Rien de plus triste que vous - Chapitre unique

218 8 1
                                    


« Nan mais franchement moi j'dis qu'il faudrait remettre en place le système de la résistance sous-terraine ! Déjà parce que c'est classe et puis-

-Mais pauvre quiche pourquoi continuer la résistance si le Roi Arthur est de nouveau au pouvoir ! Hurla Dame Séli au Chevalier Karadoc. Vous voulez résister contre le Roi Arthur peut-être ?!

-Ah mais j'avais pas compris aussi ! Mais du coup on devient quoi nous ? Nan parce que le Seigneur Perceval et moi-même avons un clan autonome à gérer et avec tout ça- Il se fit couper à nouveau

-Mais mon pauvre vieux va falloir comprendre à un moment que vous n'êtes PAS un clan autonome ! Vous étiez peut-être un clan fédéré par Kaamelott y a dix ans d'ça mais c'est fini maintenant ! Cria le Roi Léodagan

-Mais je croyais qu'y avait plus de Kaamelott? s'interposa le Seigneur Perceval.

-C'est bien pour ça qu'on a besoin de vous pour la reconstruction pauvre andouille ! Ça fait dix fois qu'on vous le répète à vous et l'autre glandu !

-Aaah mais j'avais pas compris en fait ! Fit Perceval.

-Ouais moi non plus ! Mais alors, pourquoi est-ce qu'on construirait pas la Table Ronde en souterrain ? »

Arthur Pendragon, la mine sombre et alors assis à écouter les glandus habituels qui étaient à son service, n'arrivait à penser qu'à une seule chose.

Guenièvre.

Sa relation avec son épouse s'était nettement améliorée depuis leur baiser à la tour. Il avait enfin réalisé l'importance qu'elle avait pour lui. Et surtout ses sentiments pour elle. Oh ils avaient l'air de s'être immiscés en lui il y a bien longtemps de cela, mais il les voyait enfin. Ce petit bout de femme, si têtue, si superstitieuse, si résiliente... il était apaisé de savoir qu'il pouvait l'appeler sa femme. Pendant longtemps il s'était refusé de l'appeler ainsi, surtout lorsque Kolaig lui avait dit qu'il la courtisait. Mais lorsqu'elle avait accepté leur baiser en haut de cette tour lugubre, et il avait fait en sorte de faire les choses bien pour une fois, il sut que l'un comme l'autre, étaient destinés à rester les époux souverains de Bretagne. C'était franchement l'un des seuls avantages à être revenu en Bretagne pensait Arthur.

Guenièvre.

Un frisson glacial lui parcouru l'échine en pensant au regard qu'elle avait parfois. Il voyait bien qu'elle essayait de le cacher. Elle avait ce voile aux yeux lorsqu'elle pensait être seule, ou seulement accompagnée de sa suivante. Et dans ces moments-là il semblait que le temps s'arrêtait autour d'elle. Elle devenait immobile, le visage sombre, comme une statue. Il la regardait parfois faire ça avec sa suivante. Les années de captivité ne leur avaient vraiment pas fait du bien...

Arthur décida alors qu'il en avait marre d'écouter la dispute et ajourna la réunion. En déambulant dans le château de sa belle-famille il chercha son épouse. Il la trouva dans un couloir, seule, immobile à regarder par une fenêtre en se touchant l'avant-bras.

Elle était belle. Mais son regard était si lointain et si triste qu'il se senti mal. Il s'approcha et l'interpella doucement pour ne pas l'effrayer.

« Oh mon ami ! Dit-elle de sa voix enjouée. Je ne vous avais pas vu, la réunion est déjà terminée ? »

Arthur la jaugea du regard un instant, reconnaissant enfin l'émotion qu'il lisait parfois dans les yeux de sa femme. Celle-ci, devant le silence de son époux fut intimidée.

« Ben alors, ça ne va pas ? »

Elle tressailli légèrement en sentant la main d'Arthur lui caresser tendrement la joue. Il se regardèrent dans les yeux un moment, reconnaissant le sentiment qui les liait désormais.

Rien de plus triste que vousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant