Ma Foi À Rude Épreuve.

Les Vagues De Nos Yeux.

Le prêtre récitait, "que le Seigneur soit avec vous." Lorsque les fidèles répliquaient, "et avec votre esprit."

La messe fut ainsi terminée après un bon moment qui fut pour moi une éternité. Rester là, assise puis me lever pour dire des mots que je ne comprenais pas, pouvaient parfois m'ennuyer.

De plus, je ne voyais pas un grand amour ni une satisfaction attirante en ma mère, lorsqu'elle faisait danser ses lèvres aux rythmes des phrases qu'elle répétait.

Je m'inspirais conséquemment sûrement d'elle.

Des fois, j'avais même l'impression qu'elle partait dans la maison d'une personne qu'elle prétendait connaître, mais qu'en réalité, ne connaissait pas.

Et comme elle ne pouvait pas nous Le présenter, elle nous forçait nûment à la suivre. J'en suis certaine, si maman avait pu nous affirmer qui est Christ, nous en serions tombés amoureux depuis bien longtemps.

"Maman ?" L'appelais-je pendant qu'on se levait tous.

Elle m'ignora cependant, trimbala ses yeux de gauche à droite. Gary me fixa, puis reprit, "Maman, Prunelle t'appelle." Voulant lui donner le bénéfice du doute, que peut-être elle ne nous aurait pas entendus à cause du brouhaha dans l'église.

Avant que rien ne puisse attirer l'attention de maman, elle répondit seulement lorsqu'elle entendit, "Madame Kogue?"

"Ma chérie..." maman dansottait, faisant semblant d'être surprise alors qu'elle n'attendait que ça ; croiser une personne qu'elle connaissait.

"Coucou les enfants." S'approchait madame Dior, souriant à peine.

"Bonjour." Nous répondîmes poliment.

"Tu es magnifique." Elle regarda maman de la tête aux pieds.

"Ah, merci. La vie est belle." Répondait maman, tournant sur elle-même.

Il est écrit dans le livre de Matthieu 11:28-30 LSG.

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. »

Cependant, que faire des personnes telles que ma mère, qui ferment les yeux sur leurs fardeaux et hypocritement les renient devant les multitudes ?

Pouvons-nous réellement nourrir une relation avec quelqu'un qui nous demande d'être sincère envers Lui, alors que nous Lui fermons la porte de nos cœurs ?

En effet, ma mère refusait d'avouer que rien n'allait dans sa vie. Elle refusait de penser que quelqu'un d'autre pouvait mieux prendre soin d'elle qu'elle-même.

Elle n'était qu'une femme blessée qui avait choisi l'orgueil plutôt que l'humilité.

"Dior, ça fait un bail qu'on ne s'est pas vu. Comment vont les enfants ?"

"Ils sont chez leur père, c'était sa semaine de garde."

"Et toi, comment t'arrives à gérer tout le stress du divorce ?"

Le ton de sa voix changeant, tante Dior racontait, "Ah, c'est compliqué, ma sœur. Je ne peux pas te mentir, mais ce qui compte, c'est le bien être des enfants. J'essaie de mettre la colère de côté pour eux."

"Hum..." Maman mit les mains sur ses hanches, son bracelet en or dansant sur son bras,"ça va aller oh... dis moi si tu as besoin de quoi que ce soit. Nous sommes tous frères et sœurs en Christ et devons nous entraider." Puis, elle se tourna vers mes frères et ma sœur qui étaient debout derrière nous, "Les enfants... Allez-y dehors acheter des sièges et allumez-les à la Vierge Marie." Sortant de son sac un billet de cinq mille francs.