Slenderman x Reader - Tu ne sauras jamais ( Partie 3 )

279 6 46
                                    

Le "boum" que la reader entendra sera le même "boum" que dans cette vidéo

_________________________________________
Je hurle. Un cri de peur et de rage mêlées. J'agrippe instinctivement le flacon de parfum que j'avais laissé nonchalamment ce matin sur le rebord du lavabo, au lieu de le ranger à sa place dans le placard se trouvant dans la pièce, et je fais volte-face lançant l'objet de toutes mes forces dans le rideau de douche qui était blanc avec des alstroemères rose dessus. Le flacon bleu percuta mollement le plastique avant de rebondir de suite sur le bord de la baignoire où il se brisa en une explosion de cristal et de morceaux de verre.

Je n'attends pas, que j'étais déjà en train de me diriger vers la porte pour m'enfuir. Mais je réalise qu'il n'y avait plus d'ombre. Mon corps s'immobilisa un instant, reprenant mon souffle. Mes prunelles fouillaient avidement chaque recoin de la pièce. Mais je ne pouvais pas voir ce qui se trouvait derrière le rideau. Derrière ce rideau, si simple, et si commun, que beaucoup de personnes pouvaient l'avoir chez soi. Et pourtant, en cet instant précis, dans cette pièce qui devenait, de plus en plus petite, comme si elle voulait me piéger pour l'éternité dans sa toile, ce rideau, que je voyais tous les jours, me procure un sentiment de malaise et de... Frayeur.

Pendant encore quelques instants, je restais pétrifié au sol, incapable de bouger un simple muscle, mon cerveau me servant sur un plateau d'argent les pires scénarios possibles. Vous savez, dans ces moments où vous avez vu ou/et entendu ou du moins vous croyez l'avoir entendue ou vu quelque chose de pas normal, de surhumain, de surnaturel, votre cerveau en fait des siennes. Ou du moins, c'est la partie la plus ancienne de notre cerveau, « le cerveau reptilien » ( gère l'instinct de survie, nos besoins fondamentaux ), qui dans ces moments-là, agit en premier et va nous pousser à la fuite, à la confrontation ou à la paralysie, selon ce qui juge le plus approprié. Mais le souci, c'est qu'il déforme la réalité, 70 % de ses pensées sont inadaptés par rapport à la situation en tirant des conclusions générales à partir de faits isolés.

Mais pour l'instant, ça va encore, je ne suis pas assez stressé pour que la deuxième partie du cerveau, « le cerveau limbique », ( le siège de nos émotions, il aide à différencier le bien du mal, il est très rapide dans ses actions, comme le « reptilien », il peut déclencher les émotions presque instantanément ) se fasse emporter par mon état et bloque la troisième partie et la plus récente, le « néocortex » ( il analyse, il résonne, c'est le siège de la créativité. C'est là qu'on prend les décisions rationnelles, il est capable de se projeter dans le futur ).

J'ai appris ça dans un des livres de sciences que j'avais lu au lycée. Et donc, en sachant ça, je devrais me calmer. Ceci, n'est que ton imagination. Cette ombre, n'existe pas, même si j'avais cru la distinguer clairement. Je suis fatiguée et un peu mal à l'aise de me retrouver ici seule, je suis persuadée qu'une bonne nuit de repos devrait calmer les illusions que produit mon cerveau.

Je ferme les yeux, et prends une grande inspiration, avant de l'expirer. Je serre et desserre plusieurs fois mes poings, pour me calmer. Pense à des choses qui te mettent bien, qui te comble de bonheur...

Je fronce les sourcils, et ouvre les yeux un peu mécontents.

Ça ne marche pas.

J'ai beau essayer de me convaincre, de tromper mon cerveau, inconsciemment, j'y pense toujours.

Il n'y a donc qu'un seul moyen de me rassurer.

Je dois ouvrir ce rideau.

J'avale ma salive, et fixe intensément ce bout de plastique, qui me donne mal au crâne. Comme si quelqu'un s'amusait à le compresser. Les larmes commençaient à apparaître dans mes yeux, ma respiration était saccadée, mon ventre se contractait tellement que ça me faisait mal. J'aurais peut-être dû partir, partir de cette pièce et passer à autre chose, mais je le savais. Si j'avais fait ça, je n'aurais pas arrêté de me ressasser ce moment dans ma tête, et mon cerveau l'aurait aggravé et ça aurait été encore pire.

Creepypasta X ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant