Bribes de souvenirs

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20 minutes plutôt

Pdv Ferlan
Je viens juste d'apprendre qui était à l'origine de l'assaut orchestré contre moi et qui a occasionné la mort de tant de mes plus valeureux éléments.

Quelle ironie! Pensai-je en riant jaune.

Je me passe une main moite et froide dans ma chevelure blonde avant de chercher d'un regard floux et troublé un fauteuil pour m'y asseoir.
J'entremêle mes doigts et pose mon menton sur ce support instable.
Je n'en revenais pas.

Je me décidai à laisser ma tête se reposer sur ce long fauteuil et là comme un flash,une vision m'apparut,ou plutôt un souvenir.

On était en un soir d'hiver comme celui-ci. Je ne devais alors avoir que six ans. Couchée dans la neige,ou plutôt recroquevillé,je serrais mes dents pour éviter au maximum de sentir cette douleur horrible qui me fouettait de toute part.
Je compressais mes paupières l'une contre l'autre avec tant d'ardeur que cela me donnait de terribles céphalées.
Mon hemicorps en contact avec la neige me brûlait amèrement.
Je m'evertuais avec ardeur à protéger de mon corps et de mes bras cette chose si insignifiante et qui était l'objet de ma souffrance.
Je la ressentais dans mes côtes,dans mes mollets,dans mon ventre et même sur mon crâne.
J'avais atrocement mal et mon petit corps grêle et menu ne pouvait rien face à la violence extrême des coups que me portaient ces deux adolescents.
Ils me rouaient de coups de pieds et de ponts dans les côtes, dans le ventre, partout où leurs extrémités avaient la malchance de m'atteindre.
Je me resignais à mourir dans cette ruelle sombre et délabrée et ma seule pensée fut pour ma petite sœur.
"Comment ferait-elle pour survivre sans moi?"

Je sentit alors un violent coup sur mon crâne. Mes oreilles se mirent à bourdonner. Toutefois je réussis à entendre une personne crier. Il hurlait plutôt. Je fit un énorme effort pour ouvrir les yeux.
L'emprisonnement prolongé de mes iris me faisait apercevoir de petits points noirs dans cette ruelle déjà peu éclairée.
Et le sang qui ruissellait sur mon visage ne faisait que floutter encore plus ma vision déjà bien mauvaise.
Je put simplement distingué une petite silhouette chétive courir dans notre direction avec ce qui me sembla être une barre de fer à la main.

Une fois à notre hauteur,il asséna un coup dans le flanc droit de l'adolescent qui avait ses bottes sur ma face.
Ce dernier s'écroula de tout son long dans la neige avant de pousser un violent cri de douleur.
Lorsque le nouvel arrivant voulut réitérer son exploit sur mon second agresseur, celui-ci esquiva l'attaque et lui déroba la barre de fer des mains.
Arborant un sourire carnassier,il donna un coup puis deux et trois à l'enfant téméraire qui se coucha dans la neige sans rien pouvoir faire.
Lorsqu'il s'apprêtait à asséner son quatrième coup,une voix que je devinais féminine s'éleva et cria.

Ayant pris peur,le jeune garçon prit son copain et s'eloigna le plus vite possible de nous.
Ne pouvant plus contracter le moindre muscle tant la douleur était forte, j'observais impuissant cette femme se diriger vers une touffe de cheveux ébènes.
-Livaï qu'est-ce qui t'a pris? Regarde dans quel état tu es ? Tu finiras par me tuer un jour.
- Ne t'inquiètes pas maman je n'ai rien tu vois bien. Tu t'inquiètes toujours pour rien.

-IDIOT! JE M'INQUIÈTE POUR RIEN ? ET S'IL T'ARRIVAIS QUELQUE CHOSE? JE ME RETROUVERAI TOUT SEULE ET MA VIE SERA FINIE. Dit la mère en pleur.

S'il y'a une chose que j'ai connu sur Livaï ce soir là, c'est qu'il est le garçon le plus courageux que je connaisse et surtout qu'il n'aimait pas voir sa mère pleurer.

Avec peine,il se releva ,cracha du sang et un objet solide blanc qui s'apparentait à une dent pour arborer un sourire presque parfait si ce n'est la dent en moins qui lui manquait.
On pouvait voir la douleur sur son visage mais il souriait quand-même. Pour sa mère.

JE ME VENGERAI (Livaï x Mikasa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant