Aussitôt, Harry piqua un fard, baissant les yeux. Ce n’était pas pour lui, impossible, Draco ne s’abaisserait jamais à faire une telle chose, c’était beaucoup trop intime. Il avait vraiment l’esprit mal placé, pensa-t-il avec rancœur, Draco avait raison, il ressemblait à un obsédé.
Ce dernier amusé par sa réaction innocente s’approcha doucement et releva son menton pour accrocher son regard.
- C’est pour te nettoyer, Harry, lui dit-il lentement, sans aucune honte, comme s’il commentait la météo ou le temps qui passe.
Le visage du brun se consuma instantanément, les pupilles pleinement dilatées et la bouche entrouverte. Il se trémoussa sur place, remontant le drap jusqu’à son nez et détourna le regard, mal à l’aise.
Draco ne put retenir un éclat de rire et finit par s’éloigner du lit.
Il revint quelque instant plus tard, une serviette humidifiée avec de l’eau savonneuse entre les mains.
Harry avait toujours le regard détourné et les joues cramoisies. Et si, il avait malheureusement raison, pensa-t-il le cœur tambourinant.
A sa plus grande honte, il sentit son corps réagir à ses pensées et son pénis reprendre de l’intérêt. Si Draco découvrait qu’il était à nouveau dur, parce que ce dernier voulait le nettoyer, il ne survivrait pas l’humiliation.
Trop, c'était trop.
Mais Draco n’avait que faire de ces états d’âme et il s’assit sur le lit, à quelque centimètre de lui.
Harry lui faisait dos, tourné contre le mur. Une légère pression sur son épaule attira son attention.
- Retourne toi, Harry. Sur le dos.
Le brun ne réagit pas de suite, faisant mine de ne pas entendre. Ses joues étaient cramoisies et ses lèvres méchamment mordillées. Mais le blond n’abandonna pas pour autant, caressant gentiment son dos, remontant jusqu’à sa nuque, là où naissaient ses cheveux.
Harry frisonna de plaisir ou d’appréhension, il ne sut dire. Et finalement, après une dernière caresse pleine de douceur, il se retourna.
Le lit grinça sous son poids et il s’empressa d’enfouir son visage sous son coude.
Il entendit Draco ricaner gentiment avant de sentir une main se poser contre sa joue, en la caressant dans un geste apaisant.
- Tu n’as pas à avoir honte, Harry.
Sans attendre de réponse, la main disparut et réaparut une fraction de seconde plus tard contre son estomac, aussi légère qu’une plume. Et comme une plume, elle continua son chemin, jusqu’aux coutures de son boxer, domptant sa touffe de poil qui s’érigeait devant elle.
Harry frisonna, il sentait la moiteur se répandre dans son boxer, suinter contre ses cuisses. Et bien que Draco ne pouvait le sentir, il devait aisément le voir.
Il sentit des doigts sur son pelvis, traçant la limite du tissus, jouant avec, explorant. Et dans un geste précis, soudainement, il sentit l’air caresser son pénis. L’air froid et sec sur son membre chaud et vif. Il imaginait sans mal le regard brûlant de Draco sur son sexe. Il était nu, complètement nu devant Draco et ce dernier restait à ses côtés, loin de partir, il se jouait de son corps trop sensible, continuant à tracer le contour de son membre sans jamais l’effleurer.
Alors Harry se redressa et enleva son coude pour l’observer, curieux. Et aussitôt, deux orbes vertes capturèrent son regard.
- Enfin avec moi Potter ?, le taquina-t-il avec une voix tellement douce qu’il eut du mal à l’associer avec Draco. Je sais que je peux être effrayant mais tout de même, je ne pensais pas l’être à ce point.
Harry le fixa longuement, frissonnant sous l’intensité de son regard.
- Ce n’est pas toi qui est effrayant Draco, c’est moi qui m'effraie moi-même.
Sa voix était faible et tremblante, semblable à celle d’un enfant seul dans le noir. Mais il n’était pas seul, cette nuit-là.
- C’est cela qui t'effraie ?, demanda le blond en effleurant son pénis si doucement qu’Harry ne sut si la caresse était rêve ou réalité.
Sa voix était gentille mais portait dans le vent une once d’inquiétude.
- Non, murmura le brun.
Il prit sa main dans la sienne et la remonta sur son torse, jusqu’à atteindre ses pectoraux. Il la posa alors sur son cœur, paume ouverte.
- C’est mon coeur qui m'effraie, il bat trop vite.
Alors Draco sourit et s’approcha de son visage, une lueur de prédateur brillant dans ses yeux.
- Le mien aussi, Harry, souffla-t-il contre ses lèvres.
Et sa bouche se posa contre la sienne, d’abord tendrement puis sauvagement.
Ils s’embrassèrent violemment, en buvant l’air de de l’autre. D’abord lèvres traçant le contour de l’autre bouche, barbes contre barbes et dents mordillant un bout de peau rougit. Et puis Draco lécha les lèvres du brun, dans un geste plus qu’érotique. Harry émit un gémissement de frustration, plus, il en voulait plus, alors Draco avala ses lèvres et explora sa bouche avec férocité, langue contre langue il savourait le goût d’Harry, boisé et fruité.
Harry tremblait tellement le désir l’envahissait. Il s’accrocha à Draco, aggripa sa nuque comme une bouée de sauvetage, enfouissant ses mains dans ses mèches de cheveux blonds. Draco répondit aussitôt à l’étreinte, attrapant ses hanches fermement et le rapprochant de lui jusqu’à qu’il soit collé contre son torse.
Ils s'embrassèrent jusqu’à ne plus pouvoir respirer, jusqu’à qu’ils n’aient plus rien à donner et déjà tout prit.
Alors leurs lèvres se détachèrent doucement, et front contre front ils respirèrent ensemble.
- Draco, souffla Harry contre son visage, les lèvres rouges et les yeux brillants.
- Harry, répondit ce dernier, le souffle court et le regard voilé.
Ils se regardèrent sans rien dire un long moment, profitant de l’étreinte qu’ils partagaient.
- Je … enfin tu sais, je voulais te dire que …
- Tais toi, Potter.
Alors Harry se tut et ils s’enlacèrent en silence. Harry s’appuya contre Draco de tout son poids, laissant tout le stress s’évacuer de ses muscles. Draco sentit ses cils battre de fatigue contre sa peau. Un bâillement lui arracha un léger rire.
Alors il se recula légèrement et l’observa. Il vit ses paupières papillonner et ses épaules s'affaisser doucement.
- Tu as sommeil ?
Harry le regarda sans rien dire, un pli barrant son visage avant de marmonner d’une voix emplit de fatigue :
- Non, je veux pas bouger d’ici.
- Nous sommes dans un lit, Potter, si tu as sommeil tu es à la place parfaite pour dormir, ricana Draco en haussant un sourcil.
- Nan, pas bouger de sur toi, marmonna-t-il en fermant les yeux.
Les joues du blond se colorèrent d’une légère teinte de rouge. Il approcha ses lèvres du front du brun et y posa un léger baiser entre deux mèches brunes.
Il ne dit rien, il ne faisait pas confiance à sa voix. Il était à l’aise pour attaquer et se défendre, pour blesser, pour faire mal, il aimait participer à des joutes verbales mais il n’avait jamais eu le besoin de dire des mots gentils, de réconforter ou de traduire ses sentiments en mots. Il était perdu.
Il relâcha son emprise sur Harry et le fit s’allonger sur le lit, doucement. Il n'eut aucune résistance, le brun était déjà à moitié partie.
Il attrapa un oreiller et la passa délicatement sous sa nuque, caressant doucement les mèches brunes qui lui chatouillaient les doigts.
- Bonne nuit, Harry, murmura t'il avec douceur.
Il le regarda se perdre dans les songes de la nuit, son visage détendu et ses yeux fermés. Il observait les jeux d’ombre sur ses pommettes, sur sa mâchoire, dans le creux de sa nuque, entre ses pectoraux, son nombril et ses hanches. Il était magnifique, malgré ses cicatrices qui jonchaient sa peau, il était beau, il était à lui autant que lui-même était à lui.
Son regard s’arrêta entre ses cuisses. Il vit une tache humide sur son pantalon, se répandre au travers du tissu. Il se rappela aussitôt et serra ses lèvres dans un signe d’irritation contre lui-même. Il n’aurait pas dû oublier. Harry devait être exténué pour arriver à dormir malgré ce chaos dans son boxer.
Draco y remédia aussitôt, attrapant le verre d’eau et la serviette qu’il posa devant lui. Il ouvrit la braguette aussi doucement qu’il put et fit glisser le jean le long de ses cuisses. Il le jeta sur le sol et s’attaqua au boxer qui subit le même sort.
Il posa ses paumes dans le creux de ses cuisses et les écarta gentiment pour se faciliter l’accès. Le brun gémit dans son sommeil et obéit aussitôt, soulevant ses fesses et ouvrant ses cuisses.
Draco le caressa gentiment avant de reprendre sa tâche. Il trempa la serviette dans l’eau chaude et nettoya aussi professionnellement qu’il le put. Il rinça d’abord l’intérieur des cuisses et remonta jusqu’à la base de son pénis. Il finit par la tête qui commençait à se durcir sous ses mains. Il arrêta aussitôt lorsque Harry se remit à gémir et rangea d’un coup de baguette la serviette et le verre d’eau. Il nettoya son pantalon et boxer d’un Scourgify et les plia soigneusement avant de les poser sur une chaise.
Il avait du mal à marcher, chaque pas était une sentence. Il était dur, tellement dur, et chaque regard vers le brun allongé sur son lit lui envoyait une décharge électrique dans son bas ventre.
Il opta pour une douche chaude, une longue douche chaude. Et ensuite il rejoindrait Harry, se glisserait à ses côtés et collerait son torse contre son dos, tiendrait ses mains dans les siennes et sentirait son shampoing contre ses narines.
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Je souffre plus que toi ~ DRARRY
Fiksi PenggemarLa Grande Guerre est finit, Harry Potter revient à Poudlard pour une septième et dernière année. Mais ce dernier n'est plus qu'une pâle copie de ceux qui le surnommaient "le sauveur". Son corps est terrassé par des douleurs épouvantables qui lui ron...