𝐉𝐄 𝐓𝐄 𝐋𝐀𝐈𝐒𝐒𝐄𝐑𝐀𝐈 𝐃𝐄𝐒 𝐌𝐎𝐓𝐒. 𝟎𝟎𝟎

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Tu as disparu des radars, je t'ai laissé des tonnes de message la nuit dernière, tu ne répondais pas. Tu m'avais sorti cette phrase que j'ai entendu bien trop souvent, « on se rappellera ».

Menteur, tu ne comptais pas me rappeler, tu as fait comme les autres hommes, tu couches avec moi, et tu m'oublies. Et je tombe dans le piège, encore et encore. Pourquoi a-t-il fallu que tu fasses ça aussi ?

Mon coeur ne le supporte pas, j'aime trop vite, et trop. On pouvait parler pendant des heures, à se raconter nos péripéties, ton métier extraordinaire et le mien plus que banal. Je ne vivais pas une vie folle, loin de là même, mais c'était paisible.

Pourquoi a-t-il fallu que tu débarques dans ma vie comme ça, tu es arrivé, tu as posé une marque sur mon coeur, et tu es parti. Tu dis vouloir un homme simpliste, banal, mais tu te lasses. Tout le monde se lasse de moi, mes amis, les hommes, ma famille. Et j'ai été bête de croire que tu pouvais être différent.

Ta beauté froide faisait tout, tu étais calme, avec un humour simple, tu n'étais pas vraiment dans les disputes, les prises de tête. Mais maintenant je comprends pourquoi, tu comptais juste me jeter, tu as seulement évité les disputes inutiles.

J'ai l'âme poétique, et mon coeur se serre quand je revois des photos. Je ne sais pas pourquoi je les garde, ça doit faire trois semaines ? Peut-être un mois, ou deux. Je ne sais plus, à vrai dire j'ai arrêté de compter le temps qui passait. Les hommes vont et viennent, j'aurais voulu que tu fasses parti de ceux qui viennent et qui ne parte pas.

Je suis trop bête, j'en ai attendu trop de toi, encore une fois, j'en attends trop des hommes.

Je pose mon téléphone sur mon lit, et dire que je regarde toujours pour voir si tu m'as envoyé une réponse, n'importe quoi, mais soit différent, j'en ai attendu trop de toi, ne me déçois pas, s'il te plaît. Et même si c'est pour me dire que c'est terminé, je t'en prie dis le moi.

Je t'avais même donné les clefs de chez moi, quel idiot je fais quand même. Je t'ai accordé toute ma confiance, mais on me ment éternellement. Tu ne m'as pas loupé, tu as tapé mon coeur avec ta fameuse technique, et tu vas la faire à d'autre.

Un message, un signe, peu importe, mais quelque chose, un mot, un son, un objet. Un signe de toi, pour moi. Et dire que je me suis fait embobiner, encore une fois, je ne les compte même plus. En fin de compte tu n'étais pas si différent, Nanami Kento.

Tu aurais pu me dire la vérité, me dire ce que tu voulais de moi, tu sais bien que je te l'aurais donné. Je n'arrive pas à dire non, et encore moins à toi. T'es vraiment un bel enculé monsieur l'exorciste.

La porte grince et quelqu'un entre, mais je ne bouge pas, je ne sais ni qui c'est, ni ce qu'il fait là. Je l'entends enlever ses chaussures et monter les marches de l'escalier. Il ne fait pas un bruit, il ne fait pas grincer le bois, il est complètement silencieux, mais je sais qu'il est là, et il s'arrête devant ma porte.

Elle s'ouvre et je le vois, l'objet de mon amour, l'homme qui anime ma passion. Et je ne peux que croire à un rêve.

Mais sa voix me montre qu'il est bien là, je pose les pieds au sol et je m'approche de lui. Je devrai le gifler, lui dire de dégager de chez moi. Mais à la place j'embrasse ses lèvres si rêches.

Sa peau si froide et ses cheveux si fins. Les mains dans ses cheveux, sa langue valse avec la mienne, et je m'offre à lui comme avant. Je n'apprends pas de mes erreurs, je les refais sans cesse. Et si il me laisse je ne pourrai m'en prendre qu'à moi même.

Ses doigts sur mes hanches, ça recommence, sa beauté me fait faire n'importe quoi. Mais j'aime tout de lui, je ne peux pas m'en lasser, seulement lui n'est pas comme ça, à tout moment je n'existe plus pour lui.

— « Ça suffit. Je ne suis pas ton jouet. »

Et il s'arrêta, puis reparti aussi facilement qu'il était venu. Me laissant dévasté sur le tapis de ma chambre, pourquoi je suis toujours obligé de les faire partir ? Je veux lui parler, être avec lui, je n'ai pas demandé à être un jouet. Mais c'est toujours mieux que rien.

Je l'entendais remettre ses chaussures, il respirait doucement, et quand je sentais son torse se soulever sous moi. Il avait toujours eu cette respiration paisible qui me charmait.

— « Nanami, pardon, reviens. »

— « Tu as raison, tu n'es pas mon jouet, va trouver quelqu'un qui t'aime. »

— « Aime moi, je ne veux que toi. »

Mais il n'en avait que faire de mes mots, il saisi cette poignet si doucement, il n'était pas trop tard. Je me relevais et je dévalais les escaliers à toute vitesse.

— « Je te laisserai des mots, en dessous de ta porte, en dessous de la lune qui chante, tout près de la place où tes pieds passent, cachés dans les trous d'un temps d'hiver, et quand tu es seul pendant un instant... »

— « Embrasse moi quand tu voudras, embrasse moi. quand tu voudras embrasse moi, quand tu voudras. »


Il a lâché la poignet de la porte et m'a embrassé, et j'en fis de même, accroché à son cou, où s'est pendu mon amour.

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𝐉𝐄 𝐓𝐄 𝐋𝐀𝐈𝐒𝐒𝐄𝐑𝐀𝐈 𝐃𝐄𝐒 𝐌𝐎𝐓𝐒 || 𝐍𝐚𝐧𝐚𝐦𝐢 𝐊𝐞𝐧𝐭𝐨Où les histoires vivent. Découvrez maintenant