Après de longues secondes, nous descellons nos lippes, toujours les yeux échoués l'un dans ceux de l'autre.
- Livaï... Je vais devoir y aller c'est bientôt l'heure de mon service. Je m'éloigne de lui à contre coeur, mais soulagé et heureuse par ce baiser répondant à ma question.
- Laisse tombé ton boulot de merde. lâche t-il comme si se n'était qu'une formalité.
- Si c'était si faci-...
Je ne peux même pas finir ma phrase que celle ci se retrouve coupé par mon interlocuteur.
- Rejoins nous. dit-il toujours penché vers moi, avant de continué comme pour argumenter. Avec Farlan on en a déjà discuté. Evidement Isabel est plus que d'accord.
- Je ne peux pas, dis-je faiblement.
- Tu n'auras plus à subir ces sales porcs. On partage la même envie de se barré d'ici.
Sa proposition est plus que tentante, bien sûr que j'ai envie de quitter ce boulot pourrie mais j'ai besoin d'argent. Et comme si il devinait le fond de ma pensée il poursuit:
- Les affaires sont bonnes. Tu es douée et les deux autres t'apprécient, dit-il en parlant pour ses amis.
La bouche entre ouverte, je n'écoutes pas le reste de se qu'il me dit. Non, je n'écoute plus.
Derrière Livaï, ma vision est soudainement attiré par une épaisse fumée grise au loin.
Un mauvais préssentiment monte dans mes entrailles, se tordant dans mon ventre, la fumée se situe vers ma maison.
Je me relève, suivie de Livaï qui fait de même, ayant regarder dans quelle direction mes yeux c'étaient perdu quelques secondes plutôt.
Je n'attend pas plus longtemps et me met courir, le laissant derrière moi.
Égoïstement, au plus profond de mon être, j'espère pour que se soit la maison de quelqu'un d'autre.
Je cours comme je n'ai jamais courru de ma vie.
Les cheveux virevoltant derrière mon crâne par le léger vent produit par ma course folle. L'air me caresse le visage, mes joues deviennent brûlantes par l'effort surhumain que mon cerveau ordonne à mes jambes, d'avancer toujours plus vite, les pieds frappant le sol dans des plaintes sourdes.
Dimitri j'espère que tu vas bien.
Toutes mes pensées s'acheminent vers lui.
Est-ce qu'il va bien ?
Est-ce un accident ? Même si cela m'étonnerai fortement.Les bâtiments défilent, je cours toujours plus vite.
Un marchand se situe au milieu de la route avec sa charrette remplie de pommes de terres, il discute avec des hommes, occupant toute la voie.
Je cours et passe entre eux sans arrêter mon allure, les bousculant par la même occasion. Je peux les entendre criés à mon encontre. Mais je m'en fiche, seul une personne m'importe en ce moment même.C'est long beaucoup trop long, je décide de prendre un raccourci.
Mon corps s'élance sous l'impulsion de mes pieds et mes mains prennent appuie sur le haut d'un mur.
L'adrénaline force mes bras à lever mon poid, tel que je ne sens aucune difficultée à passer cette obstacle plus haut que ma personne.
J'atterris les deux pieds au sol et continue. Je peux entendre un bruit sourd ainsi que des pas rapides derrière moi et conclue que Livaï me suit de près.Encore 2 rues et j'y suis.
La curiosité des gens les font sortir de leurs maisons pour observer l'épaisse fumée. Mais ils retournent bien vite dans leurs demeures, l'air étant peu agréable à respirer.
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Même si le temps nous sépare [LivaïxOC]
FanfictionMême si le temps nous sépare Alyssa vie avec son frère dans la ville souterraine de la capitale. De lourdes épreuves lui feront face, un regard suffira à l'a déstabilisé. Un amour naîtra pour ensuite disparaître. Alyssa rejoindra le bataillon...