30. Chance

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Le sol en résine polyuréthane du no man's land était recouvert d'un long tapis rouge

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Le sol en résine polyuréthane du no man's land était recouvert d'un long tapis rouge. Sa zone était encadrée par des potelets de guidage en laiton et d'une trentaine d'agents de sécurité.

Après un dernier regard scrutateur d'Isabeau, Braham referma la portière arrière et remonta dans la voiture. Un bref instant plus tard, un Vendu s'approcha de sa fenêtre. Il la descendit.

— On sera à vous dans trente secondes pour le contrôle des papiers.

Braham opina du chef, remonta sa fenêtre, puis tourna la tête vers la droite. Le troisième portail était ouvert. La porte blindée pare-balles encastrée dans le sol ne couvrait pas l'espace entre les deux extrémités des gabions de pierre. La trentaine de caméras balayait l'entrée, mais tout semblait se dérouler comme prévu. Trois Colibris venaient de rentrer sans accroc.

Cadiana n'avait donc pas menti et Paramar avait fait du bon travail. La seule chose supplémentaire qu'il remarqua était la vérification des poignets des invités. La ligne épaisse. Le tatouage colibriste. Le Dôme ignorait qu'après l'arrivée du groupe au Luxembourg, les membres avaient reçu des lots de faux tatouages ​​temporaires. Peut-être que c'était Nari qui les avait informés, il ne savait pas.

— En attente, l'informa Johan dans son oreillette.

Braham sortit les papiers administratifs de la boîte à gants, les montra, puis l'avertisseur sonore de l'aéroport. Le Vendu lui en remit un autre qu'il saisit.

— C'est pour le moment où vous viendrez ici pour les emmener à l'aéroport.

Il acquiesça, avant que les Vendus ne lui donnent le droit de circuler. Braham, le pied sur l'accélérateur, prit la route vers le sixième arrêt du T1. En chemin, toujours près du Dôme, il croisa une femme qui conduisait une Ducati avec ses talons aiguilles. Cette dernière portait un costume de couleur lavande sur mesure. Alors qu'ils roulaient assez près l'un de l'autre, il attrapa son talkie-walkie.

— Je suis sur le chemin, Jojo.

À l'arrêt, un Colibri et Johan, tous deux costumés, l'attendaient, adossés à une Mercedes-Benz Classe S noir de jais.

— Bien reçu, répondit Johan avec son talkie-walkie.

Ce ne fut qu'au dernier kilomètre qu'elle tourna dans une autre rue. Bien qu'intrigué, il préféra ne pas s'y attarder. Lorsqu'il atteignit sa destination, Braham se gara sur le côté gauche de la voie, puis attrapa les papiers administratifs avant de sortir de la voiture. Il fit signe à l'autre Colibri de venir prendre sa place, avant de se diriger vers Johan, dont il serra la main.

— Si t'es vivant, c'est que tout roule ?

Il acquiesça, incapable de souffler mot, bien trop concentré sur la suite des événements. Il ouvrit la portière et se pencha pour déposer les papiers sur le siège passager. Il se redressa aussitôt et enleva le masque et les gants qu'il donna à Johan qui les enfila. Alors que l'autre Colibri partait pour l'aéroport, Braham alla ouvrir le coffre.

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