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ET DANS LES LARMES DE CEUX QUI VIVENT, JE LAVE LE SANG DES ▬▬MARTYRS ▬▬
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Emeraude poussa un soupir de soulagement lorsqu’elle commença à boutonner sa chemise, son regard posé sur le miroir en face d’elle.
Après tant de jours passés dans la solitude et l’obscurité de sa cellule, tous les évènements d’aujourd’hui lui semblaient inespérés et elle peinait presque à réaliser la vérité. Elle était libre, avait discuté avec ses amis et manger un véritable diner en leur compagnie, allant même jusqu’à aplanir ce qui pouvait être aplani entre elle et Ymir.
Reposée après une douche, elle détailla la pièce derrière elle dans le cadre brun de son miroir tandis que ses doigts arrivaient à hauteur de son ventre à mesure qu’elle boutonnait son vêtement de nuit. Dans son dos, ses yeux se posaient directement sur la porte qui ressortait par sa noirceur sur les murs de pierre gris. La chaleur des torches accrochées de chaque côté de son lit, situé à sa gauche, était contrebalancé par la fraicheur offerte par les murs, semblables à une grotte. A sa droite, un placard vaste enfermait l’uniforme qu’elle vêtirait de nouveau et, devant elle, son miroir vaste reposait sur une commode en bois d’hêtre.
Une vaste chambre était maintenant sienne. Point de camarade avec qui dormir mais des chandeliers posés sur les meubles, des tableaux aux murs, un lustre au plafond des douches personnelles accessibles seulement à elle, via une porte à côté de son placard, elle sentait ses joues chauffer à la simple idée que Levi lui ait donnée la pièce normalement consacrée au gratin — lorsque celui-ci leur rendait visite. Le pire — ou le meilleur — était qu’il n’avait pas le moins du monde hésité.
Elle avait la sensation d’être semblable à Historia, une soldate projetée dans un monde luxueux.
De nouveau, elle promena son regard dans le miroir, regardant à quel point ses yeux cernés et son visage exténué tranchait avec l’atmosphère ambiante. Une chambre confortable pour une femme qui venait tout juste de sortir de prison et n’était même pas cheffe d’escouade. Du moins, l’était sur le papier — car Erwin ne lui avait pas laissé le choix — mais refuserait de prendre en charge une quelconque personne.
