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AETHER

    J'ai enfin fini cette journée..! J'en peux plus, je suis lessivé. Maintenant je sais, je ne me porterai plus jamais volontaire pour ce genre de mission. La Guide dans Aventurier devra faire avec. Mais c'est tout de même étrange, qu'est-ce que des noyaux tempêtes et des géosaures pouvaient faire au même endroit, tous plus fous les uns que les autres. Et puissants. Je sens mon corps lourd, emplit de bleus et d'égratignures. Je vais devoir soigner tout cela en rentrant au port de Liyue. Plus que deux heures de marche et je pourrais dormir tranquillement sur mes deux oreilles. La nuit est tombée depuis un moment et la fatigue et le froid commence à se faire sentir. Je dois me dépêcher.
Quinze minutes de marche plus tard, j'aperçois des silhouettes au loin. Une quinzaine de personnes, toutes ayant le regard figé sur moi. Ça ne sent pas bon, il s'agit là peut-être de pilleurs de trésors. Je devrais me dépêcher, sait-on jamais. J'accélère le pas. Je retourne la tête de temps à autre pour surveiller ces personnes mais je me stoppe net. Ils ne sont plus là, disparus, alors qu'ils y étaient il y a à peine deux secondes ! C'est très mauvais signe ça ! Je dois déguerpir en vitesse ! Mais je n'y arrive pas. Je les sens, ils sont là, tous autour de moi en cercle.. dans le noir.. Leurs mouvements sont calculés, ils savent tous où se placer. Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ?

— Qu'est-ce que vous me voulez ?!

D'un coup, tous allument une torche, nous éclairant de la noirceur que provoque la nuit. Je peux enfin à savoir à qui j'ai affaire. Je les observe et comprends immédiatement dans quel piège je suis tombé. Des Fatuis ! Ce sont tous des Fatuis, armés des pieds à la tête ! Je brandis de mon épée et me mets en position d'attaque.

— Que personne ne s'approche de moi, je n'hésiterai pas à vous tuer s'il le faut !
— Comme c'est mignon... dit une voix derrière moi.

Je me retourne vivement. Un homme, beaucoup plus grand que moi s'approche de moi comme si de rien n'était. Autour de lui, les Fatuis se tiennent droit mais sont toujours focalisés sur moi. Plus il s'approche, plus la lumière que procurent les torches me permettent de le distingué. Et c'est à ce moment que je regrette vraiment d'être parti seul.. Tout, tout mais pas lui..

— Bonsoir Aether.
— Qu'est-ce que tu me veux Childe ?!
— A moi aussi tu m'as manqué mon mignon ! me dit-il d'une voix à la fois taquine et méprisante.
— Pourquoi es-tu là ?!
— Allons, calme t...
— Répond moi !

    Je ne suis pas d'humeur à faire mumuse avec lui. Je ne sais pas ce qu'il me veut, ce qu'ils me veulent. Mais je sais une chose, c'est que cela n'augure rien de bon. Néanmoins, c'est Childe qui me préoccupe le plus. Les autres ne sont pas ma priorité. Surtout depuis ma dernière réplique. Dès que je lui ai ordonné de me répondre, il arbore un sourire salique, celui qu'il ne cache que trop bien. Mais qu'est-ce qu'il cache à la fin ?

— Que te rend-il aussi furieux Aether ? N'es-tu pas content de me voir ? Moi, ton ami ?
— Grr.. La ferme ! Je ne te considère plus comme un ami et tu sais très bien pourquoi tocard !

    Je.. je ne veux pas me rappeler ce qu'il a fait, non, pas maintenant !

— Hehe.. Je ne sais que trop bien pourquoi Aether. Mais dis moi, n'es-tu pas fatigué après tous tes combats de la journée ?
— Comment est-ce que tu sais ça ?
— J'aimerais tellement te le dire maintenant, mais c'est un peu tard.

    A peine a t'il fini sa phrase que je sens une vive piqure dans mon cou. Je porte ma main à mon cou, sous le regard amusé de Childe. Je sens une chose puis la retire. J'ouvre ma main pour regarder la chose en question et.. oh merde ! C'est.. c'est.. une fléchette tranquillisante..! Ils m'ont..

— Si tu savais à quel point j'ai attendu ce moment Aether..
— Je.. je me sens.. pas..

    Je n'arrive plus à penser. Je vois floue. Regarder ce qu'il se passe autour de moi me demande un trop grand effort. Un effort que je ne peux réaliser. C'est si fatiguant.. trop..fati..

— Bonne nuit Aether.

    Je l'entends rire puis tout s'assombrit. Le noir, le vide, voilà ce qui m'entoure, ce que je sens. Ils.. m'ont eu si.. facilement...

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Je peine à ouvrir les yeux. Il.. il fait froid ici... Je me sens mal.. Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Non, je ne veux pas me réveiller. Je suis bien ici, dans ma bulle, dans mes pensées. Pourquoi devrais-je partir ? Nous sommes si bien ici. Mais ce n'est pas ce que souhaite mon corps. J'ouvre tout de même les yeux. La première chose que je constate, c'est que rien ne me paraît familier. Je suis.. dans une sorte de chambre. Il y a un lit, une grande table basse et des coussins par terre pour s'asseoir à table. Je constate également qu'il n'y a pas de fenêtre, juste quelques bougies pour éclairer la pièce. J'essaye de me lever mais quelque chose m'en empêche. Quelque chose de froid et métallique au niveau de mes poignets, derrière mon dos. Un peu comme... des menottes ? Je tourne la tête pour vérifier et comprends alors ce qu'il se passe, me remémorant ce qu'il s'est passé la nuit dernière. Ne me dites pas que.. si, ça ne peut être que cela... Je ne suis pas dans une chambre d'auberge ou quelque chose du genre. Mais dans une cellule qui fait office de chambre, chez les Fatuis. Et merde !
J'entends quelqu'un toquer à la porte puis entrer. Et ce n'est pas n'importe quel quelqu'un. C'est Childe.

— Tiens tiens, tu es réveillé.
— Dis moi tout de suite où je suis !
— Ah oui ?

Il s'accroupit devant moi et attrape mon menton. J'essaye de me débattre mais rien n'y fait. Les chaînes et les menottes me retiennent et je n'ai pas assez de force pour lutter.

— Que se passe t'il si je te dis que tu es mon prisonnier, à ma merci, dans un endroit inconnu ?
— Pourquoi Childe ?

Je le regarde dans les yeux. Les siens sont taquins et amusé de la situation, tandis que les miens doivent être terrorisés.

— Qu'est-ce que ça t'apporte de me garder ainsi ?
— Tu veux savoir pourquoi ?

Il me lâche puis s'éloigne vers la porte. Il s'apprête à partir. Je le suis du regard, ne comprenant pas ce qu'il fait.

— Parce que tu es à moi Aether désormais.
— Quoi ?! Comment ça « à toi » ?! Je n'appartiens à personne ! Et tu vas me détacher de suite Childe !
— Je ne crois pas non. Tu seras ici jusqu'à ce que tu comprennes que tu es miens. Qu'importe le temps que cela prendra, je te rendrai fou et ce jusqu'à ce que tu me succombe Aether.
— T'es complètement malade ! Je ne suis pas ta chose, t'entends ?! Jamais !
— Tu verras Aether. Tu verras.

Sur ce, il quitte ma chambre et me laisse seul. Les larmes coulent malgré moi. Je n'ai rien fait de mal.. Pourquoi ? Pourquoi Childe ?! Pourquoi ?! C'est plus fort que moi.

— Je te déteste Childe !!!

Mon cri résonne dans la pièce, me rappelant que je suis sans défense, seul et misérable. Seules mes larmes me réconfortent en ce moment. Et je pense qu'elles le feront plus d'une fois.

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C'est la fin du premier chapitre et j'espère que la suite vous plairas. Dans cet fanfic, Childe est un peu considéré comme un Yandere. N'hésitez pas à me faire part de vos idées si vous souhaitez une scène particulière entre eux, que ce soit s€xe, ou quoi que ce soit d'autre.
Bref ! A la prochaine !

Ma chose (lemon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant