𝑭𝒂𝒄̧𝒂𝒅𝒆 | 𝑖𝑤𝑎𝑜𝑖

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐢𝐱-𝐬𝐞𝐩𝐭

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Ce chapitre contient une scène à caractère sexuel.

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La valise qui roule sur le béton est le seul bruit qui résonne ce matin-là. Il est tôt, encore trop tôt pour que le quartier ne soit actif, que les enfants ne quittent leur maison et que les rues ne se remplissent. Mais l'air est agréable malgré le froid ambiant, en cette douce matinée. Il est si agréable que, pour la première fois depuis deux années, Hajime prend le temps de prendre une grande inspiration et de profiter de son environnement, de ce calme qui entoure sa ville natale.

Première fois qu'il revient depuis deux ans. Depuis les retrouvailles avec son père, sa situation a bien évolué. Les semaines ayant suivi ces dernières, l'adolescent a séjourné chez les Oikawa. Et même si Hajime a adoré être dans un environ aussi rassurant et confortable, l'évolution des choses a fait qu'il a été dans l'obligation de suivre son père, ce dernier étant son responsable légal et dont la situation personnelle est largement favorable à sa prise en charge.

Alors Hajime y est allé, à reculons, certes, mais il y est allé. Mais avant cela, il s'est bien pris la tête avec son petit-ami qui a tenté le tout pour le tout en essayant de le convaincre de reprendre contact avec Hayato. Et à force de tentatives, le châtain a obtenu gain de cause et une nouvelle rencontre a eu lieu cette fois-ci en sa présence. Un rôle de modérateur lui a été attribué et on peut dire que grâce à lui, après une engueulade d'entrée de jeu, la tension a fini par retomber. Se sont enchaînées par la suite d'autres rencontres et la décision d'aller vivre avec a finalement été prise.

Quand il y repense, ce n'est pas une mauvaise chose. Il a changé d'établissement, d'environnement, ce qui lui a permis un nouveau départ. Il s'est fait à la vie avec son père bien que le début ait été compliqué. Mais c'était normal, les choses ont dû se mettre en place après tout. Il y a bien eu des périodes plus compliquées comme lors de son premier jour au lycée ou bien quand il a voulu reprendre son indépendance et sa liberté. Mais cela a été gérable. La seule ombre au tableau a été son éloignement avec son groupe d'amis et son petit-ami. Il a néanmoins gardé contact avec eux et ces derniers sont venus lui rendre visite chez son père. Lui n'a jamais souhaité revenir avant aujourd'hui, rattachant une image plus que négative à sa mémoire. Non, il se sent bien mieux dans sa nouvelle vie, son diplôme secondaire en poche, sa place à la fac de lettres assurée. Plus assuré, plus ouvert, c'est donc l'esprit soulagé qu'Hajime parcourt les derniers mètres jusqu'au porche de la maison des Oikawa.

Une pause devant la porte, une inspiration. Il est sept heures trente du matin alors il n'est pas certain que les propriétaires soient réveillés. Il s'en fiche. Dans tous les cas, il a un double des clés. Chaussures retirées, il laisse sa valise dans l'entrée avant de grimper les marches quatre à quatre tout en restant silencieux. Il ne faudrait pas qu'il réveille la maisonnée, il se ferait engueuler. Quoique. Les parents de Tooru l'adorent alors ils seront dans tous les cas heureux de le voir. Hajime prend cependant attention à ne pas faire de bruit quand il ouvre la porte de son petit-ami, se glissant dans la pièce avant de refermer derrière-lui. Le châtain dort profondément dans le lit, tourné vers le mur. Faible sourire tandis qu'il rompt la distance entre eux. Le brun hésite deux secondes avant de retirer son manteau et de le poser sur la chaise puis de se déshabiller pour se retrouver en sous-vêtement. Puis, doucement, il soulève la couette et se glisse aux côtés de son petit-ami, collant son corps au sien en une douce étreinte. Léger baiser sur son épaule dénudée, ses bras entourent délicatement sa taille. Cela fait trois semaines depuis la dernière visite du sportif alors il lui a terriblement manqué, même s'il ne l'avouerait jamais à voix haute. Non, il préfère le montrer par les gestes, attendant tranquillement que Tooru ne se réveille.