Self-control

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Je deteste ses personnes, je déteste cette façon de vivre, de faire. Je trouve ça injuste. Ses gens sont le parfait opposé de moi. Je ne sais pas pour quelles raisons je vis au contact quotidien de telles abominations... Pour eux tout cela semble si normal, comme inné, comme si c'était ça la vie. Personne n'a réagit, bronché, aidé ou secouru. Non, rien. Tous ont simplement fermés les yeux, détourné le regard.

Tous, sauf moi.

Je suis resté planté ici, devant cette horrible scène, comme paralysé. Puis, malgré moi et pour ne pas déjà me faire remarqué, j'avais à mon tour baisser les yeux avec honte, tracé ma route malgré la douleur ce que geste avait générer en moi. Malgré la rage qui venait faire bouillir mon sang dans mes veines. Je gardais mon self-control, me promettant d'agir si de tels agissement venait à se produit à nouveau.

-" Jonas ! Concentres-toi sur mon cour je te pris, au lieu de rêver de la végétation."

Je m'excusais brièvement, avant de me mettre à participer au cour, laissant toute pensée inappropriée derrière moi. Je n'avais pas eu de nouvelles remarques, ce cours c'est passé sans encombre. Je sortis de celui-ci tranquillement, les deux heures de sport n'attendent plus que moi. Après cela, mon cours particulier, et enfin, ma journée sera finie. Le pas lègé, je rejoins les vestiaires "homme", afin de revêtir mes habits de sports. Nous faisons du relais, et, sans me lancer de roses, je suis plutôt doué dans ce sport et élève facilement mon équipe vers la victoire. Comme bien souvent, les deux heures de sport étaient passées beaucoup trop rapidement à mon gout. De nouveau dans le vestiaire, ma tenue de ville remise après un petit tour bien mérité sous la douche, je sors du bâtiment, saluant quelques camarades par la même occasion. 

Seulement, en contournant le bâtiment, je ne m'attendais pas à revivre ça, pas maintenant, pas de si tôt. À revoir cette scène, celle qui se jouait en boucle dans mon esprit un peu plutôt, celle qui m'empêche de dormir. Alors, cette fois, mon self-contrôl c'est envolé, je n'ai pas attendu plus longtemps pour agir, réagir. Je ne pouvais juste pas laisser ça de nouveau passer sans rien dit et simplement baisser le regard comme un parfait connard. J'avais couru vers eux, jetant mes affaires scolaire négligemment au sol, leur faisant par la même occasion prendre conscience de ma présence. 

"- Laisse-la tranquille ! J'ai hurlé, complètement hors de moi.

- Ferme-la, laisse-moi lui régler son compte !

- Et de quel droit tu OSES lever la main sur l'un de tes camarades qui plus est, est une fille ?! À quel moment ? Tu t'es pris pour qui mec ? 

- Cette erreur n'a que ce quelle mérite !

- Tu penses vraiment que ça, ça représente un argument valable et justifie le fait que tu la frappes de la sorte ? Que tu l'humilies ? Je ris amèrement.

- Évidement.

- Dans ce cas, tu ne verras aucun inconvénient à ce que je te face vivre la même chose, n'est-ce pas ? 

- C'est different...

- En aucuns cas. Tu n'as rien demandé, elle non plus. Tu as fauté, elle aussi à t'entendre parler. C'est bien beau de frapper comme ça à l'aveugle mais mec, n'oublie pas une chose ; l'erreur est humaine, mais plus que ça, tout le monde fait des erreurs, c'est en se trompant qu'on apprends, qu'on grandit. Tout le monde à le droit à une deuxième chance, tout le monde à le droit au pardon, à commencé par elle.. Et par toi. Mais une chose est sûre, c'est que rien ne peut justifier ton comportement tout bonnement abominable envers elle, rien. Maintenant, tu ferais mieux de partir tant je suis encore lucide, j'veux pas te revoir près d'elle, ni lever la main sur quiconque parce que je serais pas aussi gentil si je t'y revois. Terminais-je. 

Cet abrutis ne tarde pas à prendre la fuite, le pas rapide, le regard vers le sol et la tête baissée, visiblement honteux, mon gars ça tu peut l'être... Une fois sur qu'il est parti, du moins qu'il n'est plus dans mon champ de vision, je m'autorise une long et profond soupire, dans quel monde vit-on ? Mon soupire est coupé par une voix douce, basse, apeurée, mais surtout brisée. 

"- Merci infiniment. C'était cette jeune femme. 

- Il n'y a pas de quoi, c'est normal. 

- Non, ici personne n'y perte attention tu sais...

- Sauf moi, je ne pouvais pas laisser ça passer, surtout que j'ai tout vu."

Je l'aide à se relever et la guide avec son bras au dessus de mes épaules, pour l'aider à ma marcher, celle-ci peinant à tenir sur ses deux frêles jambes. Je l'emmène vers la salle ou je devais me rendre, là-bas, j'explique rapidement la situation avant de repartir, toujours accompagné de cette fille, dans le but de veiller et soigner cette dernière, qui, je l'avais appris par la suite, n'avait personne. Rien ni personne, aucune aide, aucun soutien, rien du tout. J'allais l'héberger pour la nuit, ne voulant pas la laisser seule après avoir reçus des coups, lui permettre de se reposer, de dormir sur ses deux oreilles, de se nourrir, de se doucher, prendre un peu soin d'elle. En espérant que se retrouver seule dans l'appartement d'un homme ne l'effraye pas encore plus.

Sans savoir qu'elle ne repartira jamais. 







"- Wow papa ! Elle est trop belle votre histoire !! 

- Oui, allez, maintenant au lit, sinon maman va nous gronder tout les deux.

- Tu lui as déjà raconter des dizaines de fois...  Intervient la femme de ma vie, que je n'avais pas vu jusque là, épaulée contre le montant de la porte. 

- Mais cette histoire est magnifique, presque magique ! Rechigne notre fils, un grand sourire aux lèvres. 

- J'espère que tu seras un homme aussi bon que ton père lorsque tu seras grand. 

- Bien-sur ! C'est de mon devoir ! Repond-t-il tout fier. 

- Aller, en attendant, au lit, y a école demain. Je souris diaboliquement.

- Oh non ...

- Oh si."

One Shot AléatoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant