Assise dans son lit, elle travaillait encore et encore sans relâche. Un ordinateur posé sur ses genoux, elle tapait et cliquait sans arrêt. Les études supérieures étaient vraiment dures, mais Maria s'y donnait vraiment. Ces derniers temps avaient été plutôt durs pour elle. La brune avait eu quelques soucis non sans conséquences dans sa vie privée, vie sociale. Pour ne pas trop chuter après ça, elle s'était décidée à se concentrer sur ses études. D'un côté ça lui permettait d'au moins réussir quelque enfin dans sa vie, de l'autre, ça lui occuperait assez l'esprit – seulement si elle s'y mettait bien – pour oublier le reste. Pour oublier ses erreurs, ses choses irréparables commises.
Les courbes de la croissance économique d'elle ne savait plus quel pays dansaient sous ses yeux, des tas de documents ouverts dans des dizaines de fenêtres, des textes, des graphiques, des photos, des dessins. Ses yeux parcouraient les innombrables renseignements donnés sur son écran pendant qu'elle tentait de réfléchir à la réponse de cette question piège. Encore un devoir à rendre dans un délai de temps impossible. Elle était tellement plongée dans ses cours qu'elle ne vit pas la porte s'ouvrir. On s'approcha d'elle et on s'assit sur le bord de son lit. Elle écarquilla les yeux et arrêta tout ce qu'elle était en train de faire.
- Tu m'as vraiment manqué... dit-elle après cinq minutes de silence.
- Toi aussi, énormément.
Il la regardait intensément. Limite s'il ne la transperçait pas avec son regard brûlant. C'était de la torture. De la pure torture. Sans plus attendre, elle posa – non délicatement – son ordinateur sur le côté et s'approcha de lui, toujours assise en tailleur. Une fois assez proche de l'être qu'elle chérissait le plus au monde, elle porta ses mains à son visage. Ses doigts glissèrent sur ses joues, le long de sa mâchoire. Le toucher semblait si irréel, et pourtant il été bel et bien là. La preuve ? Ce dernier venait de se jeter sur ses lèvres la laissant à peine respirer. Leurs langues jouaient ensemble dans une danse enflammée, leurs mains longeaient les courbes de l'un de l'autre sans aucune gêne. Leurs corps bougeaient au rythme de leur baiser enflammé. Encore une fois ils se retrouvaient après une longue séparation insupportable.
Essoufflée, elle arrêta doucement leur échange. Pour ne pas casser brutalement leur union, elle resta collée à lui. Elle embrassa furtivement à plusieurs reprises la ligne de sa mâchoire jusqu'à son coup, où elle nicha sa petite tête brune.
- Je ne veux plus que tu partes comme ça... déclara-t-elle dans un infime murmure.
Elle souriait contre lui, en passant ses mains autour de sa taille. Le sentir ainsi contre elle la rassurait, lui procurait des plus grandes sensations. Son cœur guérissait doucement de son absence. Trois, quatre, cinq respirations et il n'avait toujours pas répondu à sa remarque. Il y eut un grondement sourd. Elle porta ses mains à ses tempes qui lui avaient fait terriblement mal. L'atmosphère ambiante changea du tout au tout. Une angoisse montante gagnait ses tripes. Ce n'était pas normal. Avec lui, tout était censé aller bien. Le brun attrapa la jeune fille par les poignets et la détacha de lui. Un vent glacial passa entre eux, elle eut subitement, douloureusement froid. Il ne la regardait plus pareillement. Comme s'il ne s'adressait plus à la même personne.
- Je peux pas faire ça. Je ne peux pas faire ça ! répétait-il.
Sans qu'elle ne le veuille des paroles inattendues sortirent de sa propre bouche. « Comment ça tu ne peux pas faire ça ? » Elle se racla la gorge et eut soudainement des vertiges. Ça n'avait pas été sa voix, celle-là était trop aiguë ! Ce n'était pas elle qui avait dit ça. Elle n'avait jamais commandé à son cerveau de lui dire ça. Encore une fois, son ventre la brûla. Maria ne contrôlait plus rien. Mais que se passait-il ?! Devant elle Zayn faisait toujours barrière avec ses mains. Il la repoussait.
