Chapitre 12 : Ouvre les yeux

165 9 0
                                    

PDV Flora :

J'entendis la lourde porte en fer claquer, puis je vis Reynolds se placer à quelques mètres de moi. Les mains sur le rebord il regardais la ville qui s'étendait à perte de vue.

- Sava ? Dit-il
- Oui, mentis-je
- C'est bizarre, car je vois des larmes sur tes joues.

Je me suis essuyée le visage rapidement, comme si j'essayais d'éliminer des preuves.

- Qu'est ce qui t'arrive ? D'habitude tu est impassible.

Reynolds était âgé de 10 ans de plus que moi mais c'était un de mes meilleurs amis. Quand je suis arrivé à la tête de l'hôpital personne ne me faisait confiance. J'étais la petite nouvelle directrice, trop jeune selon eux pour diriger une équipe et encore moins le plus grand hôpital du Mexique. Reynolds qui a été le premier à me faire confiance et à me défendre. Au fil des années, une grande amitié s'est formée entre nous. Il me connais mieux que personne.

- J'ai eu peur, avouais-je
- Moi aussi
- Vraiment ?
- Oui, mais pas pour les mêmes raisons que toi.
- C'est-à-dire ?
- J'ai eu peur d'avoir tué quelqu'un. Et de ne pas réussir à le ramener.
- Moi aussi.
- Je ne suis pas sûr que ce soit pour la même chose que tu aies eu peur.
- Bien sûr que si, je ne vois pas ce que tu imagines.
- Rien du tout, ce n'est pas moi qui est partie du bloc en pleurant.
- Rien à voir, c'était la fatigue et la pression. La semaine à été longue. Mentis-je
- Oui j'imagine, surtout quand on trouve l'homme de sa vie et qu'on le voit mourir une journée après l'avoir rencontré. Dit-il en rigolant.
- Mais... Qu'est que tu racontes ? Dis-je en rigolant.
- Moi rien... Juste ce que je voit.
- Arrête dont tes bêtises. Tu n'a pas des patient à soigner ?
- C'est vrais. Dit-il en partant. Et toi un patient à aller visiter.

Juste avant de passer la porte il lança :

- Chambre 324, il était en train de se réveiller tout à l'heure.
- Merci, dis-je dans un souffle.

Je descendis quelque minute après pour aller voir comment il allait. Arrivée devant la porte un garde de la prison attendait.

- Bonjour, je viens pour prendre des nouvelles du patient.
- Allez y, il est menotté vous ne craignez rien mais éviter de mettre des objets coupant a proximité.
- Euh... D'accord merci.

Il dit cela comme si Spencer était un dangereux criminel.

- Eh, dit-il en se relevant.
- Doucement, ta tête risque de tourné un peu. Comment tu te sens ?
- Comme quelqu'un qui a battu la mort, dit-il en rigolant
- *rigole* oui c'est une façon de voir les choses.

Un silence s'installa. Je pris place au bord du lit.

- Alors ? Se numéro de téléphone ? Dis-je en lui tendant un bloc note.
- Ah oui, dit-il en saisissant le stylo.
- Ah oui ? Tu n'avais pas oublié quand même ? Dis-je avec un demi sourire.
- Limite. Avec toutes cette histoire.
- Oui c'est sur que quand on frôle la mort ont a autre chose a penser.
- Oui, dit-il en rigolant. Puis c'est dernier jour non pas été reposant.
- Non, c'est vrai que la prison est rarement une partie de plaisir.
- J'ai vu. Dit-il en souriant.

Nouveau silence.

- Je vais te laisser te reposer. Je vais essayer de joindre ton équipe. Dis-je en saisissant le papier.
- Flora attend.

Il me saisir le poignet avant que je m'en aille. Je me retourna vers lui, il plongea sont regard dans le miens. Puis il lâcha mon poignet en s'excusant.

- Ce n'est rien, j'ai l'habitude maintenant dis-je en souriant.
- *Sourit* Je voulais te dire merci. Vraiment. Sans toi je serais encore là-bas et ...
- Ce n'est rien. Puis je n'ais encore rien fait. Le plus dure va être de mentir pour te garder ici le temp de prévenir ton équipe.

Il hocha la tête en signe d'approbation. Je lui fis un sourire d'encouragement et lui conseilla de se reposer. Puis, avant de franchir la porte je lui dit :

- Je te crois quand tu dis que tu n'a rien fait.

C'est là que je t'ai rencontré Où les histoires vivent. Découvrez maintenant