'humus, les fourmis en profitant pour fortifier et agrandir leur fourmilière, les guêpes, abeilles et autres insectes aviaires pour voleter, portés par le vent qui par sa fraîcheur, rappelait que l'hiver n'était pas encore terminé. Les oiseaux chantaient, bientôt ils feraient leur nid dans les coudraies et donneraient la becquée à leurs oisillons. Le monde se couvrirait d'une multitude de couleurs et rayonnerait de nouveau de beauté et d'amour. La nature semblait avoir le cœur en fête, ainsi que les hommes des environs. Enfin, la tant attendue renaissance allait arriver.

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