Les sommets lointains n'étaient visibles
Que parce que beaucoup voyaient en lui
Quelqu'un de risible
Tout n'était que dans sa tête
Même si parfois il se répétait
« Et si peut-être... »
Il n'avait plus qu'une obsession
Partir seul et atteindre sa mystérieuse destination
Car au-delà de ce qu'il voyait
Se trouvait la terrible réalité qu'il pressentaitCertains soirs dans de terribles cauchemars
Il entr'apercevait ce que les Anciens Dieux
Lui soufflaient dans le noir
Et par-delà la sombre folie
Qui l'étreignait chaque nuit
Il voyageait en pensées
Vers des terres depuis longtemps immergéesDans ses délires les plus fous
De profondes abysses l'entraînaient loin en dessous
Des milliers d'hommes-poissons
dont la seule vision ferait à n'importe qui
Perdre la raison
Lui promettaient mille merveilles
A la seule condition
De révélations sans pareilleDans les déserts glacés des régions polaires
Où la solitude frappe l'esprit faible
Il n'est de repos que pour Le Solitaire
Le voyageur des espaces interstellaires
Le Dieu Incréé aux ailes gigantesques
Noir comme la plus sombre des nuits de Sabbat
Dans lesquelles les Démons,
Au cours de terribles ébats,
Tentent de relâcher sur le monde insouciant et endormi
Les Terribles Dieux que des millénaires de désespoir ont enfin bannisToutes ces choses se passent dans sa tête
Et derrière les barreaux de sa haute fenêtre
Il contemple les cieux où brillent de merveilleux secrets
Qu'il a toute sa vie tenté d'approcher
Mais pour une telle connaissance
Le prix à payer est une aberration
Car désormais sa maléfique engeance
Malgré lui tentera de s'abattre sur nos paisibles maisonsDebout devant l'horizon je vois à mon tour ces sombres châteaux
Sûrement une illusion due à ces noirs nuages porteurs de tristesse
Car tout ce qui est dépeint dans cet ultime tableau
Sera à jamais le délire d'un vieil érudit commettant sa dernière maladresse
La mort n'est pas loin
Et c'est un soulagement de l'âme
Les mirages que je vois au loin
Prennent les contours du visage
De ma défunte Dame___________________________________________
Le grand Lovecraft...
VOUS LISEZ
LA MORT DE LA POESIE
PuisiUltime recueil de poésie pour un écrivain qui a définitivement déversé toute sa rage, sa tristesse et ses doutes dans ses pages numériques. Après ça, le Néant, la Mort ou la Liberté, j'ai choisi. Et vous ?