serment inviolable

18

"Merci de ne pas me détester Draco, merci de me sauver et de me sortir des abysses profonds de l'enfer..."

-Je te l'ai déjà dit Rose, je serais toujours là, pour te protéger, te sortir des enfers...

Il m'embrasse, avec plus de ferveur, j'enroule mes bras autour de son cou, c'est la première fois que je ressens ça, des papillons dans le ventre, vous savez ce genre de sentiment qui vous porte directement sur un petit nuage ou dans un autre endroit où tout vous semble surfait, c'est la première fois que je ressens ça pour quelqu'un, lorsque Florian m'embrassait j'avais mal au ventre au point d'en vomir, de me tuer, de tout quitter. Mais pas avec lui, ses lèvres sont si douces, elles sont parfaites, oui tellement parfaites. Il retire ses lèvres et me regarde, des étoiles, tellement d'astres brillent dans ses yeux, je m'y perds facilement à chaque fois qu'il me regarde, ses yeux promettent tellement de choses, je n'y vois pas la peur, la tristesse ou les enfers bien au contraire, j'y lis la plus douce des poésies, les mots les plus rassurants et j'ai l'impression qu'avec lui, je ne souffrais pas... 

Il s'empare à nouveau de mes lèvres et descend ses mains au niveau de mes cuisses, il me sert, m'étouffe, je me sens mal, j'ai envie de vomir, de m'enfuir, de mourir, il sert mes cuisses, je retire mes lèvres des siennes, il ne semble pas s'en soucier, il embrasse mon cou, non, je ne veux pas, je ne suis pas prête, lorsqu'il me touche, je sens d'autres mains, une autre bouche sur mon cou, je le vois, lui, voulant me reprendre le peu d'innocence qu'il me restait, je laisse perler des larmes sur mes joues, je tremble, il s'arrête et s'éloigne en posant son regard sur moi.

-Rose, ça va j'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas?

-Désolée c'est juste que je préfère quand tu m'embrasses, dès que tu me touches à certains endroits j'ai...enfin j'ai...je ne peux pas, il s'approche et me prend dans ses bras

-Il t'a vraiment anéanti mon ange...

-Je suis désolée, désolée de ne pas pouvoir...

-Ne t'excuse pas, je ne te forcerai pas, jamais, et puis, une soirée à lire un livre ensemble c'est bien mieux que de se laisser aller au plaisir charnel, je rigole face à sa proposition.

-Tu peux me lire un conte de Beedle le Barbe s'il te plaît?

-Comment je peux te dire non?

Il sourit et m'embrasse le coin des lèvres, je prends sa main et l'accompagne jusqu'à ma chambre, il s'installe sur le lit pendant que je cherche mon livre, il est poussiéreux mais plutôt bien conservé pour son âge, je souris et je pars m'installer entre les jambes de Draco et je le laisse commencer la lecture. 

-Il était une fois trois frères qui voyageaient au crépuscule, le long d'une route tortueuse et solitaire. Après avoir longtemps cheminé, ils atteignirent une rivière trop profonde pour la traverser à gué et trop dangereuse pour la franchir à la nage. Les trois frères, cependant, connaissaient bien l'art de la magie. Aussi, d'un simple mouvement de baguette, ils firent apparaître un pont qui enjambait les eaux redoutables de la rivière. Ils étaient arrivés au milieu du pont lorsqu'une silhouette encapuchonnée se dressa devant eux en leur interdisant le passage. C'était la Mort et elle leur parla. Elle était furieuse d'avoir été privée de trois victimes car, d'habitude, les voyageurs se noyaient dans la rivière. Mais elle était rusée. Elle fit semblant de féliciter les trois frères pour leurs talents de magicien et leur annonça que chacun d'eux avait droit à une récompense pour s'être montré si habile à lui échapper. Le plus âgé des frères, qui aimait les combats, lui demanda une baguette magique plus puissante que toutes les autres, une baguette qui garantirait toujours la victoire à son propriétaire, dans tous les duels qu'il livrerait, une baguette digne d'un sorcier qui avait vaincu la Mort ! La Mort traversa alors le pont et s'approcha d'un sureau, sur la berge de la rivière. Elle fabriqua une baguette avec l'une des branches et en fit don à l'aîné. Le deuxième frère, qui était un homme arrogant, décida d'humilier la Mort un peu plus et demanda qu'elle lui donne le pouvoir de rappeler les morts à la vie. La Mort ramassa alors une pierre sur la rive et la donna au deuxième frère en lui disant que cette pierre aurait le pouvoir de ressusciter les morts.